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Meriem Akroun, ou quand la volonté transcende le handicap
AUTEURE DE RECUEILS DE POESIE ET DE NOUVELLES
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 02 - 2021

Un hommage à Meriem Akroun qui accédait au titre d'écrivaine, après avoir déjà publié, depuis 2006, deux recueils de poèmes : Hymne à la vie et Face à la mer où elle laisse exploser sa sensibilité et confie au lecteur des sentiments qui invitent à la paix, à l'amour, à la joie et au partage.
Une rencontre littéraire a été organisée par la directrice de la bibliothèque municipale de Annaba. Elle avait pour objet la présentation du recueil de nouvelles de Meriem Akroun intitulé la plume des souvenirs qui comporte trois nouvelles («La plume des souvenirs» ; «Survivre au passé» et «Le secret»). On sent à la lecture de ses nouvelles un sens de la fête, un esprit frondeur ; des valeurs de solidarité et de partage transparaissent également, à travers certaines situations qu'elle décrit. A cette occasion, la directrice tenait à honorer Meriem Akroun qui accédait au titre d'écrivaine, après avoir publié, depuis 2006, deux recueils de poèmes : Hymne à la vie et Face à la mer où elle laisse exploser sa sensibilité et confie au lecteur des sentiments qui invitent à la paix, à l'amour, à la joie et au partage. Avec ce troisième livre donc c'est, au terme de la loi, la consécration en tant qu'écrivaine ; ce qui lui permettra de faire mentionner sur son passeport autre chose que sans emploi ou handicapée. Toute une symbolique pour elle ! L'après-midi littéraire s'est déroulé dans une ambiance empreinte de convivialité ; elle a été modérée par la sympathique professeure de langue italienne Sandra Triki qui, après avoir présenté Meriem Akroun, a invité des personnes proches à livrer leurs témoignages sur son parcours de vie et évoquer les difficultés que cette jeune fille IMC (infirme moteur cérébrale) a, malgré son lourd handicap, dépassées. Madame Triki mettra l'accent sur le courage, la profondeur des sentiments de l'écrivaine et son sens des valeurs de partage, puis elle passera la parole à deux témoins de vie de Meriem. Prenant la parole à l'ouverture du débat, Omar Ahmia, kinésithérapeute de profession, un homme au grand cœur qui l'a suivie, bénévolement, depuis l'âge de quelques mois jusqu'à ses 20 ans, parlera de sa volonté de s'accrocher à la vie. Il racontera les difficultés liées à l'absence de moyens. Le romancier Abdelaziz Grine soulignera la qualité d'écriture de l'écrivaine et les valeurs de solidarité qu'elle véhicule. Adel Khrouf, un autre romancier, dira, lui aussi, son admiration et expliquera la difficulté d'écrire des nouvelles.
Aït Si Mohamed Abdelaziz, ami de la famille, qui l'a connue depuis sa naissance et avec lequel elle entretient des relations de complicité, interviendra longuement et dira avec émotion que «cette jeune femme, si fragile et si forte à la fois, est une enfant de l'amour. Du temps où il y avait beaucoup de rêve dans notre beau pays. Ses parents se sont rencontrés sur un bateau en route vers l'île de la Liberté (Cuba). J'ai eu le privilège d'être aux côtés de ses parents tout au long de la grossesse de sa maman. Amis de toujours, nous continuons à partager nos idéaux de jeunesse dans lesquels Meriem baignera toute sa vie. C'est le 23 janvier que les premiers signes de l'accouchement avaient commencé et que le ‘'dénouement'' approchait.
La famille, les amis et camarades étaient tous là pour accueillir le nouveau-né, raconte l'intervenant. Meriem sera réanimée au bout de 20 minutes. Une victoire des soignants ? Un miracle ? s'interroge-t-il. Très certainement un jour béni pour nous qui sommes tous rassemblés autour d'elle, aujourd'hui. Très vite, il était apparu que l'enfant présentait des signes d'IMC», se désole-t-il, ajoutant qu'à partir de ce jour, un nouveau combat s'engagea. «Il dure depuis bientôt 40 ans pour permettre à Meriem d'être ce qu'elle est aujourd'hui : une étoile, un phare et un exemple pour notre jeunesse en mal de vivre. A chacune de nos rencontres, je repars avec plein de questions. Je m'interroge souvent sur la tendance qu'ont certaines personnes à se créer de faux problèmes et à se noyer dans un verre d'eau. » S'adressant à Meriem, il affirmera : «Tu pourrais être une source d'inspiration pour certains jeunes qui s'arrêtent à la première difficulté et qui abandonnent avant d'avoir commencé. Le doute ne t'arrête pas, tu veux toujours en avoir le cœur net et tu prends le temps pour aller jusqu'au bout. Tu n'attends pas que le destin se réalise. Tu le forces. Je crois que c'est ça la foi !» souligne Aït si Mohamed Abdelaziz, en observant, en conclusion, que durant une année elle a été de toutes les marches à Annaba, Béjaïa, Alger et même Paris. Elle fut le porte-drapeau de toutes ces personnes qu'on qualifie d'«invisibles». Au cours du débat samedi dernier, Meriem Akroun, qui s'exprimait en écrivant sur son micro relié à un data show, a permis aux participants de prendre la mesure des efforts faits pour coucher le moindre mot : elle n'utilise qu'un doigt de la main gauche alors qu'elle est droitière !
A. Bouacha


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