L'information a vite fait le tour à Blida et, depuis jeudi dernier, les habitants ne parlent que de ce sujet. Il s'agit, en effet, de la détection par l'Institut Pasteur de deux cas du variant britannique. L'info, révélée par l'Institut Pasteur lui-même via sa page Facebook officielle, suscita dès lors une peur chez les citoyens blidéens qui se remémorent les deux premiers cas de Covid-19, il y a une année presque jour pour jour. Blida va-t-elle revivre le même scénario de mars 2020 puisque, à partir de deux cas, il est recensé aujourd'hui plus de 8 000 cas enregistrés depuis le début de la pandémie ? Pour d'aucuns, la peur est justifiée, d'autant que le variant britannique présente une forte contagiosité et se propage de façon exponentielle, même s'il est dit qu'il n'est pas aussi mortel que celui de la souche originelle. « S'il (variant britannique ndlr) se propage très vite, cela implique que les hôpitaux vont être submergés de malades, induisant automatiquement leur saturation », a commenté un citoyen qui n'a pas caché sa crainte pour ses parents âgés, et souffrant de maladies chroniques. La même peur se lit sur les visages de beaucoup d'autres qui redoutent le retour au confinement, notamment avec l'approche du mois de Ramadhan. « Moi qui attends avec impatience l'accomplissement de la prière des tarawih lors de ce mois de carême, j'ai bien peur que si la nouvelle souche britannique se diffuse vite, on en sera privé, et ce sera bien dommage au vu de l'amélioration de la situation sanitaire à Blida ». Une épidémie dans une épidémie, ça fait doublement peur, d'où l'appréhension de la population blidéenne qui n'est pas, selon les dires de beaucoup d'entre eux, sortie de l'auberge. Toutefois, et d'après les consignes contenues dans la page Facebook officielle de l'Institut Pasteur, « les mesures de distanciation sociale et le port de masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire restent les meilleurs garants pour stopper la propagation du virus Covid-19 et l'apparition de nouveaux cas ». La vigilance reste de mise. M. B.