Dans l'espace «Retraite » d'aujourd'hui, il n'est question que de mutuelle. Entre le projet du gouvernement, qui prépare une nouvelle loi sur les mutuelles, projet dont on ne sait pas grand-chose, et la MIP, Mutuelle des pétroliers, dont des adhérents saisissent le ministre de l'Energie (voir témoignage ci-dessous) à l'effet de trouver une solution, notamment à des problèmes de paiement de certaines prestations... «Monsieur le ministre, nous avons l'honneur de porter à votre connaissance les faits suivants. Des personnes malveillantes colportent, ces derniers temps, des propos suggestifs attribués à certains responsables de Sonatrach et de la tutelle, qui visent à discréditer les retraités de l'activité «TRC» qui ont traduit l'entreprise en justice pour réclamer le paiement de l'I.E.P, dans le cadre du nouveau système de rémunération, en application de l'article 67 de la Convention collective de l'entreprise que la DG-SH a bafoué. Les détracteurs posent des questions fourbes, du genre : «Pourquoi seuls les retraités TRC revendiquent la régularisation ?», «Pourquoi traduire Sonatrach devant la justice !» Et d'autres supputations que nous ne citerons pas pour ne pas altérer la pertinence de la présente requête. Ces propos doivent être pris au sérieux, car visant des responsables, pour ne pas laisser s'installer un climat de suspicion qui jetterait l'anathème sur toute la hiérarchie. A noter que cette revendication n'est pas l'apanage des retraités de TRC ; des travailleurs actifs et des retraités, relevant d'autres structures ont enrôlé la même affaire. Le paiement de l'I.E.P concerne tout le personnel de Sonatrach en poste au 1er juin 2009. Connaissant la valeur de Sonatrach, nous nous serions volontairement abstenus de recourir à la justice, à la condition de trouver au sein du directoire de la DG-SH et de la tutelle un environnement propice à la concertation à même de répondre à nos requêtes. Ces maillons manquants ont été le catalyseur de la grogne des retraités qui se sont solidarisés pour réagir. Que les détracteurs, tapis dans l'anonymat ou retranchés derrière la citadelle hiérarchique, qui veulent semer la discorde entre les générations, verser leur fiel sur les retraités de «TRC», sachent que la fronde menée par ces derniers est légitime. Leur engagement n'a d'égale mesure que leur niveau de conscience affermie, leur maîtrise de la réglementation des relations de travail, leur degré de maturité dans la lutte pour la préservation des acquis sociaux. Le mérite leur revient pour le choix de cette voie citoyenne. Pourquoi les calomnier ? Que ces détracteurs fassent leur mea culpa et admettent que les retraités qui sont leurs aînés méritent respect en raison de leur âge, pour avoir été les devanciers dans l'édification de l'entreprise, les précurseurs pour le maintien des acquis, qu'ils ont vécu, grandi, vieilli, d'autres décédés en mission commandée, dans le giron de Sonatrach, qu'ils ont contribué à l'essor de TRC qui a été le fer de lance sur le plan technique et vivier des compétences managériales. Durant leur période active, les travailleurs TRC ont été de tout temps bâtisseurs et citoyens prévoyants dans la défense de leurs droits sociaux. En tant que retraités, ils continueront à perpétuer cet avant-gardisme. A défaut d'une prise en charge de leurs doléances et de l'absence d'un syndicat exclusif pour les représenter, ils feront valoir leurs droits par les moyens prévus par la loi. Porter un différend devant la justice, quand le droit est bafoué, est un droit civique qui honore et valorise celui qui l'exerce. Bien-être et progrès ne valent que s'ils sont partagés par tous Si Sonatrach se targue d'être une entreprise citoyenne, elle doit faire preuve de pragmatisme et commencer par rétribuer d'abord ses collectifs avant de se complaire dans le mécénat et les œuvres philanthropiques. Une part léonine de «la corne d'abondance» doit revenir aux travailleurs, aux retraités et leurs ayants droit. «Le bien-être et le progrès ne valent que s'ils sont partagés par tous.» Aussi, nous éprouvons un sentiment d'honneur et de fierté pour avoir travaillé à Sonatrach et servi TRC à laquelle nous restons fidèles et attachés. Nous renvoyons les personnes incultes devant les réalisations marquantes qui ont donné à notre activité ses lettres de noblesse. Sur le plan technique : l'activité transport «TRC» a été le socle de la création de Sonatrach en 1963, la lettre «T» de l'acronyme lui confère la primauté des métiers de base ; TRC a réalisé en 1965 le 1er oléoduc algérien (28'', 801 km HEH-Arzew) ; en 1972, un second oléoduc (34", 644 km HEH – Skikda) ; des ports pétroliers (Arzew- Skikda) ; exploité ses ouvrages, lors de la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971, sans l'assistanat étranger. Enfin, les mises en service des gazoducs transnationaux vers l'Italie via la Tunisie, l'Espagne via le Maroc. Sur le plan managérial : l'activité TRC a hissé ses cadres à de hautes fonctions, nous citerons Hacène Mefti au rang de ministre (M.E.M), feu Djamel-Eddine Khene au rang de PDG, Yacine Meziani, ex-DRH Groupe- SH, et l'actuel PDG du Groupe Sonatrach Abdelhamid Zerguine. Nous nous sommes contentés de citer que les faits saillants ; pour le reste, nous invitons les sceptiques à se rapprocher de TRC pour s'enquérir du palmarès des réalisations depuis. Pour en revenir à l'affaire dite «I.E.P», dans laquelle Sonatrach s'est empêtrée, elle est pendante au niveau des tribunaux et de la Cour suprême, suite à l'appel introduit par Sonatrach. Quant à l'affaire de la pension «P.C.R», la MIP (Mutuelle de l'industrie du pétrole) a été condamnée à réviser son calcul à partir de la date de départ à la retraite, à hauteur de 20% du salaire de référence, son exonération des «frais de gestion» et paiement des dommages et intérêts. Le comportement irresponsable des managers envers les retraités est la cause principale des procès en justice. Ce manque de perspicacité porte préjudice à l'entreprise et ternit son image de marque. Des dépenses faramineuses ont été déboursées pour réparation des dommages suite à des jugements sociaux. Si ces managers étaient à la limite perspicaces, à défaut d'être responsables, ils auraient fait un bilan exhaustif et dressé le rapport de causalité. Les défaillants doivent être traduits devant les instances compétentes. Les sommes versées par l'entreprise doivent leur être imputées. Le nouveau système de rémunération, qui a mis en œuvre le modèle R & C (rôle et contributions), doit intégrer la pondération «sanction» qui minorera la progression salariale du fautif et repoussera l'évolution de sa carrière professionnelle. La direction générale de Sonatrach et l'Inspection générale du ministère de l'Energie et des Mines se sont coalisées pour instaurer le statu quo sur ces affaires, la preuve, nos précédentes requêtes n'ont fait l'objet d'aucune réponse aussi sibylline soit-elle, alors que la justice s'est prononcée en notre faveur. P/ Le collectif des retraités TRC, Y. Saâdi, Bordj El-Bahri, wilaya d'Alger Un projet de loi pour réorganiser les mutuelles Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a annoncé récemment qu'un projet de loi de réorganisation de la mutuelle est en cours de préparation, pour permettre à l'assuré social de bénéficier d'une couverture à 100%. Le ministre indique, dans ce contexte, que ce même texte sera soumis pour examen à l'Assemblée populaire nationale (APN) durant le premier semestre de l'année 2013. Aussi, les 20% versés par la mutuelle seront ainsi intégrés dans la carte Chifa, avec une possibilité de prendre en charge, par la Cnas, cette différence qui sera remboursée par les caisses de mutualité, après un accord conclu entre les deux parties. Ce projet de texte de loi autorise l'établissement d'un partenariat entre le système des mutuelles et la sécurité sociale, «ce qui permet d'introduire les services dispensés par les mutuelles en matière d'assurances médicales dans le système de la carte Chifa fournie par la sécurité sociale », a précisé le ministre. «Par conséquent, l'avant-projet de loi va contribuer à porter le taux de couverture sociale des assurés de 80% actuellement à 100% après le rajout des 20% accordés par les mutuelles à leurs adhérents en matière d'assurance maladie.