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Lumières d'Islam à Bruxelles
Dieu contre la théocratie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 07 - 2015


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Pour cet historien des religions monothéistes moyen-orientales, «Daesh et l'Arabie Saoudite des exclus et son existence répond à un agenda américain». Pour tel autre invité de la télévision publique francophone belge, «il n'est nulle part question en Islam de pouvoir de Dieu ou à Dieu... La religion mahométane est tout, sauf, théocratique.
Beaucoup question d'Islam ces derniers temps à Bruxelles et en Europe. Le Ramadhan pour les musulmans et Daesh pour tout le monde mettent la religion de Mohamed sous les feux des projecteurs. Dans une émission de qualité de la télévision publique francophone belge, un invité, historien des textes monothéistes du Moyen-Orient et donc aussi de l'Islam, prend son temps de parole et posément, ose : «Pourquoi nous nous offusquons des pratiques de Daesh alors même qu'elles ne diffèrent pas de celles de l'Arabie Saoudite à qui l'Occident vend des armes de tous types, protège, cajole et intègre dans son dispositif sécuritaire ?»
Plus loin, résistant avec vaillance pour ne pas être interrompu : «Qu'est-ce qui choque chez Daesh ? La décapitation ? L'amputation des mains ? Les pendaisons ? La relégation des femmes ? La condamnation à mort pour fornication ? Le refus d'autres croyances en terre mahométane ? Tout ceci existe et est la Constitution saoudienne, les fondements de l'Etat, son inspiration suprême...» Grand moment de silence et d'hésitation de la présentatrice qui ne savait pas à qui distribuer la parole. Professionnelle, elle se ressaisit et opte pour la continuité avec l'historien en attendant que les autres mijotent quelque argument autre que les absurdités habituelles. L'universitaire spécialiste en monothéisme du Machreq ne se prive pas pour aller au plus loin de son raisonnement. «Pourquoi Daesh, maintenant et pas avant ? Pourquoi c'est en Syrie et en Irak qu'il est né, qu'il a commencé à frapper ? Ne sont-ce pas là les cibles de l'Amérique, des Bush et de l'Otan ?» «Posons-nous la question», soutient-il, sûr de son fait, «Daesh répond à un agenda précieux, il semble travailler les intérêts des Américains et d'Israël et me paraît être un élément du dispositif de nouveau découpage territorial dans la région...» «Je ne demande et suis sans voix quand je constate que les médias ne commentent pas les déclarations d'Hilary Clinton qui a écrit dans un livre-mémoires que ce sont les USA qui ont encouragé Daesh»... Les autres intervenants sur le plateau se disputent le devoir d'accuser le hardi historien de tous les maux : «Vous êtes un complotiste, monsieur, et vous n'avez pas à mes yeux la qualité d'historien, vous faites de la propagande pour Bachar Al Assad, le bourreau de Damas, le dictateur qui tue son peuple.» Relevons, tout de même, qu'à aucun moment, il n'a été question de Bachar. Une autre, parlant au nom des victimes de Daesh en Syrie : «C'est parce que l'Occident n'est pas intervenu pour détruire le régime syrien que le «tandhim» (Daesh, ndlr) s'est senti encouragé et pas le contraire.» L'animatrice des débats ne laisse pas passer : «L'Occident est bien intervenu en Irak et en Libye et Daesh n'a pas, pour autant, été vaincu...» Brouhaha, tumultes, protestations puis le calme, un calme olympien règne de nouveau dans le studio de la RTBF. La modératrice demande à chacun de conclure par un mot de fin... Nous retenons, par plaisir, celui du spécialiste des témoignages de Moïse, Jésus et Mohamed, entre autres : «Pour mois, Daesh est l'Arabie Saoudite des pauvres, si on veut le vaincre, il faut lutter contre le désordre mondial, les injustices, les guerres au seul bénéfice de l'Occident et ne pas porter à bout de bras les dictatures du Moyen-Orient qui, comme Daesh, se proposent d'appliquer la loi de Dieu, la Charia... 
Pas de loi de Dieu, ici-bas, il faut les lois des hommes, la démocratie, la séparation des pouvoirs, la lutte contre la corruption et laisser les gens croire en ce qu'ils veulent ou ne pas croire du tout...» Sur ce résumé, un consensus s'est tout de même dégagé et un invité, prof de langues orientales comparées, relève : «Le Prophète des musulmans, Mohamed, n'a cessé durant les premières années de son prosélytisme en faveur de l'islam, de proposer aux nobles de La Mecque, aux dynasties régnantes dont celle de sa propre filiation, la séparation des pouvoirs et de lui permettre, simplement, de s'adresser librement aux gens, sans toucher aux dieux païens, ni aux croyances de l'époque... C'est l'intransigeance meckoise qui l'a contraint à l'exil et même à Médine, il a négocié pour la coexistence entre les croyance... L'Islam premier est tout, sauf, théocratique, il n'est nulle part mentionné dans cette religion, la part de Dieu dans les affaires de gestion de la cité des hommes...» Beaux débats, en définitive... «Daesh, l'Arabie Saoudite des pauvres», la formule n'est pas idiote, assurément !


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