La protection des �difices de valeur n�a jamais �t� entreprise dans bon nombre de nos anciennes villes. Aucun plan d�action n�a �t� initi�, aucune politique n�a �t� trac�e pour conserver les anciennes constructions qui symbolisent beaucoup de choses et qui sont la preuve vivante que telle ou telle ville a exist� � une �poque donn�e. L�exemple d�A�n M�lila est �difiant dans la mesure o� les sites historiques n�ont jamais �t� pris en consid�ration par nos responsables et autres �lus qui se sont relay�s pour g�rer nos villes � cause de leur vision tr�s limit�e des choses. Il est vrai qu�il faut d�abord saisir la valeur des �difices historiques pour avoir la volont�, la lucidit� et la finesse de les prot�ger. Il est vrai qu�il faut �tre arm� de pr�ceptes universalistes pour respecter un patrimoine culturel, appr�cier les anciens quartiers � leur juste valeur et investir pour qu�ils gardent leur look d�antan. De beaux arbres qui ornaient les villes ont �t� coup�s pour des raisons sujettes � des interrogations par des mentalit�s d�un autre �ge. D�truire la plus ancienne mosqu�e de la ville m�me pour construire une nouvelle � sa place est un crime. On aurait pu la garder telle qu�elle �tait, la restaurer et l�exploiter autrement. L��glise, l�ancienne gare ferroviaire, la premi�re �cole primaire ont �t� abandonn�es � leur triste sort et ont subi d�irr�parables d�gradations. Le cimeti�re chr�tien a �t� profan�, gomm� puis entour�, pour cacher, le tout d�un mur. D�anciens lieux de d�tention datant de la guerre de Lib�ration ont �t� totalement n�glig�s. L�ancienne gendarmerie a �t� d�molie pour servir de nouveau si�ge � l�APC puisque tous les terrains utiles ont �t� squatt�s par la mafia du foncier. N. B.