Tensions entre la Commission européenne et l'Algérie concernant l'Accord d'association : privilégier le dialogue    « Tous les indicateurs sont au vert »    Indépendance politique et économique, et caractère social de l'Etat    L'échec du stratagème ''Grand Moyen-Orient'' sous le fallacieux prétexte de ''l'arme atomique'' de l'Iran    Les colons sionistes incendient des habitations et l'armée d'occupation assassine les nourrissons    Convergence totale des positions entre l'Algérie et le Zimbabwe sur les questions régionales et internationales    C'est le football africain qui gagne à la fin    Organisation prochaine de stages régionaux pour les athlètes d'élite    La crise de l'eau perdure et s'aggrave    Ooredoo célèbre la Journée nationale de l'enfant    Saisie de plus de 336.000 capsules de psychotropes à Béchar    «De sous les décombres, Ghaza en couleurs»    Début des festivités de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption à Alger    Agrément du nouvel Ambassadeur d'Algérie auprès de la République de l'Union du Myanmar    Karaté/Championnats d'Afrique: l'Algérie présente avec 20 athlètes    Le président zimbabwéen visite le Pôle scientifique et technologique de Sidi Abdellah à Alger    CPA: lancement d'une nouvelle gamme de produits de financement pour les professionnels    Ghaza: l'UNRWA dénonce l'utilisation de la famine comme arme de guerre    BAC 2025: le taux national de réussite des candidats scolarisés a atteint 51,57%    Education: affichage des résultats du baccalauréat 2025    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 58.895 martyrs    Président zimbabwéen: l'Algérie un pays ami avec lequel nous entretenons des relations solides et enracinées    Boughali félicite Bouden pour son élection en tant que secrétaire général du RND    Les entretiens entre le président de la République et son homologue zimbabwéen, élargis aux délégations des deux pays    Commerce: les soldes d'été débutent le 26 juillet    Rugby/Africa Cup: l'Algérie bat le Kenya (15-5) et prend la 3e place    Athlétisme/Championnats d'Afrique: deux nouvelles médailles pour l'Algérie    Ce soir, seule la victoire compte pour les Algériennes    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Un joyau suspendu entre mer et mémoire    Ouverture à Alger de l'exposition collective "De sous les décombres, Ghaza en couleurs"    La 7e édition du Festival international "Algé'Rire" s'ouvre à Alger    La communauté nationale établie au Royaume uni célèbre le 63e anniversaire de la fête de l'Indépendance    Un collectif de chrétiens dénonce un « silence accablant » en France    Sur la voie de la fidélité    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



DECODAGES
ECONOMIE Un nouveau cours ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 01 - 2007

Il est incontestable que les options �conomiques de Bouteflika sont en train de prendre un nouveau cours. Sans parler encore d�une vision �labor�e, coh�rente et facilement identifiable, on peut d�celer dans la d�marche �conomique officielle de ces trois derni�res ann�es des mesures qui marquent le retour de l�Etat comme principal acteur de la vie �conomique nationale.
Certes, le choix de l��conomie de march� n�est pas remis en cause mais le lib�ralisme �conomique pr�n� au d�but de sa premi�re mandature, par ses �conomistes-ministres, semble avoir fait long feu. Et c�est tant mieux ! Rappelons-nous d�abord la d�claration de Bouteflika lui-m�me � la fin de l�ann�e 1999 : �Je suis un lib�ral... L�Etat-providence, c�est fini !� Son ministre des Finances de l��poque rench�rissait : �L�Etat doit �ter ses mains de l��conomie !� ou encore un peu plus tard : �Les Alg�riens doivent mettre les mains � la poche�, � propos des tarifications de l�eau, gaz et �lectricit� ou celles des soins de sant� que le ministre des Finances trouvait trop basses. De m�me, � propos de la mise � niveau des entreprises alg�riennes dont tout le monde reconnaissait la faible performance et l�absence de comp�titivit�, le ministre des Finances d�clarait : �Il appartient aux entrepreneurs de la financer et non pas � l�Etat !� Le ministre des Participations pour sa part d�clarait � tous vents : �Toutes les entreprises publiques sont privatisables.� �Encore faudra-t-il trouver des repreneurs de toute cette vieille quincaillerie !�, pr�cisait-il en pr�sence des ministres des Finances et de l�Energie devant un parterre de journalistes. Enfin, qui ne se souvient de la t�nacit� avec laquelle le ministre de l�Energie, soutenu notamment par le ministre des Finances de l��poque, se bagarrait pour faire passer sa �loi sur les hydrocarbures� qui lib�ralisait et privatisait le secteur p�trole et gaz ? S�agissant des politiques de relance de type keynesien que le pr�sident de la R�publique s�appr�tait � mettre en �uvre, le ministre des Finances les d�clarait inappropri�es et inefficaces. La capacit� d�absorption de notre �conomie �tant faible et l�offre interne �tant rigide, le multiplicateur allait jouer � l�ext�rieur. 2001, la r�orientation de la politique �conomique est entam�e d�abord par la mise en �uvre du premier plan de relance 2001/2003 et le Plan national de d�veloppement agricole (PNDA). Deux programmes publics d��quipement du pays tr�s attendus. Les r�sultats sur la croissance �conomique sont l� : +5% par an en moyenne. 2005, rebelotte. On adopte un second plan de relance procyclique nettement plus consistant qui fait chuter le taux de ch�mage, rattrape une partie des d�ficits d��quipement du pays, fouette l�activit� �conomique. La loi sur les hydrocarbures, qui lib�ralisait totalement ce secteur strat�gique, est mise au placard. Bouteflika d�clare : �Je consid�re que notre g�n�ration est incapable de construire l��conomie de l�apr�s-p�trole, j�ai donc d�cid� de pr�server nos ressources en p�trole et en gaz pour nos g�n�rations futures.� L�Etat reprend les leviers de commande du secteur de l��nergie. De m�me, la privatisation annonc�e de l�ensemble des entreprises publiques est remise en cause par Bouteflika qui d�cide que les grosses entreprises publiques �difficilement constitu�es� resteront entre les mains de l�Etat m�me si l�ouverture de leur capital peut �tre envisag�e. Bouteflika va plus loin encore et ordonne l��laboration d�une nouvelle strat�gie industrielle dont le socle sera constitu� par les plates-formes industrielles publiques existantes et dans la mise en �uvre de laquelle l�Etat va jouer un r�le pr�pond�rant. Enfin, et pour ne citer que les d�cisions les plus importantes, dans le domaine social un fonds de r�serves pour le financement des retraites est institu� qui confirme bien la poursuite de la politique de protection sociale. Bien �videmment, ce retour de l�Etat dans les politiques macro-�conomiques actives et dans la relance de l��conomie est une bonne option, une option juste. Il faut, cependant, �viter de retourner � l��tatisme des ann�es 1970 et, au contraire, acc�l�rer le rythme des politiques structurelles qui doivent instaurer la r�gulation indirecte, les m�canismes de march�, les contraintes d�efficacit� et la consolidation de l�entreprise priv�e. Dans tous ces domaines, force est de constater qu�il n�y a pas de feuille de route, qu�il n�y a pas d�initiative, qu�il n�y a m�me pas de d�bats ! Bouteflika parle bien, et a sati�t�, de l�apr�s-p�trole, mais personne ne sait quel en est le contenu, ni comment y arriver. Nous avons m�me l�impression qu�il est dans la sph�re officielle le seul � en parler, le reste de la troupe ayant du mal � suivre. Pourtant, les chefs de gouvernement qui se succ�dent ne cessent de marteler qu�ils sont l� pour �appliquer le programme du pr�sident� ! Le connaissent-ils vraiment ? Arrivent-ils vraiment � le d�crypter ? Combien de fois, par exemple, n�a-t-on entendu, � la t�l�vision, Bouteflika appeler � la mise en place de grandes �coles pour la formation de cadres comp�tents et qualifi�s dans les diff�rents domaines ? O� sont ces �coles ? Combien de fois a-t-il �mis des doutes sur la capacit� de nos institutions � produire des informations �conomiques et des statistiques fiables et utiles � la d�cision ? Qu�a-t-on fait � ce jour pour doter le pays de vrais outils d�aide � la d�cision : instituts d�analyse de la conjoncture, recensement �conomique, r�gionalisation de l�appareil statistique, formation de pr�visionnistes et d�analystes �conomiques... ? Quand l�appareil d�Etat sortira-t-il de son immobilisme ?

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.