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DECODAGES
La crise de l'industrie alg�rienne Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 04 - 2007

Dans de pr�c�dentes chroniques, nous avons eu � montrer combien l�industrie publique alg�rienne a r�gress�. Nous avions eu � souligner, chiffres � l�appui, que la crise qui secoue ce secteur industriel public depuis plus d�une d�cennie est bien structurelle puisque ni les assainissements financiers r�p�t�s, ni les plans internes de redressement des entreprises publiques mis en �uvre, d�abord par les fonds de participation, puis par les holdings, n�ont pu en am�liorer le tableau clinique.
L�industrie alg�rienne a aussi besoin de r�formes �conomiques qui touchent tant au mode de r�gulation qu�� ses modes d�organisation et d�accumulation. Nous pointons aujourd�hui notre regard sur la situation de l�industrie nationale priv�e dont on dit qu�elle serait en meilleure posture que nos anciennes soci�t�s nationales.
Quelle place occupe le secteur priv� dans l�industrie nationale ?
Les derni�res mises � jour et disponibles jusqu�en 2004 nous permettent d��valuer la part du secteur priv� dans la valeur ajout�e de chaque branche industrielle du pays. Parts du secteur priv� dans la valeur ajout�e industrielle :
R�partition par branche
BRANCHES
1989
2004
Mines et carri�res
13,8
6
ISMME
9,2
9,8
Mat�riaux de construction
12,6
34,1
Chimie, caoutchouc, plastique
24,3
23,8
Agroalimentaires
52,5
76,2
Cuirs et chaussures
31,4
83
Bois, li�ges, p�pier
25,1
45,6
Industries diverses
45,4
43,5
Total industries priv�es (hors hydrocarbures)
25,9
36,8
Ce tableau appelle trois remarques :
1) En cinq ans, la part de l�industrie priv�e dans toute l�industrie alg�rienne hors hydrocarbures a progress� de onze (11) points. Ce qui est consid�rable.
2) Les branches de l�industrie �lourde� (selon la terminologie consacr�e en Alg�rie) sont rest�es le fait du secteur public.
3) Le secteur priv� s�est principalement consacr� aux branches industrielles dites l�g�res : les industries de biens de consommation : agroalimentaires, textiles et confections, cuirs et chaussures. En 2005, l�ONS d�nombre 25 961 entreprises industrielles qui se r�partissent par branche et par nature juridique de la mani�re suivante :
Nature juridique
Priv� national
Priv� �tranger
Economie mixte
EPE
Autres publics
Total
Branches

Extractives
899
49
18
18
35
1019
Manufacturi�res
23 894
57
17
433
358
24 759
Electricit�/gaz
117
6
-
5
55
183
Total industries
24 910
112
35
456
448
25 961
Comme on peut le constater, le secteur priv� industriel est largement dominant par le nombre d�entreprises mais il faut souligner qu�il s�agit surtout de tr�s petites entreprises (TPE) puisque les entreprises priv�es de moins de 6 personnes repr�sentent 84% du total des entreprises de ce secteur et celles de plus de 60 personnes, 4,5% seulement. En 2000, les entreprises industrielles dans le total des entreprises priv�es repr�sentaient 26%, en 2005 elles ne sont plus que 22%. Les investissements priv�s ne vont pas prioritairement � l�industrie. Et de moins en moins. En 2000, les entreprises industrielles priv�es nouvellement cr��es repr�sentent 23% du total des cr�ations d�entreprises et en 2005 elles ne repr�sentent plus que 13,45%. Ainsi, les investisseurs priv�s qui ont effectivement progress� depuis la fin de la d�cennie 1990 ne choisissent pas prioritairement l�aventure industrielle. C�est plut�t le secteur des services : commerce, transport... et � un degr� moindre celui de la construction qui ont la faveur des investisseurs priv�s. Si, ni l�Etat, ni les op�rateurs priv�s n�investissent dans l�industrie manufacturi�re, manufacturi�re, il est facile de comprendre pourquoi la valeur ajout�e par habitant cr��e par les industries manufacturi�res r�gresse et occupe aujourd�hui la derni�re place au Maghreb. Comme le montrent les chiffres suivants :
La valeur ajout�e par habitant dans l�industrie manufacturi�re
1983 2003
Alg�rie 242 125
Maroc 120 240
Tunisie 160 440
Egypte 80 220
L�Alg�rie est ainsi devenue le pays le moins industrialis� dans la r�gion (c��tait, en 1983, le pays le plus industrialis�). Cette d�sindustrialisation est confirm�e par les donn�es relatives � la part de l�industrie manufacturi�re dans le PIB en 2004.
Part de l�industrie manufacturi�re dans le PIB (2004)
Alg�rie 7,2%
Tunisie 18,7%
Maroc 17%
Egypte 19,2%
Turquie 13,8%
En 2006, cette part de l�industrie manufacturi�re dans le PIB (industrie hors hydrocarbures) a encore r�gress� : 5,7%. L�Alg�rie industrielle a fait long feu et, pour l�instant, l�apr�s-p�trole c�est encore le p�trole !! Cette d�sindustrialisation s�explique bien s�r par un mauvais climat des affaires. Cela est maintenant un fait admis par tous les analystes et observateurs. Cette d�sindustrialisation s�explique aussi par la trop rapide et trop grande ouverture commerciale qui tarde � �tre corrig�e et qui d�courage les investisseurs industriels potentiels qui craignent l�aventure concurrentielle que leur m�nent les importateurs l�gaux et ill�gaux. Il faut savoir, en effet , que le taux de protection commerciale nominale de l�Alg�rie est le plus faible de la r�gion.
Taux de protection nominale (2006)
Alg�rie 13,5
Tunisie 17
Maroc 20
Egypte 30,3
Bien faible protection de l��conomie alg�rienne qui est pourtant d�ouverture commerciale bien plus r�cente que celle du Maroc, de la Tunisie et de l�Egypte qui ont d�j� acc�d� � l�OMC et qui ont sign� bien avant l�Alg�rie des accords d�association avec l�Union europ�enne. Cette protection de l��conomie alg�rienne explique les pertes d�importantes parts de march� int�rieur que subissent les producteurs nationaux et le d�couragement des investisseurs industriels potentiels qui doivent faire face aussi � l��conomie informelle en pleine expansion. Rappelons qu�en 2005, l�industrie manufacturi�re alg�rienne a encore affich� un taux de croissance n�gatif de - 2,3% ! L�industrie alg�rienne est malade, bien malade. Mais... qu�en est-il advenu de la strat�gie de relance industrielle de Hamid Temmar pr�s de deux mois apr�s la tenue des assises de l�industrie ?!


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