L�auberge du Ruisseau des singes, dans la wilaya de Blida, est devenue avec la forte canicule qui �touffe la plaine de la Mitidja la destination pr�f�r�e des Blid�ens. Ils sont nombreux, souvent accompagn�s de leur prog�niture, � faire le d�placement sur ce site pour d�guster quelques moments de repos et de fra�cheur et go�ter aux plaisirs que procure ce site enchanteur. Situ�e � quelques encablures de la ville des Roses, sur les hauteurs de l�Atlas blid��n, cette auberge attire en cette p�riode de grandes chaleurs un grand nombre de visiteurs qui viennent se pr�lasser au bord de l�oued et se rafra�chir dans les nombreuses cascades qui se d�roulent au milieu d�une v�g�tation luxuriante. Dominant les gorges de la Chiffa, au pied d�un massif imp�n�trable, cette �l�gante auberge est tapiss�e d�arbousiers, de houx de ch�nes zeens et de ch�nes li�ge qui sont le repaire de nombreuses esp�ces animales comme le faucon, le vautour, le sanglier, l�hy�ne ainsi que le chacal et le renard entre autres. L�autre aspect attrayant de ce site est sans conteste la pr�sence en toute libert� d�une colonie de singes magots qui font la r�putation de cet endroit, mais aussi la joie des visiteurs, plus particuli�rement les enfants. La m�nagerie o� vivent en captivit� plusieurs esp�ces animales repr�sente aussi l'autre curiosit� du site. On y trouve notamment des esp�ces volatiles comme le faucon, le vautour, plusieurs esp�ces de pigeons, des oies, des canards, l�autruche, le paon, le chacal d�Afrique du Nord, le porc-�pic et le sanglier. Cependant, le singe magot demeure la principale attraction des visiteurs plus particuli�rement les enfants qui aiment taquiner cet animal. La volont� de prot�ger ce mammif�re, qui est menac� de disparition en raison de la d�gradation de l�environnement, a incit� les services techniques du parc national de Chr�a � le classer parmi les esp�ces rares � prot�ger et � mettre en relief en raison de son r�le vital dans l��quilibre de la nature et de l�homme. L�int�r�t que suscite le singe magot, selon les sp�cialistes du parc national, ob�it � un souci de vulgarisation d�une culture �cologique qui vise � changer les rapports d�hostilit� entre l�homme et la nature avec toutes ses composantes et � instaurer des rapports de cohabitation en sensibilisant, tout d�abord, l�enfant � mieux traiter le singe magot. Attir�s par des menus aliments, des singes jaillissent par groupes des massifs rocailleux et des arbres dans l�espoir de se procurer de la nourriture, histoire de changer leur �menu�, devenu fade et sans saveur. Ils sont admir�s et appr�ci�s par des passagers et parfois importun�s par les enfants mais ils sont toujours l�, fid�les au rendez-vous. Ils se laissent approcher par les visiteurs, se m�lent � eux et leurs moindres expressions et gestes constituent un spectacle pour les passagers. Autrefois, les familles blid�ennes, fuyant les journ�es caniculaires arpentaient en longues processions les chemins sinueux qui m�nent � l�oued Sidi- El-Kebir pour se rafra�chir � l�ombre des saules au bord de l�oued dont les eaux limpides et glac�es �taient tr�s appr�ci�es par les baigneurs qui ne quittaient cet endroit paradisiaque qu�� une heure tardive de la nuit, une fois la fra�cheur retrouv�e. �Les gens venaient m�me d�Alger pour passer la journ�e pr�s de l�oued, on s�y baignait et on y passait d�agr�ables moments, jusqu�� une heure tardive de la nuit�, a confi� � l�APS un vieil habitant de la localit� de Sidi-El-Kebir. Le cadre enchanteur et idyllique qui attirait jadis les familles blid�ennes qui venaient en p�lerinage au saint marabout Sidi Ahmed El-Kebir et profiter de l�air tonifiant de la montagne et de ses eaux fra�ches et d�licieuses a laiss� la place � un paysage de d�solation. L�oued, dont les eaux limpides et abondantes grouillaient de poissons, n�est qu�un mince filet d�eau pollu�e coulant au milieu de la rocaille. APS Blid�ens