Pour une affaire d�Etat, le dossier actuellement sous enqu�te de Grand Smithy Works (GSW) en est une. Il implique les deux principaux gestionnaires, dont le pr�sident- directeur g�n�ral, tous deux de nationalit� indienne, dans des actes portant atteinte � l��conomie nationale, faux et usage de faux, fausses facturations� Ce dossier vient de conna�tre des rebondissements. Il y a eu d�abord le d�menti de l�ambassade de l�Inde � Alger d�avoir h�berg� dans son institution l�un des deux mis en cause. Ensuite, cette information a �t� confirm�e par des sources cr�dibles proches d�Arcelor Mittal Annaba qui font �tat d�un lien familial entre le P-dg de GSW et le grand patron du leader mondial de l�acier, qui serait son beau-fr�re. �Nous avons la certitude que rien ne pourra arriver au P-dg de la GSW en raison de son lien familial avec le grand patron du groupe. Si ce n�est une expulsion tout au plus du territoire alg�rien �, ont pr�cis� les m�mes sources. Cette information semble avoir stimul� les enqu�teurs. Ces derniers ont, en effet, approfondi leurs investigations avec la r�ouverture du dossier portant disparition du complexe d�El-Hadjar de 26 bobines d�acier lamin� � chaud. Gr�ce � des complicit�s bien plac�es, ces bobines auraient franchi la fronti�re alg�rienne � destination de la Tunisie. Ce vol est intervenu � l��poque o� la direction g�n�rale d�Arcelor Mittal Annaba �tait assur�e par Sanjay Kumar, relev� de ses fonctions par le grand patron du groupe, Lakshmi Narayan Mittal. Autre rebondissement, la convocation par le juge d�instruction des pr�pos�s au service exp�dition et au poste de garde. Comme par hasard, la plupart d�entre eux auraient �t� invit�s � d�poser leur dossier de d�part � la retraite pour certainement �touffer l�affaire dont on n�a plus entendu parler. Ce qui implique qu�il n�y aurait pas eu de d�p�t de plainte. Il y a aussi la r�action des 300 travailleurs de la soci�t� alg�ro-turque du fer (ATF) qui n�ont pas per�u leurs salaires depuis des mois. Interrog�s, ils auraient fourni de pr�cieuses informations aux enqu�teurs sur des anomalies dans la gestion de la soci�t� � plusieurs en auraient �t� t�moins avant la mise en liquidation de cette derni�re �, notamment les relations �d�affaires� tr�s �troites que le g�rant de l�ATF un Palestino- Isra�lo-Fran�ais entretenait avec ses homologues indiens de la GSW. Il y a �galement la correspondance adress�e par la direction g�n�rale du groupe d�entreprises publiques �conomiques de la sid�rurgie Side au directeur g�n�ral d�Arcelor Mittal Annaba. Il est demand� � celui-ci de fournir des explications sur les actes commis par les g�rants de la GSW. L�audition plus approfondie de l�op�rateur �conomique alg�rien vers� dans la r�cup�ration des d�chets ferreux � l�origine de la d�nonciation est venue s�ajouter aux autres t�moignages. Rappelons que cet op�rateur avait �t� �vinc� du complexe sid�rurgique d�El-Hadjar pour des actes identiques � ceux commis par la GSW. Tous ces rebondissements se sont n�gativement r�percut�s sur les activit�s d�Arcelor Mittal Annaba. Plusieurs transformateurs et commer�ants de produits sid�rurgiques ont, en effet, exprim� leurs inqui�tudes quant � la baisse des op�rations de vente, pratiquement au point mort, des bobines d�acier lamin� � chaud. �L�indisponibilit� des bobines sur le march� national a entra�n� une importation tous azimuts par des sp�culateurs de tous bords. Y compris celle r�alis�e r�cemment par un �tranger ayant pignon sur rue � Annaba. Deux navires de ce type de produit viennent d��tre d�charg�s sur les quais du port. Le prix de ces bobines propos� � la vente est inf�rieur � celui appliqu� par Arcelor Mittal, d�o� notre �tonnement�, ont indiqu� plusieurs de ces transformateurs. Ils ont tenu � souligner que la vente profite uniquement � certains de leurs concurrents hors de Annaba. Cette situation a entra�n� une r�action des travailleurs, inform�s de l��ventualit� d�une reprise par l�Etat de leur outil de travail. �Depuis l�av�nement d�Arcelor Mittal, la production sid�rurgique nationale est en constante progression. Cependant, les travailleurs alg�riens sont les plus l�s�s en mati�re salariale, comparativement � ceux des autres unit�s du groupe indien de l�acier implant�es � travers le monde. Ils per�oivent une mensualit� deux fois sup�rieure � la n�tre�, a indiqu� un cadre d�ex�cution en poste au complexe d�El-Hadjar.