Le Programme d'appui de l'Union européenne aux réformes du secteur des transports en Algérie «Transport II» a été clôturé, hier, à Alger avec la réalisation de la plupart des objectifs tracés après cinq années depuis son lancement. Engagé en 2012, ce projet vise à accompagner la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie algérienne des transports par des réformes institutionnelles et réglementaires et à améliorer la sécurité? et la qualité des transports. Selon la représentante de la délégation de l'UE en Algérie, Mme Silivia Severi, les objectifs fixés par cette coopération ont, pour l'essentiel, été atteints dont certains ont même dépassé les résultats escomptés. Pour sa part, le Directeur des transports auprès du ministère des Travaux publics et des Transports, Mourad Khoukhi, a souligné que ce programme, qui est l'exemple même d'un «partenariat réussi» entre l'Algérie est l'UE, fera partie de la feuille de route de ce département ministériel pour les années à venir. En fait, ce Programme a été cofinancé à hauteur de 16,5 millions d'euros répartis entre l'UE à hauteur de 13 millions d'euros et le ministère des Travaux publics et des Transports pour 3,5 millions d'euros. Les composantes essentielles de ce programme, au nombre de quatre (4), portent sur la modernisation et l'amélioration de la performance du système de management du ministère des Travaux publics et des Transports et l'harmonisation et la mise en cohérence des textes législatifs et réglementaires avec la nouvelle politique nationale. Il s'agit aussi de l'installation et du développement des institutions et des structures en charge de la sécurité des transports et la professionnalisation des métiers du secteur des transports. Ainsi, pour ce qui concerne la première composante, l'appui de l'UE a porté essentiellement sur le renforcement stratégique et budgétaire dans le prolongement notamment de la mise en oeuvre du Plan national des transports et la consolidation du système d'information et de contrôle. Concernant l'harmonisation et la mise en cohérence des textes législatifs et réglementaires, le programme a visé essentiellement l'adaptation des lois et réglementations relatives aux transports terrestres, aériens et maritimes et aux activités portuaires ainsi que l'accompagnement des autorités de régulation. En ce qui concerne le volet de la professionnalisation des métiers du secteur des transports, l'appui a concerné notamment l'identification des besoins du secteur en formation ainsi que la réorganisation structurelle et l'opérationnalisation de l'Ecole nationale d'application des techniques des transports terrestres (ENATT, sise à Batna). Quant à l'installation et au développement des institutions et des structures en charge de la sécurité des transports, le soutien s'est matérialisé par l'élaboration d'une stratégie de gestion des risques et la réalisation d'un large plan de formation des formateurs devant assurer la pérennisation du savoir-faire acquis, ainsi que les aspects sécuritaires.