«Un Premier ministre concerné par les investigations ne dispose pas de la moralité ou du mandat populaire nécessaires pour prendre des décisions fatidiques pour l'Etat d'Israël». Depuis une semaine, les médias israéliens ne ratent pas une occasion de citer cette proclamation de… Benyamin Netanyahu au sujet de son prédécesseur, Ehud Olmert, qui a purgé une peine d'un an et quatre mois pour corruption. Netanyahu est dénoncé en Israël où la population exige sa démission après les affaires de corruption dont il est accusé. La raison de ce rappel : mis en cause, mardi 13 février, par la police de son pays qui a recommandé de l'inculper pour corruption, fraude et abus de confiance, dans le cadre de deux enquêtes, le chef du gouvernement israélien va vraisemblablement devoir s'expliquer sur une troisième affaire. Après avoir instruit le «dossier 1000» pour savoir si le champion de la droite a accepté les largesses (pour un montant de 230 000 euros) d'un généreux donateur en l'échange d'une législation fiscale servant ses intérêts, et le «dossier 2000» dans lequel «Bibi» est soupçonné d'avoir passé un pacte avec le célèbre quotidien Yediot Aharonot pour obtenir une couverture favorable, la police a passé la vitesse supérieure sur le «dossier 4000», écrivent les médias. Cette fois, les enquêteurs ont placé en garde à vue, dimanche 18 février, plusieurs collaborateurs de Netanyahu, à commencer par son ex-ministre des communications, Shlomo Filber, son ancien porte-parole, Nir Hefetz, et Shaul Elovitch, le propriétaire du groupe de télécom Bezeq. Ils soupçonnent notamment que des faveurs ont été accordées au patron de Bezeq, lui ayant permis de gagner près de 40 millions d'euros, contre un traitement plus flatteur de l'action du Premier ministre par Walla, l'un des plus importants sites d'informations, contrôlé par le dirigeant de Bezeq. Dénonçant une «chasse aux sorcières», Benyamin Netanyahu, qui détenait le portefeuille des Communications jusqu'en février 2017, et dont le nom n'est pour l'instant pas cité par la police dans ce dossier, a clamé son innocence. Mais d'évidence, l'étau se resserre autour du numéro 1 du pays, dont l'un des proches est par ailleurs visé dans le cadre d'une affaire d'achats de sous-marins allemands, surnommé «dossier 3000». Pour l'heure, le Premier ministre d'Israël qui doit rencontrer Donald Trump le 5 mars à Washington et vient de s'illustrer lors de la conférence de Munich sur la sécurité en dénonçant la menace iranienne, veut laisser croire que tout va bien, en clair, relevait l'éditorialiste du Haaretz. Mais c'est l'inverse qui est vrai, écrit le journal. Le premier ministre d'Israël refuse de démissionner. Il est soutenu par le président américain qui reconnaît Al Qods occupée comme capitale de l'Etat hébreu. Le premier ministre d'Israël tente de faire oublier les affaires de corruption par la colonisation des terres de la Palestine. Mounir Abi BackupBuddy free download