Qui parmi nous n'a pas été marqué par une série télévisée ou un feuilleton. Voici un petit voyage pour revoir quelques films et héros d'autrefois. Au lendemain de l'indépendance, les deux téléspeakrine Fatiha et Amina qui passaient déjà à l'écran à la fin des années 1950 ont continué à annoncer la série «François au pays des fauves». Cette série de documentaires qui montrait le jeune François côtoyer les tigres, les lions et les éléphants est la plus longue de l'histoire de la télévision puisqu'elle est passée quotidiennement pendant quinze années. Les deux animatrices qui avaient eu l'occasion de présenter le feuilleton «Ivanhoe» à la fin des années 1950, ont suivi avec nous les séries de Thierry la fronde. Thierry la fronde et Demetan Ce bel acteur avait poussé tous les enfants de l'époque qui avaient appris par cœur la chanson du générique à se mettre à lancer des pierres à sa façon. Jean Claude Drouot qui jouait le rôle de «Thierry» est revenu pour une deuxième partie de ce feuilleton mais entre temps, la télévision n' a pas cessé de nous offrir de bons moments avec «Les aventures de Michel Vaillant» et «Le train bleu s'arrête 13 fois» présenté en treize épisodes. Lagardère qu'on ne ratait pas n'a également pas vécu longtemps avec seulement six épisodes tout comme «Dartagnan», ce mousquetaire qui a fini son aventure en quatre parties. Les plus petits suivaient celles de «Saturnin», «Tintin» et «Milou» en dessin animés ainsi que «Rintintin». Pour les dessins animés, les plus grands ont eu droit à «Lucky Luke» et «les Dalton», «Les Jackson five» qui racontait l'histoire du célèbre groupe de musique. On suivait aussi «Satanas» et «Diabolo», la grenouille «Dematan» ainsi que «Madjed» qui n'est autre que la version arabe de «Pinocchio». «Ana Amina*» (*C'est moi Amélie) était suivie par les plus petits. Pendant tout ce temps, les enfants ont appris cette chanson et celle du générique de «Loulou essaghira». Nous avions tous suivi les aventures de «Belle et Sebastien», ce qui nous avait poussés à nous offrir des petites chiennes blanches. Les plus petits suivaient tous les soirs Nounours pour leur souhaiter une bonne nuit. Des séries sans suite A la fin des années 1960, les plus âgés suivaient la série des Cinq dernières minutes pour tenter de trouver l'énigme. Les amateurs de films de science fiction n'ont pas oublié Les compagnons de Baal qui faisaient partie d'une secte. A l'époque la télévision algérienne n'aurait pas diffusé tout le feuilleton tout comme pour l'Odyssée de Homère que tout le monde demande la rediffusion. L'histoire du grand musicien arabe Ziryab nous avait également laissé sur notre faim puisqu'on n'a jamais vu la suite de l'histoire de cet artiste venu de Baghdad pour s'installer en Espagne afin de nous offrir la plus belle des musiques de tous les temps. Les amateurs de films policiers étaient bien servis durant ces années d'or de la télévision algérienne avec notamment «Les enquêtes du commissaire Maigret», «Le Saint» puis «Colombo» et «Kojac» dont la nouvelle génération ne connait que le fameux bonbons du même nom. «Arsène Lupin» avait eu un grand succès aussi bien auprès des grands que des petits tout comme «Zorro» qui est revenu à plusieurs reprises depuis sa création. C'est vrai qu'on ne se souvient que vaguement de «Paul et Virginie» et «La petite maison dans la prairie», mais nous avons tous en mémoire la beauté de Pamela et la méchanceté de JR dans «Dallas», un feuilleton offert à l'Algérie gratuitement suite à la prise en otages des citoyens américains en Iran et leur libération grâce à l'intervention de notre gouvernement. D'autres séries nous ont marqués, notamment «Daktari» et «Les envahisseurs» qui ont été rediffusées à plusieurs reprises. El Hariq ouvre le bal Il faut rappeler que durant toute cette belle période, on suivait les feuilletons égyptiens et libanais. Nos stars étaient Mahmoud El Melidji, Mahmoud Yacine et Samira Toufik qui nous faisait un clin d'œil dans un générique avant qu'elle ne soit censurée. Il y avait également les séries culturelles et musicales avec Ehsan Sadek et son épouse Samira Baroudi. Dans les années 1980, c'est la sublime actrice égyptienne Cherihane qui fera fureur avec sa danse, ses déhanchements, sa belle voix et ses tenues vestimentaires dans «Fewezir». Il est à rappeler qu'en parallèle à ces feuilletons et séries, nos réalisateurs et artistes nous ont offert de bons produits malgré le manque de moyens techniques. Le premier feuilleton télévisé algérien «El Hariq» de Mustapha Badie était suivi par toutes les familles. Le film adapté du roman de Mohamed Dib a ouvert la porte à nos réalisateurs et parmi les dernières séries diffusées, il y a eu «Aâsab Oua Awtar» avec les comédiens de la station régionale de Constantine dont Hacene Zerari et Antar Hellal et «les aventures de Djeha» avec le comédien Hakim Dekkar. Au lendemain de l'indépendance, il y avait eu même des séries de marionnettes dont «les aventures de Klibou» et même des dessins animés. Avec ce retour vers le bon vieux temps, on comprend bien ces chaînes de télévision privées qui rediffusent les anciens feuilletons.