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Censure de deux films algériens: Le scandale de plus…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 09 - 2018

Les deux derniers cas de censure qui ont touché deux films algériens ont soulevé un tollé d'indignation dans le milieu du cinéma et de la culture en général.
Depuis une semaine, les réseaux sociaux s'enflamment de cette montée de restriction au droit de libre expression qui touche le 7e art algérien. En plus du film Ben M'hidi réalisé par Bachir Derraïs et censuré par une obscure commission du ministère des Moudjahidine, le film documentaire de la jeune réalisatrice algérienne Bahia Bencheikh El Feggoun a été interdit de projection à la cérémonie de clôture de la 16e édition des Rencontres cinématographique de Béjaïa. Ces deux cas, qui illustrent suffisamment la difficulté des artistes algériens à user de leur droit de libre création artistique, et l'étouffement des jeunes talents ont provoqué une avalanche de réactions dénonçant ce diktat exercé sur les artistes. Dans la journée d'hier, une liste des noms et prénoms de la composante de la commission chargée d'accorder des autorisations de projection pour les films en Algérie circule sur internet. Des noms de «personnalités» qui la composent suscitent déjà un grand scandale, qui risque d'éclabousser le ministère de la Culture, vu les conflits d'intérêt et de copinage qui sont reprochés à cette liste, dont seul le ministre de la Culture porte la responsabilité.
Approché par le Temps d'Algérie, le réalisateur Chérif Aggoun livre son témoignage. «Je me suis exprimé plusieurs fois sur la gestion du secteur cinématographique en Algérie. L'absurde y règne. Le pire, c'est que cet absurde est soutenu par des pseudo critiques de cinéma, car justement, souvent ils signent sous des pseudos. J'ai même lu un article d'un pseudo journaliste qui a essayé de faire un parallèle entre les RCB et le MCB (le mouvement culturel berbère).Certains diront tant mieux. Alors comment parler de transparence. Pourquoi on n'a jamais vu La chine est encore loin de Malek Bensmaïl. Pourquoi, en général, on ne voit pas nos films sur les rares écrans qui existent encore. «Madame courage» est bien un film algérien, qui l'a vu? J'ai un peu suivi l'affaire du film Ben M'hidi de Bachir Derrais. Un film politique, et non un film de guerre, sans coups de feu, sans youyous. Normal, Ben M'hidi était avant tout un politique et un penseur, qui s'était intéressé à la guerre d'Irlande. Mais cette fameuse commission a-t-elle compris ça ? Je doute. J'étais à Béjaïa pour les RCB. Je n'ai pas pu voir le film de la pourtant discrète Bahia Bencheikh El Fegoun Fragments de rêve, parce que interdit de projection. En même temps, la profession doit assumer sa lâcheté. Car elle n'a jamais pu créer un rempart contre l'absurdité», s'indigne-t-il.
De son côté, l'intellectuel Brahim Tazaghart abonde dans le même sens. «Je tiens à dénoncer cette décision absurde qui vient renforcer le malaise qui caractérise le secteur de la culture suite à une cascade d'interdictions toutes aussi injustifiées que condamnables. Aussi, je dois dire que la décision de l'association Project-heurts de suspendre les Rencontres cinématographiques de Béjaïa suite à cette censure n'est pas la bonne réponse, ni la plus efficace.
N'est-ce pas l'objectif de quelques cercles obscurs que la création libre effraie ? Plus que jamais, le terrain culturel doit être occupé afin de faire reculer le silence et l'arbitraire. Plus qu'une simple présence, une révolution culturelle s'impose comme condition première pour le renouveau national. La lumière ne doit pas abdiquer devant l'obscurité, c'est le jour qui doit prendre la place de la nuit, et la beauté celle de la laideur.
Tous avec les rencontres cinématographiques, qui participe du patrimoine culturel de la ville de Bgayet», dit-il. Le ministère de la Culture, premier accusé de ce scandale de censure de deux films, n'a pas encore pipé un seul mot sur cette polémique.


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