Les habitants de la localité de «M'haisser» relevant de la commune de Souk EL Khemis, située à une trentaine de kilomètre à l'ouest de la wilaya, ont fermé hier le chemin de wilaya n°125 qui relie leur commune et Aïn Bessem. Le sous-développement dans lequel patauge ce village depuis des décennies et l'immobilisme des autorités locales ont forcé ses habitants de s'exprimer avec la manière forte pour se faire entendre. Les protestataires se plaignent de l'absence de l'eau potable et du gaz naturel. Ils affirment que leur village est le dernier de la commune qui n'a pas été encore raccordé à ces deux réseaux. Pour s'approvisionner en eau potable et se procurer une bonbonne de gaz, les habitants de «M'haisser» trouvent toutes de grandes difficultés pour le faire. Ils estiment que leur village a été marginalisé par les responsables locaux. «Les promesses des responsables de la commune n'ont pas encore été tenues. Ce ne sont que des paroles en l'air. Sur le terrain, nous n'avions rien venir. Aussi, à chaque fois que nous voulons rencontrer les responsables locaux, que ce soit à l'APC ou à la daïra, nos demandes d'audience n'ont jamais eu de réponses favorables», souligne l'un des habitants. À la pénurie d'eau potable et du gaz naturel, les protestataires réclament l'inscription d'un projet d'aménagement urbain et la réhabilitation des routes. Il faut souligner que le chemin de wilaya n°125 a été fermé pendant toute la matinée d'hier par ces villageois qui interpellent les autorités locales de s'intéresser de plus près à la situation de la précarité qu'ils vivent dans cette localité. Pour rejoindre l'une des communes, Souk El Khemis ou Aïn Bessem, les automobilistes ont dû contourner sur plusieurs kilomètres.
