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Bains maures, fours banaux : un lointain souvenir
Plusieurs établissements ont fermé leurs portes
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 04 - 2009

Les traditions se perdent à Tlemcen et avec elles un pan entier de l'histoire de cette ville au passé prestigieux. Modernité oblige, on préfère la baguette de pain du boulanger au pain fait maison. Au hammam on a substitué la petite douche quotidienne.
Dans le vieux Tlemcen, on comptait un nombre important de bains maures qui accueillaient des centaines de personnes pendant toute la journée. Le jour est consacrée aux femmes, le soir et jusqu'à une heure tardive de la nuit, c'est le tour des hommes. Prendre un bain à hammam El Hofra était une obligation, une cure hebdomadaire indispensable pour un décrassage reposant en fin de semaine.
Cet établissement qui fait partie de l'histoire de la ville de Tlemcen est le dernier à avoir fermé ses portes il y a de cela quatre ans. Historique, ce bain l'est puisqu'il date des années 1840 selon des témoignages de nombreux habitants.
Un peu avant, Hammam Lachachi se transforme en commerces pour des raisons liées au manque d'eau qu'a connu la région de Tlemcen durant la fin du siècle dernier. Où sont donc passés les Hammam Benkalfat à Derb Sidi Hamed, Hammam Bouallala à Derb Elyhoud et autres bains maures dont ne subsiste que le nom, puisque tous ont été transformés en commerces. Les citoyens de Tlemcen se souviennent du métier de «moutchou», homme qui s'occupe du grand massage dans une salle chaude et pleine de vapeur.
Chacun prenant aujourd'hui sa petite douche à domicile, les citoyens de Tlemcen, tant bien que mal, se trouvent devant cette situation regrettable de voir les traditions vaincues par les obligations de l'économie. Des douches publiques sont ouvertes un peu partout et profitent à ceux qui n'en disposent pas chez eux. Elles ont concurrencé les hammams d'autrefois, les poussant à fermer les uns après les autres.
Et les fours banaux, tant pis ?
Il n'y a pas si longtemps, dans toutes les ruelles du vieux Tlemcen, on pouvait distinguer au passage un grand fagot de bois bien rangés contre un vieux mur en argile. C'est signe de présence d'un four banal du quartier. Le propriétaire, appelé «terrah», est connu par tous les voisins. Du matin au soir, il est dans la salle de cuisson devant l'énorme four qui pouvait faire cuire une quarantaine de pains de maison à la fois. Ce pain de forme arrondie était marqué d'un signe (marque faite avec un, deux ou trois doigts, une trace de fourchette ou autre) pour être repéré facilement après la cuisson.
Pour le «terrah», ce signe était inutile puisqu'il pouvait reconnaître chaque pain et dire à quelle famille il appartient. Les femmes, après avoir préparé la pâte, se trouvant dans l'incapacité de quitter la maison (tradition oblige) pour remettre le «louh» (planche sur laquelle on transportait le pain) au four, le déposaient alors au seuil de la porte. Tout passant pouvait prendre la planche sur laquelle se trouvaient 2 ou 3 pains bien levés et la déposer au four.
De retour de l'école, les enfants allaient récupérer le pain cuit et avaient hâte d'en mordre dedans. Aujourd'hui, il n'en reste que quatre fours banaux dans toute la ville, et qui risquent de disparaître dans les années à venir. Un autre patrimoine à protéger.


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