Les merveilleux vergers de Tagma, dans la commune d'Aïn-Fezza, se sont transformés au fil des jours en zone d'activité illicite. Le béton y a massacré arbres et cultures maraîchères. En empruntant la route menant de la route nationale vers la localité de Tagma, c'est une image de désolation qui s'offre aux passants et aux amoureux de la nature : oliviers et arbres fruitiers déracinés et vergers transformés en plateformes de parpaings et en vastes constructions devant abriter des unités certainement industrielles. Nul n'a été en mesure de nous fournir la moindre explication, sauf que les terrains ont été acquis auprès des agriculteurs-propriétaires à la recherche de gain facile. Par ailleurs, les bénéficiaires ne disposent pas de permis de construire et les vendeurs de permis de lotir, selon le voisinage, qui a alerté à maintes reprises les services agricoles et ceux de l'Apc. Les ventes se sont faites par simple déclaration légalisée à la mairie. Pourtant, la nouvelle loi est claire et nul ne peut concéder par acte notarié des terres agricoles d'une superficie inférieure à un demi-hectare. L'on s'interroge alors sur ce silence des responsables concernés sur cette déforestation à ciel ouvert et ce massacre de terres agricoles très fertiles. Des terres où les cultures maraîchères faisaient jadis la fierté de toute cette région et qui faisaient vivre des milliers de familles. Mouvement associatif et société civile de la commune interpellent les responsables locaux à intervenir énergiquement pour stopper ce massacre et poursuivre les auteurs qui semblent défier toutes les lois de la République, sans se soucier aucunement de la pérennité des terres agricoles.