Premier partenaire commercial de l'Algérie, l'Union européenne tend à devenir aussi l'un des plus importants investisseurs. Le stock des IDE de l'UE s'élève à plus de 16 milliards d'euros à la fin de l'année 2015. Le chiffre émane de l'Office des statistiques de l'UE (Eurostat). Dans le contexte actuel, d'un rapprochement historique entre les pays de l'Union européenne et l'Algérie, notamment à la faveur de la décision prise de réviser l'accord d'association, l'Algérie a réussi à capter 16,475 milliards d'euros des IDE consentis par l'UE dans le monde jusqu'à fin 2015. Ainsi, l'Algérie devient le principal bénéficiaire des investissements européens au Maghreb devant ses voisins marocain (15,236 milliards d'euros) et tunisien (3,151 milliards d'euros). à l'échelle africaine, les principaux bénéficiaires des IDE détenus par l'UE sont l'Afrique du Sud (79 mds d'euros), l'égypte (41 mds), l'Angola (36 mds) et le Nigeria (32 mds). Les IDE réalisés par l'UE en Afrique représentent 4,2% du stock total des IDE détenus par l'UE dans le reste du monde. L'UE a investi dans le monde 6894 milliards d'euros à la fin de l'année 2015, en hausse de 14,9% par rapport à fin 2014 dont plus du tiers de ces stocks qui est détenu aux états-Unis. Ces données démontrent que les marchés de l'UE et des états-Unis restent toujours fortement interconnectés. Les investissements directs des états-Unis ont aussi augmenté dans l'UE avec un montant de stocks d'IDE de 2 436 milliards d'euros à la fin de l'année 2015, soit 41,7% des stocks totaux d'IDE détenus par le reste du monde dans l'UE. L'Algérie devra redoubler d'efforts pour capter plus d'IDE européens, surtout en matière attractivité, de réformes du marché du travail, de la formation aux standards internationaux des étudiants et stagiaires de la formation professionnelle, de libéralisation des différents secteurs économiques et de facilités en matière d'accès au foncier ainsi que la lutte contre le marché informel et la corruption. Au vu de la proximité géographique et de l'existence de fortes relations humaines entre les deux rives, l'Algérie devra être une véritable plate forme économique de l'Europe et rejoindre ce bloc très développé. S'exprimant à ce propos, la vice-présidente de la chambre algéro-allemande de commerce, Amelia Zinke, a souligné, mercredi, à Souk Ahras, «l'amélioration notable» du climat des affaires en Algérie, à la faveur de la sécurité et de la stabilité sociale. Intervenant lors d'une journée d'étude sur les opportunités d'investissement dans la wilaya de Souk Ahras, tenue à la chambre de commerce et d'industrie (CCI-Medjerda) en présence du chef de l'exécutif local et de nombreux investisseurs, la vice-présidente de la chambre algéro-allemande de commerce a affirmé que l'emplacement stratégique de l'Algérie permettait «un décollage global» de l'investissement dans tous les domaines, au regard «du climat de sécurité et de stabilité qui y prévaut». L'accord d'association qui lie l'Algérie à l'Union européenne va bientôt être révisé. La signature du nouveau document, qui remplacera celui qui a été paraphé en 2003, interviendra dans les prochains jours, selon le ministère des Affaires étrangères. Il est question d'un partenariat et d'un accompagnement de l'UE en en faveur de la diversification de l'économie, de la promotion des exportations hors hydrocarbures, du développement de l'économie du savoir-faire, de l'économie numérique et de la promotion d'une économie inclusive à caractère social.