Des dizaines d'acteurs du mouvement associatif, des syndicalistes, des acteurs politiques ainsi que de simples citoyens venus de plusieurs régions du pays ont rendu hommage, hier à Toudja, au regretté Hachemi Chérif, secrétaire général du défunt mouvement Ettahadi-Tafat. Cet hommage qui exprime la considération au militant communiste que fut Hachemi Chérif, a débuté par le dépôt d'une gerbe de fleurs à Toudja, son village natal, et sera suivi en fin d'après-midi par un rassemblement à la place Said Mekbel. «Hachemi Chérif, qui fut membre fondateur du PAGS en 1966, est resté fidèle à ses principes de " double rupture» avec le pouvoir et l'intégrisme jusqu' à sa mort survenue en 2005, note un ancien militant du PAGS, Les convictions particulièrement chevillées de ce «défenseur de l'Etat national quant au processus électoral qu'il a jugé» inopportun et biaisé, «pèsent encore aujourd'hui de manière déterminante dans les débats qui secouent la société algérienne.» Hachemi Chérif représente pour la nouvelle génération «un repère de l'histoire du pays. Il était l'un des rares acteurs, sinon le seul, à avoir soulevé dès l'ouverture démocratique le danger que faisait peser sur l'Etat national, le processus électoral engagé par le pouvoir en 1991» souligne Nabil Ferguenis, ancien cadre du MDS et actuel porte-parole du Snapap. Hachemi Chérif, décédé en 2005 à l'âge de 66 ans, repose au cimetière de Miramar, à Alger.