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L'affaire de la parturiente décédée à Djelfa réexaminée demain: L'avocat du Dr Ouali «un procès politique»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 09 - 2017

C'est demain que l'affaire du Dr Ouali, médecin gynécologue, en détention depuis le 6 août dernier pour ce qui a été qualifié par la justice de «non-assistance à personne en danger» et «négligence», sera réexaminée au tribunal d'Aïn Oussara.
Son avocat, maître Amine Sidhoum, dénonce un procès politique qui vise à cacher les défaillances d'un système de santé malade. «Cette affaire constitue un précédent grave dans l'histoire de la justice et de la santé en Algérie, car ce qui s'est passé n'est autre qu'une décision politique prise sous la pression de la rue et non une décision juridique», a déclaré, hier, Me Sidhoum, lors d'une conférence de presse animée au siège du SNPSP à Alger. Pour lui, «le dossier du Dr Ouali est vide». Normalement, «elle doit être libérée par la force de la loi». L'avocat explique, en effet, qu'on ne peut poursuivre quelqu'un pour non-assistance à personne en danger ou négligence «alors qu'elle ne se trouve pas au même endroit». Le 23 juillet dernier, le Dr Ouali, médecin spécialiste en gynécologie «se trouvait à Alger, à deux cents km de l'hôpital d'Aïn Oussara. Elle a faxé un certificat d'arrêt de travail», précise-t-il, avant de s'interroger sur «la réquisition d'un autre médecin que devrait faire le directeur de l'hôpital dans ce cas». «Jusqu'à présent, nous n'avons pas ce document important», regrette Me Sidhoum qui ne manquera pas aussi de dénoncer «les conditions dans lesquelles s'est déroulé le procès» le 12 septembre dernier. Il y a eu, selon lui toujours, «4 décisions contradictoires du juge. Du jamais vu !».
Dans cette affaire qui a défrayé la chronique durant cet été, «il faut une enquête approfondie», plaide l'avocat, soutenant que sa cliente doit être mise en liberté. Sa demande dans ce sens a été rejetée par le juge. «Il y a trop de flou dans ce qui s'est passé», explique-t-il, tout en rappelant que le bébé de la jeune femme enceinte a été retrouvé mort dans la voiture où elle a été transportée, «et le cordon ombilical coupé et ligaturé». Ce qui veut dire qu'elle accouché ailleurs et peut-être d'une façon traditionnelle. «Qui a assuré cet acte et qui a coupé le cordon ?», et plus encore «pourquoi n'y a-t-il pas eu d'autopsie sur la jeune femme décédée», s'interroge Amine Sidhoum qui appelle à «la séparation de la justice de la politique». En conclusion, il dira que «le Dr Ouali est la victime d'un système de santé défaillant», dans une critique au département de Mokhtar Hasbellaoui et en allusion aux conditions de travail du personnel médical.
Le SNPSP menace de protester
De son côté, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), Lyès Merabet, dira que «cette affaire est un tournant décisif» dans le combat du syndicat. Quel que soit le sort qui sera réservé aux cinq accusés (un médecin, deux sages-femmes, un directeur de garde et un surveillant médical), «on ne peut plus continuer de travailler sous la menace», lâche le Dr Merabet, dans un avertissement clair au ministère de la Santé. D'ailleurs, furieux que le département de Hasbellaoui se soit constitué partie civile, il se demande : «pourquoi n'a-t-on pas accusé le DSP de wilaya, le directeur de l'hôpital ou même des responsables au ministère ?». «On nous a enfoncés dans cette affaire», accuse le président du SNPSP, dénonçant au passage le silence de Mokhtar Hazbellaoui qui, regrette-t-il, «n'a soufflé aucun mot sur ce dossier».
Quatre mois après sa nomination, «rien n'a changé dans le secteur, et le personnel médical continue d'être le bouc émissaire d'un système défaillant», regrette le syndicaliste. Et d'annoncer «une vague d'actions de protestation au cas où les choses restent en l'état actuel». Un conseil national est prévu pour début octobre pour en décider.
Le Dr Merabet estime «malheureux qu'on parle encore d'insécurité sur les lieux de travail». C'est pourquoi il décrit un système dépassé par les événements et une situation chaotique à tous les niveaux, alors que «le ministre de tutelle n'a pas encore ouvert le dialogue promis depuis le 17 juillet». Le comble dans tout cela, conclut le président du SNPSP, est que la loi sanitaire dont le projet est présenté comme étant révolutionnaire «ne fera pas sortir le secteur de cette situation».


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