L'affaire des «notes falsifiées» qui avait éclaboussé, le mois d'octobre dernier, la faculté de médecine de l'université Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès, vient de connaître enfin son dénouement. Selon des sources proches du rectorat et d'une organisation estudiantine, la commission de déontologie dépêchée sur les lieux par l'administration universitaire aurait remis son rapport avec les propositions de solutions idoines à même de garantir une sortie de crise salutaire pour l'ensemble de la communauté universitaire locale. En résumé, les résolutions prises concernent les quelque dix étudiants de deuxième année ayant été victimes d'une «erreur matérielle de calcul et de report de leurs notes sur ordinateur», qui viennent d'être ainsi rétablis dans leurs droits de passage en troisième année de médecine. S'agissant des responsables mis en cause dans cette affaire, les mêmes sources signalent que des mesures disciplinaires sévères auraient été prises à l'encontre de trois responsables de la faculté en question, à savoir le chef de département de médecine, son adjoint ainsi qu'un administrateur. Il faut rappeler que cette affaire de «notes falsifiées» a été révélée par des étudiants de deuxième année de la faculté de médecine, avant que le rectorat ne dépêche sur les lieux deux commissions d'enquête et de déontologie dont les investigations ont abouti aux mêmes conclusions, à savoir que les PV contradictoires des notes finales d'examen d'une dizaine d'étudiants lésés auraient été «faussés» par des erreurs de calcul et de report d'une application informatique. Cette version des faits a été rejetée par les étudiants et leurs représentants qui ont décidé d'observer une grève illimitée et d'interdire même, pendant plusieurs jours, l'accès à la faculté au personnel administratif et pédagogique.