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Histoire d'une télé qui «s'ouvre»
Publié dans L'Expression le 28 - 10 - 2010

Le «tout va bien» n´est plus algérien. En réalité, il est français depuis bien longtemps. Sauf qu´il était «servi» autrement. Il n´est plus question pour lui, aujourd´hui, de mettre les formes.
Vous l´avez, sans aucun doute, remarqué, nos chaînes de télé s´ouvrent depuis peu à l´expression plurielle. Le JT de 20h étonne par ses sujets où tout ne va pas si bien que ça. Au point où des responsables locaux de l´administration ferment leurs portes aux caméras de l´Entv.
Du jamais-vu! Nos chaînes de radio font encore mieux. Et bien avant le petit écran. La liberté de ton s´y est banalisée. On invite le DG de l´Institut agronomique pour dire qu´il ne croit pas à la «sécurité alimentaire» si chère à notre ministre de l´Agriculture qui s´échine à y arriver. Un parlementaire du RND (parti de la majorité) qui vient dans les studios déclarer que «l´Algérie n´a pas besoin des excuses de la France (pour ses crimes commis lors de la colonisation)» avant de se faire «envoyer dans les cordes» par le secrétaire général de l´Organisation des moudjahidine qui le trouve moins estimable que les Français qui ont fini par reconnaître que les «événements d´Algérie» (la lutte de Libération nationale) étaient en réalité une guerre. Du jamais-entendu! Que se passe-t-il du côté du boulevard des Martyrs? Que des bonnes choses. Nos médias audiovisuels se professionnalisent.
A la bonne heure! Ils veulent reconquérir leurs auditoires. D´ailleurs, cela commence à faire son effet. Il faut dire que cette ouverture vient au moment où les chaînes concurrentes par satellites (les françaises surtout) se referment comme une coquille d´huître. Sans être expert en la matière, tout le monde a pu se faire à cette idée en suivant la «couverture» de la crise sociale que vit depuis des semaines le pays «phare de la démocratie». Le «tout va bien» n´est plus algérien. En réalité, il est français depuis bien longtemps. Sauf qu´il était «servi» autrement.
D´une manière qui se voulait plus subtile. C´est ainsi qu´il a pu échapper, peut-être et jusque-là, aux non-initiés. Le voile (qui est à la mode en ce moment là-bas) a été levé par la remise en cause du régime des retraites. En voulant privatiser (car c´est de cela qu´il s´agit) le système de protection sociale, le pouvoir en France n´a pas fait dans la dentelle. Il n´est plus question pour lui, aujourd´hui, de mettre les formes. Exit le dialogue social. Exit la consultation populaire.
Il tient les manettes et s´en sert à volonté. Parmi les plus importantes de ces manettes, il y a celles des chaînes de télévision bien sûr. La subtilité dont nous parlions plus haut (et qui prend date dans les années 60 et dénoncée publiquement par le général de Gaulle alors chef de l´Etat) n´était plus de mise depuis 2007.
A cette date-là la télévision publique française est officiellement rattachée à l´Elysée. Mesure suivie de très près par la suppression de la pub après 20 h. Une perte de financement considérable. Et savez-vous pourquoi? Très simplement pour que le pouvoir politique puisse régner sans partage sur le tube cathodique (qui ne l´est plus en réalité). Troisième mesure: les purges. PPDA (le présentateur vedette du JT de 20h.) est «débarqué». Patrick Sébastien cette autre vedette, animateur de variétés, cher aux Français est relégué au profit d´autres animateurs plus dociles. Un à un les verrous sont placés. L´espace ne nous suffit pas, ici, pour les aligner tant ils sont nombreux. Résultat des courses, les médias lourds en France chantent le même air sans aucune fausse note. La presse écrite subit le même sort mais pas à la même cadence.
La «pensée unique» qui s´installe dans les programmes diffusés par l´audiovisuel français produit son effet en Algérie. Ils sont de plus en plus nombreux les Algériens qui zappent les chaînes de l´Hexagone qui les fascinaient tant au début de l´ère des paraboles. Ils sont de plus en plus nombreux les Algériens à revenir à leurs chaînes nationales, émerveillés par leur «toilettage». C´est ce mouvement audiovisuel inversé que nous livrons, cette semaine, à la réflexion. Il vaut la peine d´être observé et commenté.
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