Entre 30.000 et 35.000 tonnes de marchandises et de produits non conformes aux règles de la consommation sont bloquées chaque année au niveau des frontières par les services du contrôle, a indiqué lundi à Alger le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. «Annuellement on bloque entre 30.000 et 35.000 tonnes de produits (non conformes) soit l'équivalent de 3.000 et 5.000 conteneurs, refoulés par le seul dispositif du ministère du Commerce», a affirmé M. Benbada lors d'une conférence de presse. Entre janvier et juin, les services de contrôle aux frontières ont examiné 43.566 cargaisons ayant permis la constatation de 887 infractions et le refus d'admission de 660 cargaisons non conformes, selon des données du ministère. Tout en soulignant que l'administration des Douanes «dispose de tout un dispositif de lutte contre la contrefaçon avec le concours des opérateurs économiques », M. Benbada a affirmé que les moyens de faire face à cette pratique seront renforcés avec la réalisation du Laboratoire national de contrôle. «Ce laboratoire, le premier du genre en Algérie, nous permettra, dès son entrée en service, de contrôler la conformité d'une gamme très variée de produits et équipements industriels importés», ce qui va renforcer la sécurité du consommateur algérien, a poursuivi le ministre. Les agents de contrôle aux frontières du ministère «assurent le contrôle de la conformité des produits, mais les Douanes ont la prérogative du contrôle de la contrefaçon» a-t-il expliqué, soulignant que son département s'attèle à renforcer son dispositif de contrôle de conformité aux frontières. Interrogé, par ailleurs, sur les prix des produits de large consommation, le ministre a affirmé que le dispositif de plafonnement des prix du sucre et de l'huile, décidé par le gouvernement pour faire face à la forte hausse des prix enregistrée au début de l'année, «n'a pas connu de dépassements». Il a ajouté que le rapport élaboré par la Commission d'enquête parlementaire sur la hausse des prix des produits de large consommation était «très utile, puisque il est allé au-delà de la crise de janvier, en cherchant les dysfonctionnements de la distribution» que connaît le marché national actuellement.