L'équipe de Bel Abbès au centre de la polémique Beaucoup d'encre a coulé ces dernières années sur des affaires liées à des accusations de corruption dans le football algérien. Dans des affaires pareilles, il va falloir «obligatoirement» des preuves. Sans nul doute, celles-ci n'aboutiront pas pour endiguer ce qui pourrait peut-être devenir un fléau tel celui de la violence où tout un chacun est appelé à dénoncer et surtout à combattre. On se souvient bien de cette affaire qui a défrayé la chronique l'été dernier, à savoir celle dite: affaire JS Saoura- CA Batna, dont le dossier est même parvenu à la FIFA. Aujourd'hui, on est face à deux autres dossiers, à savoir celui de l'USMM Hadjout à l'USM Bel Abbès suite aux accusations portées par le joueur Hadjouti Hichem Soukir à l'encontre du directeur général de la SSPA/USMBA, Abdelhakim Serrar, pour tentative de corruption. Alors que la seconde est celle relative aux déclarations du coach de la JSM Chéraga, le Roumain Dan Anghelescu qui accuse indirectement certains joueurs d'avoir levé le pied en demi-finale de la coupe d'Algérie ayant opposé leur équipe face au MC Alger. Si pour l'affaire de CAB et de la JSS, le président du CA Batna, Farid Nezzar, avait indiqué que son administration devrait déposer une plainte contre l'ex-président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, au niveau de la commission d'éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) pour «tentative de corruption d'officiels» du match des deux équipes lors de la phase aller du championnat de la Mobilis Ligue 1 de l'exercice 2012-2013. «Après la fin de non-recevoir réservée par la Ligue de football professionnel (LFP) à notre plainte, on a décidé de porter cette affaire au niveau de la commission d'éthique de la FIFA, sans passer par la commission de recours de la Fédération algérienne de football (FAF), étant donné que les règlements en vigueur nous l'autorisent», avait alors déclaré le premier responsable du CAB, relégué en Ligue 2 Mobilis, à l'issue de la précédente saison. Le tribunal de Aïn M'lila, qui a traité la plainte du CAB contre l'ex-président de la JSS, accusé de vouloir soudoyer deux joueurs de ce club quelques jours avant le déplacement de son équipe à Batna (1-1), avait condamné Zerouati à 18 mois de prison ferme. En tout cas, c'est un sujet qu'il fallait bien méditer, car ayant connu plusieurs interventions des concernés, aussi bien sur le plan sportif, que sur le plan civil. USMMH-USMBA, une affaire JSS-CAB bis Par ailleurs et plus récemment, l'affaire USMMH-USMBA a connu, il y a trois jours la convocation par la Commission de discipline de la Ligue pour audition, l'attaquant de l'USMMH. Celui-ci a confirmé ses dires en précisant bien que c'est l'ex-président de l'ESS qui l'a contacté sur son portable, en lui demandant de lever le pied et faciliter la tâche de l'USMBA. L'ex-joueur du MOB a indiqué, lors de son audition, qu'il a mis au courant son président Zidani sur tous les détails de cette affaire, bien avant la rencontre qui a mis aux prises les deux équipes. De son côté, le président de l'USMMH Zidani, également auditionné, a bien confirmé que son joueur Souakir a parlé avec lui sur la tentative de corruption de Serrar bien avant le match de la 24e journée de la Mobilis Ligue 2. L'entraîneur de l'USMMH, Farid Zemiti, a également confirmé les dires de son joueur et de son président. Par contre, l'arbitre de la rencontre Aouina, convoqué pour compléments d'informations, s'est contenté de parler du match et les causes de l'arrêt de cette rencontre à la 75' pour envahissement de terrain par les supporters de l'USMMH. Et c'est alors que la commission de discipline a décidé d'ouvrir ce dossier, suite aux déclarations du joueur dans la presse pour confirmer ou infirmer ces accusations. Serrar, lui, rétorque haut et fort que: «Je m'élève au-dessus de tout cela»... Mais jusque-là, la commission n'a pas encore jugé utile d'auditionner le mis en cause. Ironie du sort, ce dossier ressemble bien à celui de la JSS-CAB. Par contre, les déclarations du coach de la JSM Chéraga à l'encontre de certains de ses joueurs n'a pas du tout connu le même sort de la part de l'instance concernée.... La fin de saison approche à grand pas et les enjeux sont beaucoup plus importants, aussi bien pour les équipes du haut du tableau, que pour celles du bas du tableau. Les dénonciateurs sont donc obligés de livrer des preuves, sous peine de voir justement leur action vouée non seulement à l'échec, mais elle pourrait même se retourner contre eux. D'autant que tout le monde sait que même si tel serait le cas: c'est-à-dire même s'il y a l'idée de corruption, le corrupteur prendrait toujours ses précautions pour ne point permettre à celui ou ceux qu'il sollicite d'avoir cette fameuse ou ces fameuses preuves... Et c'est donc une opportunité pour que les concernés joueurs et dirigeants, entre autres mesurent bien leurs déclarations qui risquent de se retourner contre eux dans le cas de manque de preuves palpables comme l'exige d'ailleurs la justice, aussi bien sportive, que civile...