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Les poids lourds ont plaidé!
PROCÈS SONATRACH 1
Publié dans L'Expression le 27 - 01 - 2016


La cour d'Alger
Le procès est passé à la vitesse supérieure avec les dernières interventions édifiantes...
Mardi 26 janvier 2016. Le procès Sonatrach 1 vit ses derniers jours et les plus longs. Maître Nacéra Ouali-Tinedeghar commence par défendre El Ismaïl Djaâfar autour de qui, tourne tout ce drame surtout que cet accusé risque 15 ans de réclusion criminelle.
Le défenseur ne prend aucune précaution avant de s'enflammer, en vue de tenter de démolir le rugueux réquisitoire de Boudra, le procureur général, qui allait entendre pour la énième fois que l'accusé avait été amené chez le juge d'instruction à minuit! «Et c'est là où je suis bouleversée par le silence du parquet devant un tel dépassement des procédures et leurs piétinements.
Puis, elle s'arrête d'élever la voix. Elle s'écrie carrément pour fustiger le réquisitoire qu'elle qualifie d'odieux et d'insupportable avec les accusations injustifiées.
A ce moment, Me Chérif Messaoud fait une entrée pour écouter l'avocate d'Alger avant de descendre «au-rez-de chaussée défendre son client qui a écopé d'un coup de couteau» et son auteur de deux ans ferme! Ouali, elle a évoqué la réussite de Rabrab et Tahkout. Dans la foulée, Me Ouali critique sans sourciller le comportement du juge d'instruction du pôle, un comportement déplorable et honteux pour la justice. Pour effectuer une parabole, elle évoque l'audition lundi d'inculpés nationaux et allemands. Ces derniers ont été «ménagés» alors que les nôtres je ne vous dis pas.
Vache à traire
Et elle revient au statut de Sonatrach! «Alors, c'est quoi cette tentaculaire entreprise nationale? On ne nous a jamais dit de quoi il s'agit.» Avec son accent des «babus» Me Ouali fonce sur les procédures jamais respectées en prenant des pincettes lorsqu'elle s'adresse aux deux jurés, à Nadia Bouhamidi et Mansouri sur un ton qui se veut plutôt conciliant car elle a dit au début de sa plaidoirie elle a fustigé les 6 ans d'incarcération d'innocents malmenés pour le gré à gré toléré par Chakib Khelil.
Elle rappelle que le placement des commissions était une priorité car le wali avait tiré la sonnette d'alarme. «Il fallait choisir, dépenser au plus vite un avoir des «Tiguentourine» s'écria-t-elle
Encore, décidée à prendre son temps pour se faire entendre et comprendre. Et pour ce faire elle passera plus d'une vingtaine de minutes à s'étaler sur tout le processus mis en place pour protéger la «vache à traire» du pays. En plaidant, l'avocate jette de temps à autre un regard en direction de El Ismaïl au box. Me Habib Benhadj entre et prend place sur le carré des curieux-spectateurs parmi lesquels Me Hakim Tinedeghar, le doux époux du plaideur du moment.
Une cinquantaine de présents occupe le tiers de l'espace de la salle où on reconnaît les accusés en liberté provisoire ou sous contrôle judiciaire attendant avec beaucoup d'espoir l'annonce de la date du verdict de ce procès qui dure depuis un mois!
Une interprète vient d'arriver sans trop déranger l'audience et les policiers ne cessent leur salvateur va-et-vient sous l'oeil de Nacef, le procureur général virevoltant épisodique à toutes fins utiles.
Me Bouchachi est assis juste devant son client assis au box.
Me Ouali, elle, continue de s'égosiller autour des concepts pour elle, étrangers à la justice. Elle va plus loin en déplorant le sort réservé à son client. Me Khaled Dhina attend son tour malgré la petite extinction de ses grosses cordes vocales même s'il a amené avec lui Me Feddane, comme remplaçant sur le «banc de touche» pour sauver les meubles. Me Ouali allait finir par un sec «ces Algériens ne sont pas des malfaiteurs, ni des hors la loi!» marmonne-t-elle avant de céder la barre à Me Abdi Mourad qui va lui aussi défendre El Ismaïl. Ensuite, l'avocat du Val d'Hydra s'est interrogé sur le pourquoi de l'étiquette d' «accusé principal» et placé dans le groupe des 15 ans de réclusion. «C'est le rôle du jugement à la barre, pas dans le couloir du tribunal de Sidi M'hamed Alger; Oui, le tribunal criminel va respecter la procédure et s'en tenir qu'à ce qui s'est déroulé à la barre!» conclut l'avocat très mal en point physiquement mais avec un moral du tonnerre.
Me Feddane prend le taureau par les cornes pour prendre la suite de la brillante intervention de Me Dhina qui avait demandé au tribunal criminel de ne rendre que justice à El Ismaïl.
Le jeune avocat va d'abord se livrer à une série d'observations concernant toutes les parties. Il lance un clin d'oeil à la presse: «Nous ne voulons qu'une chose: il faut impérativement écrire que El Ismaïl n'est pas un cadre, ni un employé de Sonatrach. Il n'a rien à voir avec les cadres de cette honorable société dont le statut est connu.»
Ce point va droit au coeur des magistrats professionnels du tribunal, qui ne va pas se laisser abuser par la conduite du pôle, lui même, tenu à l'oeil et à la barbe de la loi par la police!
Puis l'avocat fait une fixation sur l'organisation de la justice et les paliers depuis le tribunal à la Cour suprême. Il n'est pas question de Pôles judiciaires. Ici il faut revenir à la Constitution le Conseil constitutionnel a dit son refus d'examiner les «fruits» dont les bourgeons ont vu le jour au Pôle judiciaire. Le défenseur a passé une heure à comparaître le matériel de El Ismaïl et l'autres...
Puis le jeune avocat s'enfonça dans le domaine de la réussite de nos entrepreneurs, leur audace, leurs succès et leurs échecs. «Et puis hop! les poursuites sont lancées à qui mieux mieux. Cela va de la corruption au faux en passant par la passation de marchés publics de faveur, de corruption et autres complicités voire participation des délits ridicules dans le fond alors que les gens galopent en vue de participer à l'édification du pays...
Après Me Abdi qui était très bref, Me Dhina avec un ton erroné, n'a pas voulu laisser tomber son client El Ismaïl en intervenant avec beaucoup de difficulté certes, mais avec un professionnalisme à toute épreuve. En deux mille signes, il survolera tout ce qu'a enduré l'accusé moyen autour de qui, la pièce fut montée.
Il a défendu avec beaucoup de conviction le patron de Cantel à qui on a voulu briser les reins (et on a failli le faire) car il a réussi sa jeune carrière. Avant de se rasseoir, Me Khaled Dhina passe le micro à son confrère pour terminer la mission et ce, avant qu'il ne remercie tous les confères, le procureur général et les membres du tribunal criminel qui ont eux aussi, été à la hauteur de l'événement, un événement qui veut que justice soit rendue à ces vaillants nationaux qui ne sont pas des bandits de grands chemins mais des Algériens qui ont réussi à percer grâce à leur savoir-faire, leur audace face aux Allemands qui savent ce que signifie le succès, le travail, le labeur, la confiance. Puis il aborde la télésurveillance avec tous les avantages nés d'accords le gré à gré, une mesure légale, est venue mélanger les cartes de ceux soucieux de la sécurité du pays.
Me Chiat, lui, est plus concerné et donc suit, depuis le banc, l'intervention de Me Dhina qui s'était oublié en continuant à plaider l'innocence de son client patron d'un groupe qui a beaucoup servi Sonatrach. Un mot sur Saipem en vue d'être près de la vérité qui est cette histoire d'auditions bizarres la nuit, la détention provisoire de 6 ans et le chapelet de malédiction nées de ce grave dérapage effectué sous le sceau d'un juge d'instruction qui a tout fait jusqu'à se taire devant la police alors qu'il n'a de comptes à rendre qu'à la chambre d'accusation.
A propos de délits de participation, de complicité de contraction de marchés publics, rappelons que Me Hakim Aïnouz le défenseur de Mostefa Hassani contre qui le parquet avait requis une année ferme d'emprisonnement avait déclaré avec une correction linguiste comme seul il en possède le secret que «comme avantage ou inconsciemment «j'étais avant d'embrasser la carrière d'avocat, j'étais informaticien et je garde ma formation. Donc, cela m'amène à m'adresser au tribunal criminel selon les bases de l'Algèbre de Boole la base de la logique, donc mathématique. L'avocat a refusé d'aller au-delà de ce qui a été dit ici à la barre car il estime que les deux jurés n'ont pas la même formation que l'avocat et construisent donc leur intime conviction que ce qui a été décrit à la barre. «Pour commencer dit-il, le ton grave, il reprend le plaidoyer du procureur général et note les phrases principales qui sont: «Ce pauvre malheureux a été enfoncé! Secondo: celui qui commet une faute inintentionnele, est protégé par l'Eternel, en expliquant au tribunal que cette plaidoirie ne peut aboutir qu'à la relaxe et pose la question «Pourquoi a-t-on requis un an?» Aucune logique: Je n'ai pas omis de préciser que le tribunal avait qualifié le magistrat instructeur de «grande valeur»! Me Aïnouz n'avait donc pas raté l'occasion de lancer: «Donc soyez à la hauteur de cette grande valeur qui a donné un non-lieu! En 13 minutes, Hakim avait joué son rôle devant un Saddek Chaïb emballé par cet ami de 20 ans!
A 14h50, Me Mostefa Bouchachi, l'avocat de El Ismaïl Djaâfar qui risque 15 ans de réclusion, s'avança à la barre et déclencha sa haute voix forte (Allah bénisse) pour stigmatiser d'emblée la «politisation» du dossier où d'authentiques cadres ont été jetés en taule comme ceux de la Dgsn avec Chouaïb Oultache et ses compagnons de route de la modernisation de la police.
«Il fut un temps durant les années 1990 où nous tendions la main au FMI pour subvenir à nos besoins quotidiens, avec en sus, des cadres emprisonnés à tort et à travers et encore cette histoire d'un wali que je défendis alors qu'une semaine auparavant on a vu ce même wali distribuer avec le sourire des logements sociaux. Voilà où en est ce pays!» s'est égosillé l'avocat d'Alger et est entré dans une colère qu'on lui connaît, une colère faite de respect pour tous.
Citant un à un des 19 accusés et inculpés, des enfants de familles respectables et respectés, Me Bouchachi regrette amèrement cette volonté de casser le pays avec une volonté tueuse. On reproche à nos cadres de se faire une place au soleil et en déplorant cette manie de vouloir briser en outre les entreprises privées via les personnes qui les dirigent (Mohamed Regad donnait l'impression de regarder une fin d'une movie cauchemardesque. «on a cassé l'université, les nouvelles têtes qui ont émergé, les valeurs sûres dans quel but?» et le défenseur de rappeler que l'Algérie est le seul pays à avoir enfermé ses meilleurs enfants en 20 ans. Le Maroc et la Tunisie réunies n'égaleront jamais ce triste record maghrébin!
L'affaire El Khalifa Bank vu des directeurs d'agences bancaires être incarcérés. L'A.B.M avec un Sator demandé par boeing sont passés par là. Où sont les voleurs du parquet et personne des parquetiers ne s'est demandé le pourquoi des poursuites.
Il ne reste plus que trois plaidoiries
«Il fallait casser, oui casser tout ce qui fait fonctionner les sources de richesses du pays!» a ajouté le conseil qui a dit que tout le Texas et Houston ne connaissent d'Algérie que le gaz et le pétrole!
En 2016, on continue à juger des innocents. On a perdu des millions de dollars avec ce dossier. On a sacrifié nos cadres. Feu Messaâdia au cours d'une réunion avec des étudiants avait affirmé que pour former un cadre, il fallait 30 ans, oui, il avait raison et aujourd'hui, il a raison. Qu'est-ce qui leur a pris? Sont-ils devenus fous à ce point? Ils n'aiment pas l'Algérie? ses cadres? ou les deux? «s'est encore exclamé le conseil qui soudain avait baissé le ton, s'adressant aux seuls membres du tribunal criminel. En vingt minutes, Me Bouchachi avait tout dit. Il a tout déballé. Et comme il sait par expérience qu'au bout d'un bon quart d'heure d'attention nos juges «sortent» du pupitre, l'avocat d'Alger n'a pas voulu s'étendre et allonger une longue liste de pauvres bougres livrés à l'opinion publique crédule, ignorant la présomption d'innocence que Tayeb Louh, le ministre ne cesse de mettre à l'avant et de mettre en garde... Puis il survole violemment les PV des services de sécurité rédigés et signés par des procédés ignobles. Les poursuites et l'interrogatoire, se font sur la base de ces procès-verbaux! Ça suffit! oui, ça suffit! lance le conseil. Et hop, il effectue un saut sur l'assassinat de feu Ali Tounsi. Il évoque Oultache le présumé assassin dont le gendre Sator, un cadre émérite, s'était trouvé plongé dans le dossier ABM qui avait signé des commandes de matériel pour la Dgsn et donc, oust! tous en taule. Tous ceux qui ont approché Oultache se trouvent derrière les barreaux et condamnés. Et la défense de flétrir de telles pratiques à tous les moyens diaboliques ont utiisés pour achever ce pays et ses cadres tous azimuts» avait conclu le défenseur. Il ne reste plus que trois plaidoiries avant que Regad ne lève l'audience d'un procès qui aura duré exactement 24 jours sans les week-end.


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