img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160317-18.jpg" alt=""L'Algérie n'est pas n'importe quel pays"" / L'ancien ministre français a mis en exergue la résistance du peuple algérien qui n'a pas répondu aux sirènes du printemps arabe. Grand ami de l'Algérie et l'un des artisans du rapprochement entre Alger et Paris, l'ancien ministre français, Jean-Pierre Chevènement, constate une avancée notable dans le bon sens entre son pays et l'Algérie. Pour le président de l'Association d'amitié France-Algérie, il s'agit d'un grand «élan spontané», qu'il ne faut surtout pas contrarier. Jean-Pierre Chevènement qui s'exprimait dans un colloque organisé par l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), a souligné en professionnel de la politique que «pour la France, l'Algérie n'est pas n'importe quel autre pays, mais un partenaire avec une relation spéciale». Plus qu'une simple conviction d'un ami, le propos de l'ancien ministre français convoque les aspects stratégiques de la relation qui lie l'Algérie à la France. Chevènement ne manquera pas de souligner la sous-évaluation par la presse française de l'importance du partenariat algéro-français, reprochant à la scène médiatique de ne pas donner «une image juste de ce pays». Une critique que partagent pas mal d'observateurs, au sens où les médias français sont restés à une image, aujourd'hui fausse, d'une Algérie livrée aux forces intégristes et déchirée par l'instabilité sécuritaire. Une image, certes décalée, mais tout de même entretenue sciemment par certains cercles politico-militaires qui n'hésitent pas à dégrader l'image de l'Algérie à maintes occasions. Mais l'offensive anti-Algérie ne semble pas avoir refroidi la volonté du gouvernement français actuel et surtout la conviction de Chevènement qui milite pour que «les deux pays travaillent mieux ensemble», non sans souligner que «la stabilité de l'Algérie a un impact majeur sur la France.» C'est dire que si l'amitié qu'il voue à l'Algérie motive l'homme, la profondeur stratégique de sa plaidoirie pour un rapprochement entre son pays et l'Algérie est fondé sur un argument de patriote français. Une manière de dire que les destins des deux pays sont liés. En matière de stabilité, Jean-Pierre Chevènement n'a pas manqué de relever «le rôle du président Bouteflika, dans le retour de la paix au pays, après les années du terrorisme, rappelant que «l'Algérie a été seule à le combattre». Dans son allocution, l'ancien ministre français a mis en exergue la résistance du peuple algérien qui n'a pas répondu aux sirènes du printemps arabe, «au moment où des zones de turbulence traversent la région et le Monde arabe, et ne souhaite pas entraîné dans une situation de troubles». Par ailleurs, le président de l'Association France-Algérie a noté l'importance géopolitique et géostratégique de l'Algérie dans la région du Maghreb et de l'Afrique, ce qui la met, a-t-il expliqué, dans une situation confortable «pour aider avec des solutions aux conflits, citant les cas du Mali et de la Libye. Dans la région, rien ne peut être fait sans l'Algérie», a-t-il soutenu. En fait, le propos de Chevènement qui peut paraître quelque peu anodin, car venant d'un grand ami de l'Algérie, n'en illustre pas moins l'importance stratégique, de plus en plus évidente, de l'Algérie dans un contexte régional explosif. Le poids d'Alger dans l'équation maghrébine et sahélienne est reconnu de tous et la France qui se trouve en première ligne dans la région ne peut qu'apprécier l'excellence des relations qu'elle entretient avec Alger. C'est le sens profond du message de Jean-Pierre Chevènement.