La polémique est loin de connaître son épilogue À peine en gestation et déjà boudée. Après Zverev, Djokovic et surtout Federer ont fusillé, en marge du Masters 1000 de Shanghai, la Coupe Davis new-look qui doit voir le jour la saison prochaine. Il y a des naissances douloureuses. Celle de la future Coupe Davis, dont les droits ont été rachetés cet été par le groupe d'investissements Kosmos, présidé par le défenseur du FC Barcelone, Gérard Piqué, l'est incontestablement. Déjà, au moment du vote en août par l'ITF de la cession des droits de cette compétition centenaire, une partie des joueurs, et notamment la quasi totalité des Français, s'était élevée contre cette réforme. Plus de matches à domicile sur trois jours rythmant l'année tennistique mais 18 nations sur une seule semaine à Madrid en plein mois de novembre et ce, dès 2019. Une formule sans grand rapport avec l'ancienne. L'un des arguments des concepteurs de cette mini-révolution s'était surtout concentré sur un constat: il fallait dépoussiérer cette compétition, boudée depuis des années par les stars du circuit. Un format court, de l'argent en jeu -même si on ne sait pas encore combien les joueurs pourraient toucher - et peut-être aussi des points ATP à la clé: un cocktail censé allécher les joueurs. Mais voilà que les stars annoncent qu'elles bouderont aussi la nouvelle-née. Le jeune Alexandre Zverev, 5e mondial, n'y est pas allé par quatre chemins, mardi, annonçant à Shanghai qu'il ne la «jouera pas». «Parce qu'en novembre, je ne veux plus jamais jouer au tennis», s'est-il justifié. «Organiser un tournoi de dix jours à la fin du mois de novembre, c'est dingue. À la fin de l'année, nous sommes tous épuisés. Je pense que tous les autres joueurs de haut niveau vous diront la même chose.» Un son de cloche qui n'a pas tardé à trouver de la résonance. Et pas chez n'importe qui. Novak Djokovic, 3e du classement ATP, pas très loin de pouvoir remonter sur le trône mondial, a lui aussi fait part de ses doutes quant à cette nouvelle Coupe Davis. «J'ai le sentiment que la date de la Coupe Davis est vraiment mauvaise, notamment pour les meilleurs joueurs», a-t-il lancé. Ira-t-il à Madrid pour défendre les couleurs de la Serbie? «Ça dépend. Je ne suis pas sûr pour le moment», a-t-il répondu. On a connu mieux comme publicité. Mais surtout et là c'est une voix qui compte un peu plus que celle des autres joueurs, Roger Federer a assené, dans la foulée, un coup qui va sans doute faire très mal. A la question de savoir s'il irait à Madrid, son «non, j'en doute fortement» a dû être ressenti de manière très aigüe au sein du groupe Kosmos. «Nous verrons ce qui se passera. Je ne pense pas qu'elle ait été dessinée pour moi de toute façon. Elle l'a été pour la prochaine génération de joueurs», a ajouté le Maître, 20 Grand Chelem au compteur et N°2 mondial. Masters africain des 14 ans et moins Mebarki éliminée en demi-finale L'Algérienne Bouchra Mebarki a perdu jeudi contre la Kenyane Okutoyi Angela par deux sets à zéro en demi-finale du Masters africain des 14 ans et moins «garçons et filles» qui se dispute à Tunis (Tunisie). Après avoir perdu le premier set difficilement 6-4, l'Algérienne a pris l'avantage lors du second 6-5 mais son adversaire a su gérer les points importants de la partie et remporter le second set 7-6. Un parcours «honorable» pour la championne d'Algérie et arabe en titre et vice-championne d'Afrique en titre, qui reste sur un sans faute lors de la phase des poules du Masters en s'adjugeant la première place.