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Une leçon de théâtre
MONIQUE HERVOUËT AU TNA
Publié dans L'Expression le 22 - 12 - 2005

Elle raconte par diverses situations scéniques, insolites, combien le théâtre n'est pas un art immuable.
«Elle raconte en effet par anecdotes, mises en espace ou mises en jeu, par commentaire d'image ou lecture de textes connus ou insolites, combien le théâtre n'est pas un art immuable.»
«Si chaque époque charrie à sa manière les mêmes travers : dérive commerciale, propagande, censure, la morale de l'histoire du théâtre nous enseigne à travers le parcours d'hommes remarquables, combien il fut de tout temps un rempart contre la barbarie, un facteur de cohésion sociale...et l'outil préféré du pouvoir.» Le ton est donné.
Monique Hervouët, en véritable cheftaine de tribu plonge les mémoires profanes dans ce qui pourrait être appelé la nuit des temps. Elle se met à la tête du choeur, à la manière de ces chefs tribaux, et fonce droit devant elle. Tout droit, vers les méandres de l'histoire du théâtre.
Metteur en scène et artiste-enseignante, Monique a invité les spectateurs, amateurs du quatrième art, pour deux journées consacrées exclusivement à l'histoire du théâtre. Elle-même a été invitée par le Théâtre national algérien, l'association Chrysalide et le CCF (Centre culturel français). Elle vient pour donner quatre causeries interactives pour parcourir les 25 siècles du théâtre occidental.
«Il ne s'agit pas d'un cycle de conférences sous le charme des tempes grisonnantes de quelque illustre historien, mais seulement le partage des émotions, des attendrissements, des colères et autres fascinations d'une femme de l'art passionnée, Monique Hervouët», lit-on sur la brochure de présentation du travail que fait cette artiste. «Elle raconte en effet par anecdotes, mises en espace ou mises en jeu, par commentaire d'image ou lecture de textes connus ou insolites, combien le théâtre n'est pas un art immuable et comment il a toujours su où se camper hardiment face aux vicissitudes religieuses, politiques ou scientifiques de son temps.»
En effet, le théâtre a de tout temps exprimé la voix de la plèbe. «A l'origine, cet art désigne le public lui-même», indique Monique Hervouët. Bien évidemment, ceci du point de vue strictement étymologique, c'est-à-dire la racine du concept avant de subir des mutations et changements à travers les âges.
Aussi, au tout début, le quatrième art avait une étroite relation avec les moeurs et croyances des sociétés dites «archaïques». C'est en exerçant «le culte du sacrifice» pour leurs dieux, à l'instar de Dionysos, dieu du vin et de la vigne chez les Grecs, que le théâtre, au proprement dit, commence à prendre corps.
Mais «à quoi sert le théâtre?», se demande Monique Hervouët. A cette question, elle répond en ces termes: «Au regard des combats du passé, j'ai gagné le confort d'une posture plus claire, plus responsable aussi, m'affranchissant du sentiment pénible d'être la victime d'une fatalité.» Le passé, poursuit-elle, «nous rappelle que nous sommes de vivants acteurs d'une tranche de l'Histoire de l'humanité et que, prenant la mesure de la ténacité et des audaces de nos ancêtres, le chemin que nous avons à accomplir est ambitieux, chacun à notre petite place. Ensemble.»
Par ailleurs, Monique Hervouët, outre son métier de metteur en scène et artiste-enseignante, est cofondatrice du Théâtre de l'Ephémère. Artiste indépendante de 1993 à 2001, elle a créée la compagnie Banquet d'Avril en 2001. Parmi les pièces qu'elle a mis en scène, on cite: Le cul de Judas, l'Evénement...
Il est à noter enfin que cette série de causeries interactives se poursuit aujourd'hui au Théâtre national algérien. Avis aux amateurs du quatrième art.


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