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«Je suis subjuguée par la vie et l'œuvre d'Hemingway»
Lamya Khalfallah (Ecrivaine)
Publié dans L'Expression le 10 - 07 - 2021

L'Expression: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs? Qui est Lamia Khalfallah?
Lamya Khalfallah: Il y a cette expression de Gibran Khalil Gibran à laquelle je vais faire appel pour me présenter: «Je suis un voyageur et un navigateur, et tous les jours je découvre un nouveau continent dans les profondeurs de mon âme.» C'est pourquoi je trouve que c'est difficile de se présenter. Mais il y a cette enseignante passionnée par la classe de cours avec ses innocents, fière d'avoir un rôle majeur dans l'instruction et la mobilisation des femmes et hommes de demain, cette lectrice enthousiaste, et surtout cet esprit absorbé par la condition de la femme dans une société conservatrice.
Comment est née votre passion pour la littérature?
Depuis mon enfance, je me passionne pour la littérature; ce monde à part entière, cette mer infinie où l'objet-livre, ce diamant précieux, me permet à chaque fois un voyage impressionnant à partir des siècles, des villes et des esprits qui ont marqué l'histoire. À partir d'un livre, je pourrais voyager n'importe où dans le monde sans m'ennuyer. Je me laisse émerveiller par les mots, les sonorités, les aventures et l'histoire de l'humanité. Souvent, je me trouve parmi les lignes de certains auteurs qui ont su pénétrer dans les profondeurs de l'âme humaine.
Qu'en est-il de l'idée d'écrire votre premier roman?
L'écriture est un état d'esprit avant tout, un voyage spirituel, un regard scrutateur du monde qui nous entoure, une révélation de l'âme. Il y a un proverbe français qui dit: «Les écrits parlent quand l'homme se tait.» Quand on décide de se taire et laisser le rôle à ce petit organe, les idées s'ébranlent, et les interrogations aussi, et on n'a qu'à les transmettre en écrit. On a aussi ce lecteur enthousiaste qui a besoin d'assouvir sa soif du savoir et de lecture.
Comment est née l'idée de faire d'Hemingway le personnage principal de votre roman? Pourquoi pas un autre écrivain?
Hemingway était des hommes en un seul homme. La vie qu'il a menée était un monde à part entière; une vie mouvementée, aventureuse, rebelle, bruyante, retentissante, débordante de littérature et d'amour. Une littérature qui reflète Hemingway l'aventureux dans les vagues et au coeur de la nature avec ses richesses, l'homme engagé pour les causes humaines justes, le rebelle des guerres, le chasseur et pêcheur, le boxeur, le reporter et romancier doué..., l'amoureux.
Vous êtes tellement subjuguée par Hemingway que, dans votre roman, vous parvenez à voir des aspects positifs même dans ce que l'on pourrait appeler «les défauts» de ce grand écrivain. Pourquoi?
Défauts! Ah, ce gros mot-là! À mon avis, personne n'a de défauts. Il y a ce qu'on appelle: La Différence. Nous sommes nés différents; ce qui rend ce monde plus beau à mes yeux, sans cette différence, le monde sera ennuyeux. Alors, il faut apprendre à respecter la différence d'autrui tant qu'on ne fait pas mal aux autres. Hemingway était très différent, ce qui avait fait de lui l'ogre de la littérature américaine et mondiale.
Quel est le meilleur texte de Hemingway selon vous?
«L'Adieu aux armes», roman d'inspiration autobiographique, une histoire d'amour tragique entre un ambulancier volontaire sur le front italien pendant la Première Guerre mondiale et Catherine Berkley; son infirmière. Dans ce roman, on découvre une partie du monde de Hemingway. On s'évade, on vagabonde, on se bat, on aime surtout, on s'interroge, on pénètre dans les profondeurs de ceux qui ont vécu la guerre avec tous ses drames. Ce Frédéric qui a survécu malgré les affres de la guerre, qui a surmonté les contraintes, les douleurs, sa blessure en se réjouissant des plaisirs que la vie lui a offerts. Il a su danser sous la pluie.
Pouvez-vous nous parler de l'écho obtenu par votre roman après sa publication?
C'est Hemingway qui a obtenu cet écho en menant une aventure dans une fascinante ville de l'Est algérien «Annaba» avec une jeune enseignante et étudiante rêveuse «Thoraya», très impressionnée par l'oeuvre et la vie de Hemingway.
En plus de Hemingway, quels sont les autres écrivains qui vous ont le plus marquée et envoûtée?
Pour que je ne sois pas ingrate envers les écrivains qui ont bouleversé ma vie et ma conscience envers le monde, je dirais que chaque livre, que je lis, est un nouveau monde qui s'ouvre devant moi. Un pas important vers la maturité intellectuelle, une expérience ajoutée; c'est pourquoi je pourrais dire que Gibran Khalil Gibran, écrivain et philosophe libanais m'a le plus envoûtée par sa vision sur l'homme et le monde qui l'entoure, il y a aussi Jack London; l'Américain rebelle et le marin aventurier (Le cas de la majorité de ses concitoyens), Zola le peintre de la nature réaliste, Gustave Flaubert; avec son réalisme, ses amours contrariés et sa pénétration aux abysses de l'âme humaine.
Quel est le meilleur livre que vous avez lu dans votre vie?
«Les esprits rebelles» de Gibran Khalil Gibran; un recueil de nouvelles qui révèle un esprit révolté, métaphysique et critique envers une société hypocrite, oppressante contre la femme. Surtout l'histoire de Warda Al Hani; ce personnage fictif, cette femme rebelle qui dénonce violemment à voix haute la situation de la femme dans une société traditionnellement conservatrice.
Le fait d'écrire, constitue-t-il une thérapie pour vous?
Absolument, écrire c'est penser, réagir, se révolter, s'évader, se libérer, se raconter, partager, laisser vagabonder ses émotions et pensées en une évasion spirituelle. L'écriture nous permet une meilleure compréhension de soi, faire face à nos problèmes, interroger les parties inconscientes en soi, et surtout se donner un apaisement contre la souffrance morale.
Quels sont vos projets littéraires?
Tout d'abord, c'est la traduction de mon roman qui a suscité l'intérêt des lecteurs francophones. «Moi et Hemingway de Annaba à Cuba» ne sera pas mon dernier roman, dès que les idées s'ébranlent et l'âme rugit, il n'y a que le livre qui saura les contenir et voler avec, partout dans le monde.


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