Près de 600.000 chômeurs percevront, le 28 mars prochain, leurs indemnités d'allocation chômage, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une première dans les annales de l'Algérie indépendante, du monde arabe et dans tout le tiers-monde. L'allocation chômage telle qu' envisagée par la nouvelle loi, englobe un certain nombre d'avantages dont le montant, qui est fixé à 13.000 DA. Mais, il y a aussi la couverture sociale (soins médicaux), qui est également assurée aux bénéficiaires de ce dispositif d'aide sociale. Faut-il le rappeler, la décision d'instituer cette allocation chômage a été prise par le président Tebboune bien avant l'embellie financière actuelle, due à la hausse des prix du pétrole. La mesure exprime ainsi, la volonté de l'Etat à soutenir et à accompagner la frange des chômeurs primo-demandeurs d'emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d'une vie décente, à travers un revenu susceptible de subvenir à leurs besoins de base, affirmait le Premier ministre. Le président de la République qui avait décidé l'institution de cette indemnité en août 2021, entendait mettre à l'abri ces jeunes Algériens des récupérations et enjeux politiciens divers. Selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, qui a annoncé la nouvelle sur le plateau de la télévision publique, les premiers versements de l'allocation chômage toucheront une première tranche de 580.000 jeunes inscrits sur les fichiers. Selon le ministre, ils sont plus d'un million 80 mille jeunes chômeurs à s'être inscrits sur la plate-forme numérique de l'Anem, dont 92% ont déjà reçu un rendez-vous pour le dépôt de leurs dossiers respectifs. Parmi les jeunes primo demandeurs d'emploi inscrits dans ce dispositif, on notera que 32% sont des universitaires, 20% des techniciens, alors que 42% sont de divers horizons et niveaux d'instruction. La tranche d'âge devant bénéficier de cette allocation a été fixée de 19 à 40 ans, étant donné que l'âge moyen des jeunes les plus touchés par le chômage est compris entre 15 et 24 ans, avec un taux de 29,7%, selon les chiffres de l'ONS 2019. Il convient aussi de rappeler que cette mesure place l'Algérie dans une pole position à l'échelle du monde arabe, et même comparativement à certains pays occidentaux. Pour les sceptiques, il serait judicieux de consulter les rapports de l'Organisation mondiale du travail OIT, où il est dit que «l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, l'Irlande, le Japon, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni» sont parmi les pays de système de niveau intermédiaire. Dans ces pays, «l'allocation chômage est moindre et l'indemnité accordée est plus faible que dans des pays», comme l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Islande, le Luxembourg, etc.... Au sein des pays arabes, l'Algérie est leader en matière de système de protection sociale, mais aussi en termes de solidarité et de soutien social de l'Etat. En plus de ce nouveau dispositif, l'Algérie a déployé une ceinture sociale importante à la suite du programme d'ajustement structurel édicté par le FMI durant les années 90. Du coup, un nombre impressionnant de dispositifs sociaux, destinés à diverses couches sociales, dont les primo demandeurs d'emploi sans qualifications, les universitaires, les techniciens, les primo porteurs de projets, les malades chroniques, les personnes aux besoins spécifiques, les femmes aux foyers, etc... a été pris en charge par les caisses de l'état. Tous ceux qui émargent dans ces dispositifs et programmes sociaux bénéficient automatiquement de la couverture sanitaire et sociale. Il y a lieu de signaler dans ce contexte que les transferts sociaux accordés par l'Etat, même en temps de grande grisaille financière, n'ont jamais connu de suppression ou de revue à la baisse. La dimension sociale de l'Etat algérien est une ligne rouge à ne pas franchir. L'une des mesures sociales phares prises par le président de la République, AbdeImadjid Tebboune au cours de l'année 2021, aura été l'institution d'une indemnité d'allocation chômage au profit des jeunes chômeurs algériens.