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La France a mal au Sahel
Avec le crépuscule de Barkhane
Publié dans L'Expression le 22 - 06 - 2022

La France s'est dit hier «gravement préoccupée» par la flambée de violence terroriste au Mali, au lendemain d'une nouvelle attaque qui a fait 132 morts, des civils massacrés par les extrémistes de la Katiba Macina du prédicateur Amadou Kouffa, dans le village de Diallassagou. Dans la foulée d'une condamnation très diplomatique, Paris en profite pour manifester son ire quant à «la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire» dans un pays où son armée a dû plier bagage depuis le coup d'Etat qui a emporté Ibrahim Boubacar Keita (IBK), en août 2020. «La France condamne avec la plus grande fermeté les massacres contre les populations civiles survenues dans le cercle de Bankass dans la nuit du 18 au 19 juin», affirme une déclaration du ministère des Affaires étrangères. Cette réaction intervient alors que le Mali vient de connaître, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un des pires carnages de civils, qui est également la dernière tuerie en date de toute une série qui ensanglante l'ensemble des pays du Sahel. La France exprime en outre son «inquiétude (au sujet) de l'intensification des attaques contre les populations civiles ces derniers mois» au Mali.
Depuis que la force française Barkhane qui avait compté jusqu'à 5300 hommes durant près d'une décennie dans le pays sahélien a été sommée de partir, rien ne va plus entre les autorités de transition maliennes et le gouvernement du président Emmanuel Macron. Celui-ci n'a pas cessé d'accuser «la junte» arrivée au pouvoir par un putsch contre IBK d'avoir invité les «mercenaires» du groupe russe Wagner alors que les autorités de transition affirment haut et fort qu'elles misent en toute souveraineté sur une coopération avec la Russie dont les instructeurs et les armes sont autrement plus conséquents que le soutien de Barkhane. Poussée vers la sortie dès août 2020, la force militaire française expédiée au Mali en 2013 par l'ancien président François Hollande affiche un bilan calamiteux, après neuf ans d'engagement sur le terrain, au Mali comme dans les pays voisins. Son «retrait» avalisé en juin 2021 par le président Macron s'effectue étape par étape, comme si les choses se faisaient à contre-coeur. Mais le fait est que les populations ont clairement indiqué leur hostilité envers un soutien dont elles estiment qu'il obéit à d'autres objectifs que celui affiché. De nombreuses manifestations ont eu lieu, non seulement au Mali mais aussi au Burkina Faso et au Niger, comme lors du passage d'un convoi de Barkhane entre la Côte d'Ivoire et le Tchad. Des manifestants ont été tués et d'autres blessés pour forcer le passage et l'armée française a dû reconnaître l'usage d'armes létales.
Des faits qui ont aggravé la dégradation de l'image déjà quelque peu ternie de la force Barkhane et qui ont alimenté une contestation encore plus nette de la présence française dans l'ensemble de la région. Les quatre blessés, dont un gravement à Kaya, au Burkina Faso et les trois morts et dix-sept blessés, parmi lesquels des mineurs, à Téra, au Niger, ont ainsi conforté le choix des nouveaux dirigeants dans les pays sahéliens les plus en butte aux attaques terroristes, de sorte que Bamako a franchi l'étape en janvier avec l'expulsion de l'ambassadeur Joël Meyer. Un terrible désaveu pour l'ancienne puissance coloniale qui refuse de céder un pouce de son «pré-carré» africain. Après des échanges aigre-doux, voire des propos « hostiles et outrageux» de Jean-Yves Le Drian, selon Bamako, une pluie de sanctions dont un blocus économique est tombée du fait de la Cédéao, des mesures soutenues par la France mais dont les Etats concernés - le Mali, le Burkina et la Guinée- disent qu'elles obéissent au calendrier français. Toujours est-il que la situation sécuritaire est à l'identique, que Barkhane peine à faire ses valises et que les autorités de transition au Mali comme au Burkina sont désormais au pied du mur pour compenser le départ de l'une des opérations militaires françaises les plus longues et les plus coûteuses depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.


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