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«Le roman renvoie l'image de la société»
Allaoua Mouhoubi, Auteur, à l'Expression
Publié dans L'Expression le 24 - 11 - 2022

L'Expression: Vous venez de publier un deuxième livre intitulé «La lettre anonyme». Quel lien avec votre premier roman «Attentat à la probité»?
Allaoua Mouhoubi: Ce roman est le continuum du premier. Il traite de l'arme de l'Attentat à la probité, à savoir la lettre anonyme. Il aborde également d'autres aspects comme la corruption, la démocratie locale, la gestion de la commune...
Pourquoi ce titre: La lettre anonyme?
Le titre répond à un double objectif: montrer d'une part les motivations de celui qui a rédigé la lettre anonyme et d'autre part saluer la décision unique du président de la République Abdelmadjid Tebboune à ce sujet. Il en a fait son cheval de bataille. Il faut rappeler sa décision emblématique en août 2020 sur la destination finale des lettres anonymes, qui serait le broyeur à papier, avec des directives précises pour les institutions concernées. Il est encore revenu sur le sujet au cours du mois de septembre de cette année.
Justement, quel est votre sentiment sur cette pratique des lettres anonymes?
La lettre anonyme est dangereuse dans le contexte d'un environnement judiciaire surchargé qui ne vérifie pas la sincérité des accusations qu'elle porte. Ce qui peut tromper la justice jusqu'à prononcer une condamnation arbitraire. Surtout en l'absence d'instruction du dossier et sur la base d'un compte rendu d'enquête qui peut être insuffisant. Le recours à la lettre anonyme constitue une forme de délinquance graphique lourde de conséquences, autant pour la victime que pour l'économie du pays. C'est d'ailleurs le souci que le président de la République a clairement exprimé. Il faut signaler l'adaptation de la législation avec l'installation récente de la haute autorité de transparence et de la lutte contre la corruption, conformément à la nouvelle Constitution.
Pourquoi la forme de la satire pour développer le fléau de la corruption dans sa dimension locale?
Oui. Le roman tente de renvoyer l'image de la société avec en toile de fond la situation du pays. À partir de l'observation des habitués de la terrasse d'un café: un groupe de politiciens locaux appelés par néologisme les «idéologres». Cette description se fait par l'intermédiaire de deux septuagénaires, Zamên, ethnologue retraité en mal du pays et Zindî, ancien responsable politique local.Deux témoins endurcis, mais pleins d'espoir, qui passent en revue dans une sorte d'agora tous les maux de la société à l'échelon local. Celui de la corruption est décrit dans le détail avec des pointes d'humour des victimes de ce fléau. Aucun domaine de gestion n'est épargné, surtout lorsque la collectivité dispose d'un gros budget qui attire des convoitises. Comme l'urbanisme, les marchés publics, la gestion des déchets, l'octroi des subventions et le patrimoine.
Votre roman ne manque pas d'aborder des questions d'ordre politique et de gestion de niveau local?
Parfaitement. J'ai voulu présenter quelques traits de la gestion locale à travers une métaphore d'entretien avec un édile de la ville. Le passage montre la perception de la notion du contrôle interne totalement inexistante. Ce qui laisse la voie à des dérives en matière de fraudes et de gestion du patrimoine. L'absence de transparence dans la gestion est également mise en évidence. Et enfin, le mode d'exercice de la démocratie locale est présenté en faisant réagir l'édile de la ville qui affirme des convictions malheureusement éloignées des ambitions de l'Algérie nouvelle.
Sa pratique est aussi évaluée compte tenu de ma propre expérience et met en évidence les paramètres négatifs. Entre autres, le mandat local qui tend à devenir un simple débouché d'emploi, le véto (Close Data) fait sur toutes les données y compris celles relatives aux besoins sociaux des citoyens. À contrario de la nouvelle Constitution qui promeut le rôle de la société civile et la participation citoyenne.


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