Des commissaires aux comptes ainsi que des sociétés commerciales de la wilaya de Blida, se sont présentés à notre bureau pour dénoncer la manière dont ils sont traités au niveau du Centre national du registre du commerce de Bordj El Kiffan (Alger), lors du dépôt de leurs comptes sociaux, afin que ces derniers soient publiés dans le Bulletin officiel des annonces légales. En effet, les sociétés commerciales, banques, établissements financiers, commissariats aux comptes ou études notariales sont dans l'obligation de déposer leurs comptes au Cnrc. Toutefois, et lors de l'opération de dépôt, les intéressés venus des 48 wilayas du pays ne trouvent que deux guichets qui prennent en charge cette opération, créant ainsi d'interminables queues et une véritable anarchie. «Je me suis présenté lundi au Cnrc, une heure avant l'ouverture des guichets, soit à 7h30, pour m'assurer d'être parmi les premiers à bénéficier des tickets permettant l'accès aux guichets des comptes sociaux, toutefois, cela n'a pas marché le jour même puisque le tour de rôle se faisait très lentement et le Cnrc délivre plus de 200 tickets par jour, alors que concrètement, quarante personnes environ sont prises en charge quotidiennement», nous dira un commissaire aux comptes qui n'arrive pas à expliquer le fait qu'il y ait seulement deux guichets pour les 48 wilayas. Pire, un représentant d'une société commerciale, sise à Blida nous a fait savoir que si une personne en possession d'un ticket, ne voit pas son tour arriver (faute de temps suffisant) pour passer aux guichets, elle se verra dans l'obligation de refaire la queue le lendemain, dans la mesure où le ticket n'est valable que durant la journée même pendant laquelle il a été remis. «Il m'aura fallu trois jours pour que je puisse déposer les comptes de ma société et payer les frais de dépôt. D'ailleurs, certaines personnes venant de loin, sont carrément restées sur Alger pendant plusieurs jours, et ce, avec toutes les dépenses et aléas que peuvent générer pareilles circonstances. Elles ont même été victimes d'une duperie lorsque des enfants, prétendant être des gardiens de voitures leur ont vendu des tickets leur permettant d'être parmi les premiers alors que ces tickets n'étaient même pas valables», regrette-t-il. Enfin, plusieurs opérateurs économiques, commissaires aux comptes et notaires de la wilaya de Blida, espèrent que les services du Cnrc seront à la hauteur et que le prétexte du «réseau informatique» défaillant et les lenteurs bureaucratiques n'auront plus leur raison d'être dans une institution censée encourager d'une manière ou d'une autre l'investissement dans notre pays.