Plus d'une douzaine de jours se sont éroulés depuis le malheureux et regrettable incident qui a vu le bâtonnier Abdelmadjid Silini, être évacué de la cour vers les urgences, et déclencher un mouvement sans précédent des robes noires, qui soulevèrent un tel boucan que les plus insensibles eurent la chair de poule, surtout au moment où plus de cinq cents gorges, lancèrent un émouvant et mobilisateur «kassaman», qui réchauffa l'ambiance, surtout du côté des trois cents jeunes avocats qui sortaient d'une émouvante cérémonie de prestation de serment. Ils s'en donnèrent à coeur joie en ce samedi gris, menaçant, et pluvieux par intermittence! La victime affolée Najat. O. La victime de diffamation, via Face- book, voulait intervenir au moment des débats, que le vieux président de chambre voulait absolument circoncis, brefs, explicatifs, et surtout, sans histoire. D' ailleurs, Amal Benrekiya, la charmante première conseillère de la troisième chambre correctionnelle de la cour, veillait au grain. L'audience marchait à merveille, et réunissait d'excellentes conditions car personne ne voulait à ce que personne vienne perturber le cours serein des débats qui doivent normalement aboutir à une sage et sensée sentence, juste où aucune partie ne doit et ne peut être lésée. C'est cela et pas autrement l'esprit de justice! C'est ainsi qu'au moment où Najat. O. plaça sa main sous le menton, prête à chialer, l'autre conseillère la regarda comme pour la prier de ne pas pleurer, du moins, pas au moment précis où le prévenu Tarek.T. expliquait à la composition pénale de la cour, qu'il lui était pour l'instant impossible, de reconnaître le délit pour la simple raison que les photos envoyées sur le compte de Najat, sur Face- book. «Il faudrait reconnaître, M. le président, Mme et MM. les conseillers que c'est là, une opération purement interne et que personne d'autre que Nadjat, n'a pu recevoir les photos de nos fiançailles, des photos sommes toutes agréables à voir et franchement, je ne vois pas de quoi foutter un chat, dans cette histoire d'un amour fort que nous avons agréablement vécu, mais qu'elle a sciemment sabotée de façon ridicule. Car, comment peut - on qualifier une rupture entre deux personnes qui résidaient à huit cent cinquante kilomètres l'un de l'autre, sans un sérieux motif qui puisse mener à la cassure d'un couple qui s'entendait, je le répète encore une fois, merveilleusement bien.» clamera à voix basse, devant un Med Martil, attentif à souhait, sans s'emballer, le prévenu. Sa sentence fut simplement prise avec la chute de la dernière gouttelette de larmes de Najat, à qui l'homme ne pardonnera jamais. Il a aussi regretté ces deux mille quatre cent de kilomètres avalés, en aller et retour, pour comparaître, aussi bien devant le tribunal, que la cour.