Cinq personnes, dont une femme, ont été tuées samedi par une frappe sioniste sur leur maison dans le sud du Liban, et neuf autres blessées a indiqué l'agence officielle Ani. Depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza le 7 octobre, les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l'armée sioniste et le Hezbollah libanais, un allié du mouvement de résistance palestinien.» L'attaque contre une maison de la localité de Kherbet Selm a tué une famille de quatre personnes», un couple et leurs deux enfants, ainsi qu'une cinquième personne, «et en a blessé plus de neuf autres», a indiqué l'agence Ani. Elle précise que la mère, déplacée de la localité frontalière de Blida avec son mari et leurs deux enfants, était enceinte. Le raid a complètement rasé la maison et fait des blessés parmi les habitants des maisons voisines, violemment touchées, selon l'agence. L'ensemble des blessés ont été transportés à l'hôpital, selon la source. Le Hezbollah a par la suite annoncé que le père et ses deux enfants étaient des combattants du parti «morts en martyrs». Depuis le début des violences transfrontalières le 8 octobre, au moins 312 personnes, la plupart des combattants du Hezbollah et 53 civils ont été tuées au Liban. Si les affrontements restent pour le moment cantonnés aux régions frontalières, les menaces d'une guerre ouverte se font de plus en vives, plusieurs frappes ayant touché des positions du Hezbollah loin de la frontière au cours des dernières semaines, certaines tuant ou blessant des civils. Mercredi, trois personnes, deux combattants du Hezbollah et une femme, avaient été tués dans une frappe israélienne ayant rasé leur maison dans la localité frontalière de Houla. Le mois dernier, le chef du parti libanais, Hassan Nasrallah, avait promis de faire payer à l'ennemi sioniste «par le sang» le prix des civils tués au Liban, quelques jours après que sept membres d'une même famille, mais aussi une femme et deux enfants ont été tués dans des frappes de l'aviation sioniste accompagnée par des tirs d'obus des forces terrestres positionnées face à la frontière libanaise. Samedi, le Hezbollah a en outre revendiqué plusieurs opérations contre des positions militaires sionistes frontalières. La formation répète qu'elle n'arrêtera ses attaques contre l'entité barbare qu'avec un cessez-le-feu à Ghaza. Le ministre sioniste de la Défense affirme, quant à lui, qu'une «éventuelle trêve» à Ghaza n'entamerait pas «l'objectif» de l'entité sioniste de prendre possession de la bande frontalière pour y ramener les déplacés sionistes mis à l'abri depuis le début de l'agression contre la bande de Ghaza. Des deux côtés de la frontière, les échanges de tirs incessants ont fait des dizaines de milliers de déplacés. L'armée sioniste prétend que dix soldats et sept civils ont jusque-là péri.