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Comment renverser le cours de l'histoire
Plaidoyer pour un dispositif argumentaire en service continu
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2024

La «guerre» qui a lieu depuis «le 7 octobre 2023» à Ghaza oppose, selon le camp pro-israélien, le Hamas à l'Etat d'Israël, le Hamas étant une organisation terroriste, selon les zélateurs de ce camp.
Aucune guerre ne peut opposer l'Etat d'Israël au mouvement politique palestinien Hamas. Israël n'est pas en guerre contre le Hamas et aucun Etat ne peut soutenir qu'il est en guerre contre le Hamas. Il n' y a de guerre engagée par un Etat que face à un autre Etat, lorsqu'une armée combat une autre armée.
Bien des guerres n'opposant pas des Etats sont menées, certes, mais elles disent explicitement leurs noms en réduisant les risques d'erreur: partout dans le monde on fait, ou on fait semblant, de faire la guerre à la corruption, de faire la guerre à la paresse, de faire la guerre aux mauvaises habitudes, de faire la guerre à la drogue ou à la pollution... Voilà bien des guerres qui sont de vraies guerres. Ce sont vraiment des guerres et elles méritent d'être reconnues comme telles.
La «guerre Israël-Hamas» quant à elle camoufle sous le nome qu'elle énonce, la perpétration -c'est sa finalité première, de ce qu'elle n'annonce pas: la disparition définitive du droit des Palestiniens à vivre dans un Etat Palestinien et, pour beaucoup d'entre eux, la disparition tout court de leur droit de vivre car ils sont déjà transformés en cadavres.
Depuis près de quatre mois, l'armée d'un pays qui n'est pas en guerre, Israël, fait sa guerre! Quelle sorte de guerre? Une guerre unilatérale, mais sans adversaires militaires. Contre qui alors?
Contre une population sans armes, dans les trois espaces géographiques qui constituent le territoire national échu aux Palestiniens en 1948 par une décision de l'ONU: ces trois partitions territoriales sont Jérusalem-Est, la Cisjordanie: et le réduit de Ghaza. Israël fait cette «guerre», depuis trois quarts de siècle, sans se priver d'attaquer les pays voisins et les militants en Etat gangster, mais en Etat gangster protégé, dit-on, par le plus grand des Etats gangster dont il est le prolongement extraterritorialisé au Proche-Orient. Disons -le sans nuance: dans la réalité des faits, l'Etat israélien est un Etat faisant partie des Etats -Unis et non un Etat protégé par les Etats-Unis.
Il se trouve seulement que Netanyahou, dans les circonstances actuelles, a décidé d'engager un processus de sécession et qu'il exprime une volonté nationale, conforté par l'ensemble des forces politiques israéliennes dont certaines, parfois, mais très doucereusement, expriment quelques protestations fugitives pour faire bonne presse, face à cette tentative d'émancipation.
Mon point de vue est audacieux. Mais il n'est pas inopportun. Et qu'il soit inopportun, s'il l'est vraiment, n'en fait pas un point de vue erroné.
Une propagande active, prise en charge par les pays leaders de l'Otan, a installé l'information mondiale depuis le 7 octobre 2023 dans une temporalité fictive, délivrant des informations modulées à la convenance de l'Etat sioniste, diffusée unilatéralement et sous injonctions, et régie par un champ lexical normatif et une norme sémantique bien définie.
Pour interdire toute présence de journalistes dans l'espace clos du réduit de Ghaza, on a assassiné des centaines de journalistes pris pour cibles délibérément par des bombardements et des balles tirées à bout portant par l'armée israélienne.
Le dispositif qui fait barrage à toute volonté d'informer dans l'ensemble des médias occidentaux est un ensemble très coordonné qui souscrit à deux impératifs auxquels se soumettent éhontément les journalistes de plateaux et de la presse écrite dans les pays prosionistes: il s'agit de l'obligation de tenir des propos convergents en même temps que d'assurer un barrage préventif à tout parole déviante. Ce dispositif est beaucoup plus important en tant que force de frappe que ne le sont les bombes tout court, et jusqu'aux bombes atomiques détenues par l'Etat sioniste.
Oui! La grande guerre, la guerre primordiale, la guerre décisive que fait en ce moment Israël, c'est celle de la communication propagandiste. La guerre «Israël-Hamas» est une guerre secondaire dont la fonction est de distraire les consciences pour les confisquer à la récusation d'une autre guerre, qui est quant à elle autrement plus essentielle: c'est la guerre de l'information/ désinformation qui, par sa vocation et ses contenus propagandistes, est une guerre de conformation de l'opinion mondiale.
Cette guerre dure depuis au moins 1948. Son âge? Trois quarts de siècle.
Les indications et les données circonstanciées concernant la «guerre» en cours sont modulées en fonction des nécessités propagandistes de l'entité israélienne qui donnent les orientations que doivent prendre des propos synchrones parfaitement coordonnés et pris en charge par les médias des pays leaders de l'OTAN.
On pourrait, du fait de l'extrême indignation de ceux qui partout dans le monde manifestent leur réprobation contre les exactions et les crimes israéliens, penser que la victoire politique des affrontements en cours est en train d'être acquise à la cause palestinienne qui a beaucoup gagné dans le monde, les opinions mieux éclairées par ces exactions suivies au jour le jour, et commises sans camouflage, ayant ouvert les yeux aux citoyens du monde.
Il n'en est rien, hélas! Ou presque rien. Israël est déjà le vainqueur de ces affrontements, au niveau supra-politique, et il le restera, qu'elles qu'en soient la durée et les péripéties.
Le lent processus d'un enterrement irrémédiable commencera dans quelques mois, ou dans un an, ou deux ans, ou plus: il s'agit de l'enterrement du rêve d'un Etat Palestinien. On continuera, tout au longe de cet enterrement qui sera interminable, et concomitant à la mise à mort définitive de ce rêve, à évoquer encore le droit à un Etat comme un idéal précieux. Durant les temps à venir, qui seront ceux de la fin irrémédiable de l'espérance nationalitaire palestinienne, les Palestiniens continueront à survivre encore, soumis à de terrifiantes injustices, condamnés à subir les dépassements outranciers auxquels les contraint depuis au moins 1948 un sionisme ségrégationniste par nature et criminel sans discontinuité.
Le Grand Israël, en construction depuis 1948, prévaudra de plus en plus dans les faits et les consciences, mais de façon plus manifeste, sans camouflage aucun, légitimé par la force des constats que chacun en fera, contrit, en attendant que sa réalité définitive soit sanctifiée dans un temps plus lointain par les formalisations juridiques qui se feront à un niveau international acceptable pour l'opinion mondiale. Ce sera la consécration définitive d'un sionisme légitimé par la seule puissance de ses actions criminelles mais cependant absous de l'ensemble des ses crimes et de chacune de ses menées criminelles.
Cette dramatique perspective que je tiens pour certaine aujourd'hui n'est pas inscrite dans une irréductible fatalité.
Il est possible d'y remédier et de renverser le cours de l'histoire pour le mettre en adéquation avec les données de la situation prévalant actuellement autour du conflit israélo-palestinien.
Cela demande que soit sans délai mis en place un dispositif destiné à neutraliser la propagande pro-israélienne qui se poursuit à ce jour, plus forte que jamais, et à permettre un retournement de la situation en faveur de la cause palestinienne qui est une cause nationalitaire, autrement dit humaine, car elle interpelle toute l'humanité, et non pas une cause arabe ou musulmane.
S'il me faut comparer la situation du conflit israélo-palestinien prévalant aujourd'hui à un match de football, je dirai que l'équipe palestinienne, menée par cinq buts à zéro, bénéficie d'une vingtaine de penaltys reconnus à tirer (abstraction faite des règles réelles de ce sport), mais que ses supporters ne se donnent pas la peine d'envisager ces penaltys, se satisfaisant de la conviction qu'ils ont de battre l'équipe adversaire lors d'un match retour qui, hélas, n'aura en fait jamais lieu.
Penser que le match tragique en cours a tourné au profit de l'Etat israélien implique qu'on récuse les enthousiasmes falsificateurs auxquels beaucoup ont besoin de s'accrocher. C'est difficile à faire.
Il faut s'en convaincre, pourtant. Mais il est encore plus gratifiant de se convaincre de ce que la suprématie d'Israël sur le champ de bataille de l'information provient plus de la mobilisation de ses troupes que de l'incapacité du camp propalestinien. Celui-ci a, globalement, la capacité de prendre le dessus sur l'adversaire dans la guerre de l'information parce qu'il a pour lui la réalité de l'histoire face aux impostures verbales d'Israël mais aussi la morale, le droit international, si imparfait pourtant, ainsi que les milliers de preuves à charge contre l'Etat sioniste. Ces preuves sont notamment faites de vidéos, de séquences filmées, de témoignages irrécusables mettant à nu les mensonges de la partie israéliennes, preuves accablantes contre cet Etat, et qui mettent à nu ses subterfuges et son irrécusables culpabilité.
Il est impératif de mettre sur pied un dispositif destiné à combattre la domination des contre -vérités israéliennes fondées sur le mensonge élaboré, les vérités fabriquées et la mise sous séquestre du droit d'informer et du droit de débattre contradictoirement au sein des médias dans les espaces «otaniens» ou soumis à l'OTAN.
Sans cela, il n'y aura pas de retour à la résurgence de l'Etat palestinien car Israël s'est trop occupé à faire de cette perspective une pensée douteuse.
Il est certain que la force de frappe des médias pro-israéliens actuellement dans le monde est sans commune mesure avec celle du camp propalestinien.
nnn
La réussite de l'activisme «informatif» de l'Etat israélien vient, en plus du fait qu'il s'agit d'un activisme globalement ordonné et réfléchi, davantage de ce qu'il inscrit ses actions dans la perspective et dans la projection dans le futur alors que ceux qui le combattent, les Palestiniens étant exclus de mes propos, sont systématiquement cantonnés dans la stricte actualité, constituée en cadre normatif, et élevée au statut de cadre prescriptif. Il faut surtout tenir compte du fait qu'Israël sera lavé de l'accusation de génocide pesant sur lui, par la suite, et que cela se fera d'une façon fondée juridiquement par un arrêt définitif de la Cour Internationale de Justice, mais dans quelques années seulement. Des documents seront produits, dont des textes. La rédaction de certains des textes envisagés est déjà entamée. Ils pourraient être finalisés très rapidement mais dans un cadre collectif.
Indication sur des documents possibles
Texte 1. Plaidoyer succinct, etc. (il s'agit des pages qui précédent.)
Texte 2. L'histoire vraie de l'Etat israélien de 1948 à nos jours.
Texte 3. L'histoire vraie de l'Etat palestinien de 1948 à nos jours.
Texte 4. L'histoire vraie de la Palestine historique des origines à nos jours.
Texte 5. Les Palestiniens paient depuis 1948 pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. De la Naqba de 1948 au génocide de 2023-2024. Massacres, assassinats et tortures subies depuis 75 ans. Le visage d'Israël est ainsi fait.
Texte 6. L'Etat israélien est-il une dépendance des Etats-Unis ou fait-il partie intrinsèquement des ces Etats dont il serait le cinquante-et-unième?
Texte 7. Les contenus sémantiques du dispositif recommandé? Récuser les accusations israéliennes contre les Palestiniens en les retournant contre eux, preuves à l'appui: qui est terroriste, les Palestiniens ou Israël? Quel Etat a le droit de se défendre, etc.
Il faut tenir compte du fait qu'il s'agit d'agir durablement, pendant des années très certainement, et non pas de répondre à des nécessités de circonstances. Cela durera des années.
La liste ci-dessus, qui n'est pas complète, peut prêter à équivoque. Ces projets de textes doivent être explicités car leurs titres peuvent surprendre.
Ainsi, le texte 3, L'histoire vraie de l'Etat palestinien, peut paraître équivoque puisque l'enjeu en 2024 est la création ou la reconnaissance d'un Etat palestinien pour permettre une solution à deux Etats. Or, l'Etat palestinien existait en 1948, quoique sous mandat britannique.
Que l'Etat palestinien soit reconnu par plus d'une centaine d'Etats membres de l'ONU est comme contredit par le fait qu'il n'existe aucune ambassade sur le sol palestinien, auprès de l'Etat Palestinien sur l'ensemble du sol reconnu comme étant palestinien.
Boualem Souibes*


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