Apportant les éléments de comparaison en matière d'évolution des prix des produits alimentaires à large consommation, la dernière enquête de l'ONS fait état d'une «hausse de près de 1,5% de l'indice général des prix à la consommation au mois de mars 2024 et par rapport au mois précédent, au niveau national », soulignant « une augmentation de 2,2% des prix des biens alimentaires, une variation des prix à la consommation de +4,1%, le rythme d'inflation annuel (avril 2023 à mars 2024 / avril 2022 à mars 2023) est de +8,1%. Comparativement aux mois précédents, qui ont été caractérisés par des baisses consécutives, cette tendance s'explique par une augmentation de l'indice des prix sur l'ensemble des catégories de produits. Il faut dire qu'en dépit des volumes importants de production, et de l'amélioration des mécanismes d'approvisionnement des marchés, l'importance, de la demande en cette période, notamment sur les produits agricoles affecte de façon directe les indices de consommation. Cela étant, les fluctuations des prix des produits qui passent d'une tendance baissière à une courbe en hausse, n'ont pas eu de répercussions importantes sur le taux d'inflation, qui poursuit son recul, passant de 8,6% en février à 8,1% en mars. Ce qui renseigne sur la pertinence des actions de régulation et de restructuration, lancées durant les dernières années, et qui commencent à produire les effets et les résultats escomptés, et ce en dépit des variations conjoncturelles. Il y a lieu de souligner également que ces variations traduisent également les effets d'une période de transition où les nouveaux mécanismes de gestion et de régulation commencent à prendre forme sur le terrain, mais nécessitent un temps d'adaptation. C'est dans cette configuration de transition qu'apparaît l'importance d'aboutir à des équilibres plus efficients, en vue de réaliser une stabilité du marché. Autrement dit, toute la problématique réside dans l'édification de stratégie de gestion et d'évaluation aptes à soutenir les actions de régulation et de développement. C'est dans une configuration de productivité et de maîtrise, que les indices reflèteront l'évolution réelle des prix. Dans ce sens, l'ONS explique que «Les biens alimentaires affichent un taux de +2,4%, induit particulièrement par le relèvement des prix des produits agricoles frais qui inscrivent une variation de près de 4,5%, des hausses plus ou moins importantes définissent cette catégorie de produits », précisant que « les légumes indiquent une variation sensible de +22,3%, la viande de poulet +13,6% et à un degré moindre la pomme de terre d'un taux de +4,9%. En revanche, les fruits et les œufs observent des baisses de 3,6% et 13,5% respectivement». Dans le détail, l'enquête indique que « la variation des prix des biens alimentaires est de +2,5%. Les produits agricoles frais enregis- trent une variation de +2,4% avec une augmentation notable de 15,0% pour les viandes et abats de mouton. Les prix des produits alimentaires industriels inscrivent une variation de +2,7% avec un taux de +15,4% pour le café, thé infusion».