Les prix du pétrole n'ont pas la forme. Quand ils ne tournent pas en rond, ils jouent au yo-yo. Un scénario dans lequel ils se sont apparemment installés durablement. Naviguant dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars. Et pour illustrer, et ne pas démentir ce cliché, ils démarreront la semaine qui a débuté lundi dernier par une baisse. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé en contraction de 0,79%, à 73,90 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour échéance le même mois, a, quant à lui, abandonné 0,89%, à 70,37 dollars. Les cours du pétrole se sont repliés, affaiblis par des déclarations du président iranien, vues comme une tentative d'apaisement sur fond de frappes massives de l'armée sioniste contre le mouvement pro-iranien, Hezbollah, au Liban. Ce sont les propos du président iranien, Massoud Pezeshkian, lors d'une table ronde avec des journalistes à New York qui ont fait se retourner le marché, jusqu'ici dans le vert, a affirmé Robert Yawger, de Mizuho. Les prix réaliseront cependant un bond remarquable dès le lendemain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé en hausse de 1,72% à 75,17 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, de même échéance a, lui, glané 1,69% à 71,56 dollars. Quelle est la raison de ce rebond notoire? Les cours du pétrole se sont cabrés à la faveur d'une tentative de la Chine pour relancer son économie et d'une tempête tropicale dans le golfe du Mexique, nous dit-on. «L'histoire du jour, c'est la Chine», a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group, «car chaque fois que les gens parlent d'un marché affaibli, ils évoquent la Chine». La Banque centrale de Chine (PBoC) avait présenté, le 24 septembre, une série de mesures destinées à stimuler la deuxième économie du monde, toujours en convalescence après la pandémie de Coronavirus. L'institution va notamment abaisser un de ses taux-clé, amener les banques commerciales à réduire le coût du crédit immobilier et créer un fonds de stabilisation des marchés financiers. «Beaucoup de gens se disent que la Chine s'est enfin montrée plus radicale», relève Phil Flynn, après avoir procédé à des ajustements à la marge, qui n'ont pas eu l'effet escompté. Il faut rappeler que l'Empire du Milieu est le premier importateur mondial d'or noir. La suite sera moins rose. Les cours du pétrole battront en retraite mercredi dernier, incités par un accord entre gouvernements rivaux en Libye qui pourrait permettre le retour à la normale de la production et des exportations de brut. Le baril de Brent de la mer du Nord a été amputé de 2,27%, pour clôturer à 73,46 dollars. Le WTI lâchera, quant à lui, 2,61% à 69,69 dollars. «Les rumeurs venant de Libye ont mis un coup au marché», a indiqué John Kilduff, d'Again Capital. La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a annoncé qu'un accord avait été trouvé entre le Parlement de Tripoli et les autorités de Benghazi, non reconnues par la communauté internationale, après plusieurs semaines de crise politique. Le plongeon se poursuivra jeudi. Le Brent abandonnera 2,53%, pour arriver à 71,60 dollars. Le WTI lâchera 2,90% à 67,67 dollars. Les cours du pétrole ont décroché après la publication d'informations contradictoires sur une possible accélération de la production saoudienne de brut. «Les prix ont chuté après la publication d'un article du Financial Times faisant état de l'abandon par l'Arabie saoudite de son objectif de porter le prix du baril à 100 dollars», déclaré Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Selon le quotidien financier britannique, le royaume s'apprêterait à augmenter sa production dès le 1er décembre. À suivre. Les cours de l'or noir relèveront toutefois la tête le 27 septembre, dernier jour de cotation de la semaine achevée le 27 septembre. Les prix ont pris de la hauteur, réveillés par une frappe israélienne visant le siège du mouvement pro-iranien Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Le baril de Brent de la mer du Nord s'est apprécié de 0,53% pour clôturer à 71,98 dollars. Le WTI a engrangé 0,75% à 68,18 dollars. Un signe d'un retour en grâce? On le saura dès aujourd'hui.