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La lutte implacable des gendarmes
CRIMINALITE DANS L'ORANIE
Publié dans L'Expression le 31 - 03 - 2007

Après une opération combinée avec la police à Oran, la Gendarmerie nationale a initié une seconde opération à Aïn Témouchent.
Hallucinant est, d'emblée, ce fléau de la criminalité sévissant dans la ville d'Oran. Une pratique de tous les jours, indique une source de la gendarmerie, tout en mettant l'accent sur l'arrestation au quotidien de cinq à six personnes. A Oran, et dans le sillage de la lutte anticriminalité, en vue justement d'éradiquer ce fléau à partir de ses racines, les éléments de la gendarmerie, de même que ceux de la Sûreté nationale, sont constamment sur le pied de guerre. Il n'y a point de répit, semble-t-il, pour ces deux corps de sécurité publique pour qui la mission de «briser le noyau dur de la délinquance» ne connaîtra pas - assurément - de sitôt son épilogue. En effet, des criminels pullulent ici et là et «empestent» par leurs actions néfastes les quatre coins de la ville d'Oran. Des incidents fâcheux, tels que les vols, le trafic de tout genre sont signalés de façon ininterrompue. C'est donc le désastre qui s'abat sur la ville d'Oran, désormais si accoutumée au fléau de la criminalité au point d'en faire une seconde nature.
Et pour preuve, Oran n'est-elle pas connue et reconnue comme étant «la ville du crime en Algérie»? Une sinistre réputation que les services de sécurité, tous corps confondus, souhaiteraient bannir, et ce, en multipliant des opérations combinées, se traduisant par des descentes sur le terrain. La dernière en date a été celle initiée par le groupement de la gendarmerie d'Oran, mardi et mercredi derniers, sous l'égide du commandant Ramli Abdelkrim. Une délégation de journalistes a été conduite d'Alger par le colonel Ayoub Abderrahmane, pour assister, de visu, à cette opération à laquelle les éléments de la Sûreté de wilaya d'Oran étaient, également, présents en force. D'ailleurs, le colonel Ayoub, en sa qualité de chargé de communication des brigadiers verts, ne manquera pas de mettre en exergue la nécessité d'une collaboration pérenne entre la gendarmerie et la Sûreté nationale. Laquelle collaboration devant se traduire par la concrétisation sur le terrain du même objectif recherché par ces deux corps de sûreté publique, à savoir «la sécurité du citoyen et de ses biens», souligne le chargé de communication, cité plus haut. En outre, et à chaque fois qu'il est question d'une opération coup de poing mise en branle à Oran, la quasi-totalité des quartiers réputés comme étant des zones criminogènes redoutables au niveau de cette wilaya, sont passés au peigne fin, 48 heures durant. Il en est ainsi du centre-ville d'Oran où pas moins de 450 éléments de la gendarmerie ont été mobilisés pour la traque des délinquants de tout poil.
Les communes avoisinantes au chef-lieu, telles que Bousfer, Aïn Turck, Seddikia et Es Sénia, pour ne citer que celles-ci, étaient, en effet, inscrites au programme de l'assaut actionné mutuellement par la police et la gendarmerie en sortie nocturne. Des conséquences de cette sortie des éléments de la Sûreté publique, beaucoup parmi les citoyens de la wilaya d'Oran, en particulier de jeunes gens ayant une mise suspecte, étaient embarqués manu militari dans les fourgons cellulaires en vue d'une identification au niveau de diverses compagnies relevant de la corporation de la gendarmerie. Ils étaient 137 individus au total à être interpellés au cours de cette opération combinée police-gendarmerie, la première du genre comptabilisée pour le compte de l'année 2007. De toutes ces personnes appréhendées, une huitaine a été aussitôt écrouée pour des motifs sanctionnés par la loi; entre autres, la détention et la consommation de kif. En outre, le commandant Bensaïd, responsable de l'une des unités de la gendarmerie à Oran, nous fera part, en sus des résultats obtenus de cette opération coup de poing, du bilan de lutte anticriminalité à Oran, au courant du mois de mars 2007. Il en ressort, entre autres, la récupération de 25 véhicules, des grosses cylindrées, notamment qui étaient subtilisées à leurs propriétaires. Il est question, également, de la saisie de 5kg d'or et de l'arrestation d'un pseudo médecin excellant dans la pratique de l'escroquerie et ayant arnaqué pas moins de 300 pharmaciens, tous implantés dans la ville d'Oran. Par ailleurs, les journalistes faisant partie de la délégation, conduite par le colonel Ayoub, la semaine écoulée, dans la région de l'Oranie, ont également assisté à une autre opération combinée, cette fois-ci, avec les éléments de la gendarmerie et ceux des Douanes algériennes, au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent, distante de 70 km du chef-lieu de la wilaya d'Oran.
Opération combinée
D'abord, il y a ce fait saillant qui crève les yeux au niveau d'Aïn Témouchent. Il s'agit de cette sérénité presque absolue dont jouit cette wilaya, qui est donc l'une des rares du pays pouvant se targuer de tranquillité au sein de la collectivité. Ensuite, l'on a pu s'enquérir de M.Hamel, divisionnaire des douanes au niveau d'Aïn Témouchent qu'une décision rendue publique, la semaine écoulée, par les services de la chefferie du gouvernement et paraphée par M.Belkhadem lui-même, vient d'autoriser, derechef, la vente aux enchères des véhicules saisis par les Douanes. Cette instruction, assure M.Hamel, est de nature à soulager grandement les parcs des Douanes, pleins comme un oeuf, dans lesquels sont entassés des centaines, voire des milliers de véhicules saisis. M.Hamel se plaint, également, de l'adoption de la loi 05-06 stipulant la multiplication par dix de la valeur de la marchandise saisie et ce, en termes d'amende imposée à l'encontre de son propriétaire. «Ce texte de loi cause réellement un problème de recouvrement des amendes encourues», déplore-t-il. Pour sa part, le commandant du groupement de la gendarmerie au niveau d'Aïn Témouchent, M.Aïdaoui Reda, s'inquiète, quant à lui, du fait que près d'une trentaine (28) de terroristes recherchés depuis 1991 et tous originaires d'Aïn Témouchent, sont toujours en fuite. «Ces terroristes peuvent resurgir à n'importe quel moment et commettre des dégâts fâcheux au niveau de cette wilaya (...). Notre vigilance est donc constamment de mise», laissa entendre le premier gendarme au niveau d'Aïn Témouchent. M.Aïdaoui fait part également de l'ampleur qu'a prise le fléau du charlatanisme et de celui de la profanation du Livre Sacré au niveau de son territoire de compétence. Par ailleurs, et au sujet de l'opération combinée. Douanes-gendarmerie organisée mercredi et jeudi derniers à Aïn Témouchent, celle-ci a vu la mobilisation de quelque 150 gendarmes et une quarantaine de douaniers. L'objectif principal de cette opération n'était autre que celui de resserrer davantage l'étau sur l'activité des contrebandiers en provenance de la ville frontalière de Maghnia et allant vers Oran via Aïn Témouchent. Et pour ce faire, les gendarmes et douaniers ont procédé à l'emplacement de huit barrages au niveau des principaux axes empruntés par les contrebandiers. Il est question, entre autres, de la RN9 serpentant la commune de Targa, la RW18 près du douar de Ouled Boudjemaâ, de même que le carrefour de Sassel. Les résultats de cette opération étaient plutôt maigres du fait que «les contrebandiers étaient assurément avertis de l'assaut des services de sécurité par le biais de leurs informateurs», note encore le lieutenant-colonel Aïdaoui. Ce dernier n'omettra pas de souligner, à l'évocation du carrefour de Sassel, que la plage portant la même appellation est considérée comme étant l'une des destinations les plus prisées aux yeux de ces aventuriers que l'on surnomme les boat people, risquant leur vie en traversant la Méditerranée pour rejoindre le Vieux Continent.
Aïn Témouchent:une destination prisée des harraga
Le littoral de cette wilaya compte une trentaine de plages qui sont, dans leur totalité, convoitées par les immigrés clandestins issus des quatre coins du pays. Ces derniers n'ont qu'une seule ambition: rejoindre les îles ibériques à l'issue d'une croisière à bord d'embarcations de fortune. Mais pourquoi ces harraga affluent sans cesse dans la wilaya d'Aïn Témouchent et non pas dans les autres villes côtières du pays? A cette question, M.Aïdaoui évoque le critère de la distance, courte d'après lui, séparant le littoral d'Aïn Témouchent de la rive nord de la Méditerranée. «D'ici, les îles de Mellila sont distantes de 90km», a-t-il argué. Cependant, il existe aussi un autre critère que le premier gendarme de cette wilaya ne semble pas perdre de vue. Il s'agit, en effet, de la prolifération des réseaux de passeurs. «22% de la population d'Aïn Témouchent fait partie des recruteurs de candidats à l'immigration clandestine», ajoute notre interlocuteur. «La somme exigée pour avoir sa place à bord d'un chalutier se dirigeant clandestinement vers l'Espagne varie entre 10 et 15 millions de centimes», nous confie-t-il.
Conscient de l'ampleur qu'a prise ce phénomène, les 30 plages constituant le littoral d'Aïn Témouchent ont été, dans leur totalité, mises sous haute surveillance. «Nous avons procédé à la mise en place d'un poste de garde communal au niveau de chaque plage», explique le commandant Aïdaoui. Il confirme que ce dispositif est souvent renforcé par la présence des éléments de la gendarmerie et aussi par celle de l'ANP. Et c'est ainsi, qu'au courant de l'année 2006, quelque 196 personnes qui s'apprêtaient à prendre le large ont été appréhendées. En novembre dernier, un réseau de recruteurs, composé de plus d'une cinquantaine d'éléments, dont un chef de détachement de la garde communale, a été également démantelé, conclut le commandant Aïdaoui.


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