La voie kamikaze a fini par créer une grande fitna au sein des groupes terroristes. Telle une pieuvre, Al Qaîda étend ses tentacules dans toutes les directions par le biais de ses émirs. Orchestres redoutables devenus, aux yeux des islamistes renégats, de véritables héros mythiques. Mais, l'onde de choc des attentats du 11 avril 2007 semble avoir balayé les dernières réticences exprimées par de nombreux éléments du Gspc à l'égard des mesures contenues dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Selon des sources, très au fait de la situation sécuritaire, la voie kamikaze, même si elle a donné lieu à une controverse politique et médiatique spectaculaire, a fini par créer une grande fitna dans les rangs des groupes armés, encore actifs au centre du pays, et «brisé» les ultimes murailles de l'intransigeance meurtrière affichée par certains émirs. Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, que l'on annonce activant dans la région de Bordj Menaïel depuis 2003, ferait face, selon les mêmes sources, à une véritable «opposition» de la part de nombreux de ses éléments qui ne sont pas encore convaincus des «méthodes d'Al Qaîda». Certains de ces terroristes, a-t-on souligné, qui n'avaient pas répondu favorablement à l'appel de la Concorde civile et la Réconciliation nationale, ont été sensibles à la position de Hassan Hattab. Ce dernier, qui a gardé le contact avec la plupart des éléments du Gspc, y compris ceux qui étaient prêts à le sacrifier lorsqu'il a été mis en minorité et décidé de se retirer de la direction de cette organisation, a su convaincre de nombreux terroristes à refuser de suivre le choix suicidaire de l'émir Droukdel. Celui-ci continue de traîner, jusqu'à présent, la suspicion autour de sa personne et de son rôle présumé dans la neutralisation de Nabil Sahraoui, en juin 2004. Des sources généralement bien informées, ont confié que deux militaires et un policier ont été blessés, par l'explosion d'une bombe artisanale à Djebel El Onk où se déroule une vaste opération de ratissage. Celle-ci a été déclenchée, rappelons-le, le week-end dernier au sud-ouest de la wilaya de Tébessa, sur la trace d'une vingtaine de terroristes. Les trois victimes, a-t-on précisé, ont été gravement atteints alors qu'elles progressaient vers une cache ayant servi d'abri aux criminels. On indique, cependant, que leur vie n'est pas en danger. Les blessés seront transférées prochainement à l'hôpital militaire de Constantine. A noter que l'opération de ratissage se poursuit toujours. Les forces héliportés devraient normalement intervenir dans les heures qui viennent pour une opération de destruction des caches. Le périmètre concerné par le ratissage a connu, ces dernières 48 heures, un bouclage hermétique avec l'installation de plusieurs barrages de la Gendarmerie nationale.