Les syndicalistes dénoncent notamment les détournements de logements de fonction par des personnes étrangères au secteur. Les travailleurs de la formation professionnelle affiliés au Snapap ont, à l'issue de leur réunion d'hier à l'université de Tizi Ouzou, dénoncé la gestion de leur secteur qu'ils ont qualifiée de catastrophique. Ils s'élèvent contre la défaillance totale des responsables de la DFP de Tizi Ouzou et les intimidations à l'encontre des membres du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique. Lors de la même rencontre, ces derniers ont décidé, à l'unanimité, d'une grève et d'un sit-in. La date de ces actions de protestation sera fixée lors d'une prochaine réunion prévue dans les tout prochains jours. Cette colère, qui gronde au sein du personnel de la formation professionnelle, est motivée selon les responsables du Snapap, par d'innombrables manquements. En premier lieu, ils dénoncent des détournements de logements de fonction par des personnes étrangères au secteur ainsi que l'état d'abandon des anciens blocs inachevés. Le manque de transparence dans la gestion du secteur est, selon le porte-parole du syndicat, une raison suffisante pour mettre en cause la gestion de la DFP. Ils citent en exemple les anciens blocs menacés de fermeture par les services du contrôle technique, sans réaction des concernés. Quant aux conditions de travail du personnel de la formation professionnelle, le syndicat a dressé une situation des plus déplorables. Le statut particulier des travailleurs du secteur est la principale revendication de ces derniers. Ils tiennent, de ce fait, à dénoncer fermement le statu quo qui frappe cette requête qui dort dans les bureaux du ministre. Les responsables du secteur de la formation n'ont pas joint leurs voix à celles des travailleurs pour arracher ce droit. Leur colère est également motivée par l'injustice avérée dans les promotions. Sur ce point, ce sont les surveillants généraux qui sont les plus lésés. Ils estiment que leur rétrogradation à l'échelle 9 après avoir été à la 11, est une aberration. Revenant sur la dernière visite du ministre de la Formation professionnelle, les porte-parole du Snapap dénoncent les mauvaises informations que leur tutelle a fournies à El Hadi Khaldi. Ils s'étonnent, en effet, du chiffre avancé de 6000 maçons sortis des Cfpa. Ils estiment que la déclaration du wali sur les appels d'offres infructueux est un démenti flagrant à ces mensonges dans le but de cacher leur inertie. Les syndicalistes se disent scandalisés quant au fait que les responsables du secteur n'ont pu consommer plus de 20% du budget annuel. Par là même, ils s'élèvent contre leur non-invitation lors de cette visite. Tous ces problèmes ont poussé, selon les syndicalistes, le personnel de la formation professionnelle à décider de journées de grève et de sit-in dans les tout prochains jours.