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Combien coûte une campagne?
LES CANDIDATS N'ARRIVENT PAS À FAIRE FACE AUX DEPENSES
Publié dans L'Expression le 25 - 03 - 2009

La campagne coûte cher. Elle est du moins au-dessus des moyens de nos candidats.
Les candidats à la présidentielle se révoltent. Les caisses des partis commencent à se vider alors que la première semaine de la campagne n'est même pas encore achevée. L'argent manque cruellement aux prétendants à la plus haute magistrature du pays. Les 15 millions de dinars accordés comme subvention par le Trésor public et perçu comme une véritable fortune par les citoyens, ne sont que de la poudre aux yeux, défendent les concernés. Cette somme suffit à peine à couvrir les frais des meetings, déplacements, affiches et sorties sur le terrain. La campagne coûte cher.
Le candidat d'El Islah, M.Djahid Younsi, sillonnera malgré tout 30 wilayas. «La subvention est insignifiante pour une campagne nationale. En tant que parti islamiste, nous essayons de serrer la ceinture, un tant soit peu, en nous limitant aux dépenses essentielles», précise à L'Expression M.Mohamed Manaâ membre du staff de campagne. Serrer la ceinture revient, à en croire notre source, «manger des sandwichs au lieu de s'attabler dans un restaurant. Choisir des hôtels deux étoiles loin des palaces et des suites». Et surtout le recours aux bénévoles. «Imaginez un peu si nos militants venaient à exiger la rémunération de leurs longues journées de travail, parfois jusqu'à 12 heures par jour», souligne Manâa. El Islah ne dispose pas d'un fonds «spécial élection». L'aide de l'Etat est l'unique source financière de la campagne. Le candidat n'est-il pas aidé par les milieux d'affaires «islamistes»? Non, insiste Manaâ: «Les hommes d'affaires, qu'ils soient islamistes ou non, ciblent le placement de leur argent. Ils investissent pour le long terme. Ils savent que nous n'avons pas le pouvoir.» El Islah propose d'octroyer des aides indirectes aux candidats: «Younsi n'a pas l'intention de s'enrichir à travers cette campagne. Nous avons proposé à l'administration d'octroyer des billets d'avion et des bons d'essence gratuits pour les candidats, mais l'appel n'a pas été entendu.» Pis encore, conclut-il, la subvention de l'Etat n'a été débloquée que mardi soir, deux jours avant le début de campagne.
Sandwichs et permanences à l'intérieur des garages
Djahid Younsi peut s'estimer heureux puisque son adversaire, Mme Louisa Hanoune, candidate du Parti des travailleurs, n'a pas encore perçu l'aide de l'Etat: «A ce jour (lundi 23 mars), l'argent n'est pas versé au compte du PT», affirme M.Djoudi, directeur de campagne de Hanoune. Le parti se débrouille avec les moyens du bord. En d'autres termes, la campagne est complètement financée par les fonds du parti. Pour comprendre, il faut savoir que le parti dispose d'un mécanisme de cotisation unique en son genre. Les cadres présents dans les institutions élues versent une partie de leur indemnité (50% pour les députés). Cela préserve plus ou moins une bonne santé financière dans les situations exceptionnelles comme les périodes électorales. «L'administration donne des miettes si l'on tient compte des moyens nécessaires pour mener une campagne correcte», ajoute Djoudi. Le Front national algérien se débrouille aussi avec les moyens du bord. M.Mohamed Tine, membre du staff de campagne de M.Moussa Touati, nous révèle que «le parti a dépensé 2 milliards de centimes au sixième jour de campagne. Cet argent appartient au parti. Nous avons pratiquement épuisé notre réserve. J'imagine que les jours de la campagne, qui restent seront très difficiles.» D'où le FNA finance-t-il sa campagne? M.Tine affirme que «le fonds du FNA est financé notamment par l'aide de l'Etat, octroyée au parti et fixée selon le nombre des députés». Le FNA, ajoute-t-il, a imposé aux élus de participer aux dépenses de la campagne avec une cotisation personnelle estimée à 50 millions de centimes. Aussi, le FNA a anticipé la vente de la carte d'adhérent. Mais cela ne suffit pas: «Aujourd'hui même (Ndlr), nous avons échoué dans l'organisation d'un rassemblement à Bab El Oued, à Alger, faute de moyens.»
Le candidat indépendant, M.Mohamed Saïd, lui, a carrément lancé un appel aux citoyens pour lui venir en aide. Mlle Souad Layadi, membre du staff, déclare que le problème de financement pénalise le candidat qui a dans son programme 36 wilayas. La subvention de l'Etat, récupérée deux jours avant la campagne, n'en couvre qu'une infime partie. «Le candidat se déplace par route, rarement en avion». précise Souad. 210.000 affiches devraient être diffusées avant la campagne, mais le retard accusé dans l'octroi de l'aide a compliqué la tâche. Uniquement 70.000 portraits de Mohamed Saïd ont été réalisés, et 500 permanences ont été ouvertes à travers les 48 wilayas. La majorité de ces permanences est ouverte grâce à l'aide des citoyens qui nous ont cédé leur local ou leur garage. Pratiquement, le même problème est posé pour le candidat de AHD 54, M.Fawzi Rebaïne. Selon son représentant, M.Ben Mekki, les candidats doivent mener un véritable parcours du combattant s'ils décident de tenir jusqu'au bout. «L'administration nous autorise à avoir des surveillants dans les 44.000 bureaux de vote. Imaginez si nous devions placer un seul dans chaque bureau et le payer à 10.000 DA. Cela nous coûtera 40 milliards de centimes.» «Cela représente quoi en face des 15 millions de dinars accordés par l'Etat?» Ce manque de moyens financiers empêche les partis de contrôler le travail de l'administration accusée souvent de partialité. L'Expression a contacté un membre de la Cellule nationale politique de surveillance de l'élection présidentielle. Notre source atteste que les partis ont été informés deux jours avant le démarrage de la campagne que la subvention est prête et que certains candidats n'ont à ce jour pas fait le déplacement pour entamer la procédure ayant trait à la récupération de cette aide.


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