Plusieurs visites ont été effectuées sur les lieux par des commissions de daïra et de la wilaya mais sans résultats apparents dans la mesure où ces vieilles bâtisses sont toujours là et continuent de menacer ruine à tout moment. Près d'une vingtaine de familles condensées dans les neuf habitations faisant partie d'un ancien camp de concentration datant de l'époque coloniale, situé à la cité Rahal Mohamed et qui se trouvent dans un état piteux attendent toujours d'être relogées. Les habitants de ces taudis qui nous ont invités à visiter les lieux nous ont fait part de leur indignation des promesses non tenues des autorités locales. “Nous attendons d'être relogés depuis plus d'une décennie dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Jusqu'à l'heure actuelle rien n'a été fait”, nous fera savoir Haddada Abdelkader, ce père de famille qui fut obligé de quitter provisoirement les lieux, car hébergé chez son frère, pour laisser un peu d'espace. Plusieurs visites ont été effectuées sur ces lieux par des commissions de daïra et de la wilaya mais sans résultat apparent dans la mesure où ces vieilles bâtisses sont toujours là et continuent de menacer ruine à tout moment. “Lorsqu'on nous a fait signer des engagements pour permettre la démolition de nos habitations une fois l'opération de relogement achevée, nous avons exulté croyant naïvement à une fin d'un calvaire qui n'a que trop duré”, nous fera savoir l'un des habitants tout en précisant que “la réalisation d'une polyclinique et des locaux à usage professionnel dans les alentours ne peuvent cacher l'image hideuse de nos habitations”. Pis encore, certains habitants nous ont fait part et ce, outre les conditions insalubres dans lesquelles ils vivent, la présence de serpents et de rats qui enveniment leur existence et celle de leurs progénitures. Il va sans dire que malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics dans la lutte contre l'habitat précaire, Hammam Bou-Hadjar, troisième ville importante de la wilaya est pénalisée en termes de réalisation de logements tous programmes confondus, aussi bien dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire que des logements sociaux locatifs puisque les projets sont affectés au compte-gouttes alors que le nombre de demandes dépasse les 3400. En dépit de cette situation, ces familles gardent toujours l'espoir de quitter ces lieux à risque et de bénéficier de logements décents.