“Le blocage administratif dans notre wilaya dépasse celui des autres wilayas du pays, d'où l'urgence de revisiter la situation des zones d'activités et des zones de dépôt." Le P/APW de Tizi Ouzou, Hocine Haroun, a animé jeudi dernier un point de presse où il est revenu notamment sur la dernière session de l'APW, tout en évoquant d'autres points considérés comme prioritaires pour l'actuelle assemblée. D'emblée, le P/APW est revenu sur la gestion des budgets alloués aux différents secteurs et des communes de la wilaya, estimant que “les retards accumulés, soit moins de 30% de crédits consommés en 2012, tous secteurs confondus, sont tellement importants qu'il est utopique de les combler". Le développement des communes est également au centre du débat à l'APW, dira encore le conférencier qui relève “l'impossibilité de parler du développement local si on accorde aux maires deux milliards de centimes pour développer les communes, alors que le seul revêtement d'un chemin communal nécessite de multiplier une telle enveloppe par dix". Et à Hocine Haroun de se demander : “Combien d'opérations un maire peut-il inscrire au profit de sa commune avec un PCD de 2 à 3 milliards de centimes ?" Selon l'orateur, “il est temps d'en finir avec les politiques unilatérales initiées par les institutions déconcentrées de l'Etat et passer à une politique concertée, partagée, coordonnée par des acteurs au niveau horizontal". L'autre point abordé est le spectre des délocalisations d'entreprises. Le P/APW précise que “les opérateurs économiques et les porteurs de projets s'accordent à considérer que le coefficient de blocage administratif dans notre wilaya dépasse celui des autres wilayas du pays", d'où l'urgence de “revisiter la situation des zones d'activités et des zones de dépôt", en “procédant à leur mise à niveau en passant par l'assainissement juridique, physique et financier, réveiller le Calpi et réguler ses rencontres, créer de nouvelles zones. En somme, débureaucratiser l'investissement pour forcer l'allure du développement". D'autres volets ont été également évoqués par le P/APW, notamment les infrastructures routières, l'environnement qu'il faut prendre en charge en urgence, le tourisme solidaire et de montagne, l'urbanisme qu'il faudrait revoir en accordant plus d'importance à l'aspect esthétique des ouvrages. Enfin, le P/APW s'est étalé sur une “éventuelle" délocalisation annoncée du barrage de Souk n'Tléta à Tadmaït, ce qui est inconcevable, selon le P/APW, vu l'importance du projet et les sommes déjà dépensées. En plus du volet social et solidarité et de la préservation du patrimoine historique et social, Hocine Haroun s'est étalé sur la situation de la clinique Sbihi de Tizi Ouzou, un établissement qui a accueilli plus de 10 167 parturientes en 2012, soit trois fois sa capacité, et d'évoquer le pavillon des urgences de chirurgie, de médecine et de pédiatrie du CHU Mohamed-Nédir, qui est d'une capacité de 38 lits pour un taux d'occupation moyenne dépassant 200%. Un constat alarmant et représentatif d'un secteur de la santé malade. K. T