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Le plus vieux parti a été durablement fragilisé
La mise au pas, avant la présidentielle
Publié dans Liberté le 31 - 08 - 2013

Avec l'intronisation de Saïdani, le FLN n'aura aucune chance de peser dans la succession des Bouteflika en s'alignant sur un autre candidat.
Amar Saïdani a été imposé à la tête du FLN. Qui l'eut cru ? On pensait que c'était juste un épouvantail agité face aux différents groupes belligérants qui se disputaient le contrôle du parti. Le poulain de Saïd Bouteflika, malgré tout ce qui se raconte sur lui, a même eu droit à un plébiscite à l'hôtel El-Aurassi.
Faut-il, vraiment, s'en étonner ? L'homme au profil fort controversé avait déjà été coopté à la tête de l'APN, avec toutes les bourdes commises que l'on connaît, et celles que l'on ne connaît pas. Faut-il s'en étonner lorsqu'on se rappelle que le FLN avait déjà connu l'épisode de "la justice de la nuit" pour détrôner Ali Benflis, qui avait osé se présenter contre Abdelaziz Bouteflika en 2004.
Faut-il s'en étonner lorsque tous les cadres du parti affirment que le président du parti est Abdelaziz Bouteflika, même si ce titre est honorifique, mais ô combien déterminant. Pour preuve, la destitution d'Abdelaziz Belkhadem a pris plus d'une année, avec toutes les crises et les soubresauts que l'on sait, avant que les Bouteflika ne consentent à se débarrasser de ce SG devenu fort ambitieux mais qui a travaillé en sous-main pour que le groupe Saïdani s'empare des commandes du FLN.
Après presqu'une année de la destitution de Belkhadem, les choses se sont accélérées au niveau du vieux parti, sur un simple coup de fil annonçant la fin de la récréation. "C'est Saïdani et personne d'autre", aurait signifié Saïd Bouteflika à ses proches du FLN. Et comme personne au CC ne s'est demandé si cet oukaze vient du Président lui-même ou de son entourage, le scénario pouvait se mettre en place.
Premier à s'exécuter, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, qui ne cache plus sa lassitude au poste et qui donne une autorisation pour la tenue de cette élection, sans même passer par la direction provisoire du parti. Les services de la wilaya d'Alger ne feront qu'obtempérer avec un wali d'Alger, Addou, qui ne s'est pas fait prier pour exécuter les consignes. La justice se mit en branle pour démontrer, encore une fois, qu'elle est loin de son indépendance en se déjugeant trois fois de suite dans une partie de ping-pong bureaucratique.
La DGSN a réagi avec une célérité exceptionnelle pour boucler El-Aurassi et éviter les intrusions et surtout déloger Belayat et son groupe du siège de Hydra. Et le tour est joué : en une demi-heure, Saïdani pouvait être plébiscité, alors que les lièvres se sont retirés avant le début de la
session, et que les opposants au coup de force n'avaient plus rien à espérer.
Les putschs, au FLN, c'est devenu une tradition, depuis la destitution d'Abdelhamid Mehri, au milieu des années 1990. Mais Saïdani, c'était impensable et inenvisageable pour les observateurs qui se disaient : "Ils n'oseront pas !". Ainsi, le FLN est durablement fragilisé, c'est pour l'empêcher d'avoir la moindre chance de peser dans la succession des Bouteflika en s'alignant sur un autre candidat.
Saïd Bouteflika, privé de créer son propre parti en 2009, s'offre à présent, le plus grand parti du pays. Quelle belle revanche ! Le choix du timing n'est pas fortuit, au moment où l'absence du chef de l'Etat s'éternise et que sa succession est ouverte, le coup de force opéré par le frère-conseiller vient confirmer ce qu'on avait déjà évoqué : les Bouteflika veulent peser dans la succession, en tout cas, ils ne veulent pas en payer les frais, surtout depuis l'éclatement des affaires de corruption qui touchent l'entourage du président de la République, et qui pourraient toucher d'autres personnes encore plus proches.
Alors que le retour aux affaires du chef de l'Etat est, chaque fois, reporté, laissant penser qu'il pourrait se contenter de se soigner d'ici la fin légale de son mandat, des voix s'élèvent, dans son entourage, pour essayer de revendre l'idée d'une relance de la révision constitutionnelle, qui pourvoirait un poste de vice-président, lequel assurerait la gestion du pays, en lieu et place du Président malade, et surtout, une extension du mandat présidentiel de deux années supplémentaires. Un septennat pour sauter l'élection présidentielle de 2014 ? L'idée refait son chemin et le clan présidentiel ne désespère pas de trouver des partisans parmi ceux qui ont amassé des milliards durant le règne des Bouteflika et qui ne voudraient pas voir les choses changer pour rien au monde.
C'est, donc, au moment où le groupe parlementaire du FLN se déchirait pour les postes au sein de cette assemblée, et à la veille de la reprise de la session de l'APN, que le coup de massue est venu pour imposer une nouvelle ligne directrice : faire passer les projets des Bouteflika, notamment la révision constitutionnelle, après s'être assuré que le FLN ne se donnera à aucun des autres candidats connus ou potentiels pour l'élection présidentielle.
Cette énième mise au pas du FLN risque de décrédibiliser davantage le parti, que Belkhadem avait offert aux nouveaux milliardaires, et lui ôter son âme, pour le transformer en une simple machine à truquer les élections et à adopter les lois, sans aucun programme, sans aucune ambition, sauf celle de servir et de se servir.
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