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La révolution de mon père 51e partie
Publié dans Liberté le 26 - 11 - 2013

Résumé : Le courage des enfants de la révolution nous remontera le moral. Le 11 Décembre 1960, renforcera notre détermination à aller jusqu'au bout, et démontrera encore une fois à l'ennemi, que le peuple n'était pas dupe. Au maquis, les attaques devenaient quotidiennes. Nous n'étions plus aussi nombreux qu'avant, et nous manquions terriblement de médicaments et de vivres. Nous décidions alors de descendre dans des villages....
Kheira hoche la tête ;
-Bien dit, jeune homme...La mort ne choisit pas son heure, elle peut frapper à tout moment.
Je me mets à dévaler la colline qui surplombait le village suivi de Kheïra et de papa Si Ahmed. Ma mitraillette en bandoulière, je vérifiais que j'avais suffisamment de recharges sur moi. La prudence..La prudence.... Sait-on jamais qui pourrait surgir devant nous dans cette nuit sans lune... ?
Khiera me pince le bras :
-Pas si vite, tu risques de faire une
chute....
Je lève les bras au ciel :
-J'ai faim...j'ai froid...Je suis pressé de trouver un bout de galette et un bon feu. Nous étions arrivés devant une vieille maison en pierre. Des voix nous parvinrent de l'intérieur ainsi qu'un reflet de lumière. Je jette un coup d'œil interrogateur à papa Si Ahmed qui me demande d'être vigilants.
Je donne un petit coup avec ma main au portail de la maison. Les voix s'arrêtèrent et la lumière s'éteint.
Je donne un deuxième coup.
Un moment passe, mais rien ne se produit. Les gens avaient peur. Ils se confinaient chez eux dès la tombée de la nuit, et n'ouvraient jamais leurs portes jusqu'au lever du jour. C'était très compréhensible, vu l'insécurité qui régnait partout à travers le pays.
J'allais donner un autre coup à la porte, mais Si Ahmed m'en empêchera ;
-Nous avons effrayé ces gens...Laisse-moi faire..
Je recule de quelques pas. Si Ahmed s'approche alors d'une des fenêtres fermées sommairement par des planches cloutées, et lance d'une
petite voix ;
- Nous sommes des invités de Dieu (Diayaf Rebbi) nous vous demandons juste de nous donner quelque chose à manger, si vous croyez en Dieu et en ses créatures. Au bout d'une minute la porte s'entr'ouvrit.
Un vieil homme portant le chèche, allume une lampe à pétrole avant de nous dévisager.
-Nous croyons en Dieu et en ses créatures, mais nous craignons aussi les colons, et leurs méfaits. Entrez mes frères vous êtes chez vous. Kheira passe la première, suivi de papa Si Ahmed. Moi je restais un peu en retrait pour jeter un dernier coup d'œil scrutateur aux alentours. Le village semblait endormi. Il n'y avait même pas un chat dans les parages.
Dans cette vieille maison, un feu était allumé. Nous étions gelés dans nos treillis en loques, et nous nous sentions heureux de pouvoir réchauffer nos os, alors que la maîtresse de maison, une vieille femme au visage accueillant, nous préparait un dîner.
En attendant et pour tromper notre faim, nous mordions dans des morceaux de galette.
-Je n'ai pas grand-chose à vous offrir...Nous sommes très pauvres....
-Qu'a cela ne tienne...Nous mangerons ce que vous nous proposerez.
-Ma femme vient d'égorger la dernière poule, vous allez avoir quelque chose de chaud dans votre estomac.
Nous étions un peu honteux de nous-mêmes. Nous étions des intrus dans cette famille misérable, qui avait peut-être gardé cette poule juste pour avoir des œufs. Mais que faire...Nous mourions de faim. Le repas constitué d'une soupe chaude agrémentée de poulet nous revigora. Nous mangions tels des évadés de prison, après une longue grève de la faim.
Le vieil homme nous prépare ensuite une tisane de verveine que nous sirotons avec délice.
C'était bon de se sentir enfin un humain à part entière après avoir errer des jours durant dans la forêt.
Kheira aida la vieille femme à tout remettre en ordre et revint vers nous avec une galette, et quelques figues sèches.
-Ces braves gens nous offrent ce
qu'ils ont.
Si Ahmed intervint ;
-Remets tout çà Kheïra...Nous irons dans un autre village demander quelques victuailles...Ces gens ont déjà beaucoup fait pour nous. Le vieil homme lève une main protestant:
-Je vous en prie, prenez ces maigres provisions. Certes c'est tout ce que nous possédons, mais Dieu est grand, nous n'allons pas mourir de faim ...
Si Ahmed aquiesce ;
-D'accord mon frère...Vous faite un noble geste envers nos combattants...Nous mourrons de faim et de froid dans la forêt...
-Je sais mon frère...Vous êtes les piliers de cette révolution et grâce à vous inchallah, nous allons bientôt vivre dans un pays libre.
-Inchallah...Inchallah, mon frère.
(À suivre) Y. H.
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