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Quel procédé pour survivre ?
l’Opposition face à la tentation de domination
Publié dans Liberté le 25 - 05 - 2004

Elle doit se réinventer et se réenraciner dans les profondeurs de la société et en finir avec les salons.
Faut-il faire le deuil de l’opposition dans cette Algérie post-8 avril ? La question devient naturelle quand on observe, abasourdi, le bel unanimisme dont ont fait preuve les députés de l’auguste APN devant un Ouyahia conquérant et dominateur. La copie du programme de son gouvernement n’a subi aucune rayure, donnant cette impression qu’il était face à un aréopage de ministres exécuteurs et non devant des parlementaires censés lui apporter la contradiction. C’est que nos valeureux élus — à l’exception de ceux du PT— lui ont accordé un blanc-seing qui cadre très mal avec leurs positions antérieures. La parenthèse Benflis refermée, les députés dits “fidèles� à l’ancien SG du FLN, ont tôt fait de tourner casaque et se découvrir une sympathie insoupçonnée pour Ouyahia et par extension pour Bouteflika. “Le programme ultra libéral� et “la vision monarchique du président�, qu’ils avaient, il n’ y a pas si longtemps dénoncés, ont subitement retrouvé grâce à leurs yeux.
Mais il se confirme une fois de plus que, parti du pouvoir et au pouvoir, le FLN ne saurait ni ne pourrait quitter la sphère décisionnelle du régime pour lequel il sert, et il servira encore de béquille.
Et quand le FLN va, tout va à merveille pour les tenants du pouvoir. Cette alliance présidentielle a été scellée, d’abord au détriment d’une opposition dont on cherche encore la substance puisque réduite à sa plus simple expression.
Et pour cause, quand on voit même le groupe des indépendants — de leur propre volonté ? — faire la claque à Ouyahia, il y a assurément un risque majeur d’extinction de la vie démocratique dans ce pays, en ce sens qu’il ne reste plus d’espace pour l’opposition à l’Assemblée nationale populaire.
Le constat vaut également pour l’exercice de la mission de contre-pouvoir en dehors du Parlement. Mise à part quelques sorties publiques du RCD, force est de relever que la classe politique est dans un état comateux qui n’augure rien de bon pour la démocratie en Algérie, mais qui arrange parfaitement les affaires du triumvirat Ouyahia, Belkhadem et Abou Djerra Soltani. La magie de la politique a fait que l’on assiste à l’éclosion d’un pôle du pouvoir et au pouvoir alors que l’on attendait, naïvement, la naissance de celui démocratique devenu au fil des ans et de ses échecs une arlésienne.
De quoi donc sera fait demain pour l’opposition algérienne ? Les contours d’une éventuelle synergie des efforts dans cette famille sont difficilement perceptibles tant il est malaisé de recoller des morceaux qui ne sont pas forcément faits les uns pour les autres.
Quand on voit les députés les plus acharnés contre Bouteflika durant la campagne électorale, remettre subitement leurs dagues dans les fourreaux, il y a lieu de se demander s’il y a réellement une morale politique chez nos politiques.
L’absence de continuum dans l’engagement farouche de certains acteurs entre l’avant et l’après-8 avril renseigne assez clairement que la cure éphémère dans l’opposition n’a été qu’une simple embardée conjoncturelle dictée par un profond malentendu au sommet qui a débordé à l’extérieur.
D’où la vague de repentance politique que l’on observe après la présidentielle.
Et la plus frappante sans doute après celle des députés du FLN est celle de Khaled Nezzar qui faisait partie du dispositif de campagne anti Bouteflika, mais qui a fini par rejoindre le grand consensus. Comme en 1999…
C’est dire que le pouvoir est maintenant en roue libre, tandis que l’opposition, où ce qui en reste, est enveloppée dans un épais brouillard. Faut-il pour autant qu’elle cède fatalement devant ce bloc, au risque d’enterrer définitivement les espoirs démocratiques des Algériens ? Où alors se recréer et se revitaliser en s’enracinant dans les profondeurs de la société. Les démocrates doivent plus que jamais faire une introspection pour situer les failles, mais surtout méditer la construction aussi rapide d’un pôle du pouvoir qui, le moins que l’on puisse dire, est qu’il est hétéroclite.
Il y va de la santé démocratique de l’Algérie, parce que l’opposition est une mission trop noble pour la confier aux thuriféraires du régime.
H. Â M.


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