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École : algérianiser ou universaliser ?
Publié dans Liberté le 01 - 06 - 2004

L’État s’inquiète enfin des libertés prises par les écoles privées dans la conception des programmes qu’elles infligent aux enfants qui ont… la chance de pouvoir se payer leur scolarité.
Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Peut-être qu’un jour le ministre de l’Enseignement s’inquiètera-t-il des programmes de l’école publique. Sachant qu’il ne sera jamais trop tard, là non plus, le ministre à la longévité exceptionnelle prendra certainement tout son temps.
Benbouzid qui veille depuis le début de la nuit de l’école à l’alimentation intellectuelle de nos enfants donne, par son temps de présence même à la tête de l’institution scolaire, la mesure du mépris politique voué à la formation des nouvelles générations. À ce propos, il serait utile de rappeler que les écoles privées sont nées, en Algérie, et pour les premières d’entre elles surtout, à l’initiative de parents d’élèves contraints de délivrer leurs gamins des procédés abêtissants de l’école officielle à son indigence didactique. Leur existence et leur succès surtout doivent être versés, à charge, au dossier de l’école fondamentale. Même si ces entreprises scolaires ont d’abord ciblé les parents nantis, le fait que des ménages à revenu modéré se saignent pour recourir à l’enseignement privé témoigne, entre autres preuves, de l’échec de l’école du pouvoir. Ni Benbouzid ni aucun responsable du régime n’ont jamais marqué quelque inquiétude au sujet d’une école analphabétisante. Oui, analphabétisante, puisqu’elle réussit à fabriquer des ingénieurs qui ne peuvent rédiger une demande d’emploi. C’est que nos dirigeants n’ont pas besoin de notre école et surtout pas de notre université publique. Ils s’inquiètent peut-être du fait qu’il n’y ait plus que les lycées de Paris et Tunis et les universités d’Aix-en-Provence et de Londres pour s’éviter les programmes appauvris, fanatisants et stérilisants du système national.
Car si la sommation lancée aux écoles privées pour qu’elles “s’algérianisent� consiste à les obliger à se transformer en “écoles fondamentales privées�, elle correspond à une dangereuse remise en cause des efforts de parents d’élèves qui ont investi dans une autre éducation pour leur progéniture. Même si les écoles ne concernent pas la masse des Algériens et ne regardent, après tout, que des catégories privilégiées, même si elles sont le fait de promoteurs disposant de passe-droits, elles constituent une expérience qu’il s’agit de capitaliser. Le dangereux argument de “l’algérianisation� renseigne sur l’instinct “médiocrisant� du décideur : l’École algérienne a besoin de plus d’universalité, pas de plus de sectarisme. Commençons, Monsieur le ministre, par algérianiser l’enseignement de l’histoire qui, lui, a besoin d’être rapatrié du Moyen-Orient et constitue la marque d’ancrage d’un programme “national�. Le reste n’est pas à inventer. Il est justement universel. Et cela compte, de plus en plus, même pour les langues ! Gardez vos bourses pour les enfants de la cour, mais libérez leur école ! Voyez le handicap des gosses qui n’arrivent point à profiter de la documentation infinie aujourd’hui offerte par Internet et vous cesserez de leur imposer une langue unique qui les livre aux seuls sites idéologiques et chauvinistes !
En tout état de cause, fermer les écoles privées ne servirait qu’à encourager les écoles clandestines qui existent déjà et où des enseignants reprennent leurs propres élèves pour compléter, à domicile et contre paiement, l’œuvre qu’ils n’ont pas achevée en classe.
Le faux-fuyant de “l’algérianisation� constitue une imposture qui a déjà sévi dans d’autres secteurs. Et en matière d’enseignement, elle sévit depuis des décennies sous forme d’école fondamentale.
Algérianier l’enseignement d’enfants, ce n’est pas les détourner de la connaissance de ce qui est déjà universel alors que c’est un monde globalisé qu’ils devront, demain, affronter.
M. H.


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