Les chefs des tribus libyennes se réuniront au courant de ce mois de mai, au Caire, comme l'a annoncé le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, lors de la tenue, à Alger, du deuxième round du dialogue interlibyen, le 13 avril dernier. Selon les médias libyens, l'Egypte s'apprête donc à accueillir une "réunion élargie des tribus" libyennes, dans le cadre du processus lancé en janvier dernier par l'Organisation des Nations unies (ONU). L'ONU avait estimé qu'il fallait mettre en place plusieurs processus parallèles, en raison de la multiplication des acteurs politiques, armés et tribaux dans la crise qui secoue la Libye depuis 2011. Ainsi, le Maroc accueille les discussions entre les deux Parlements parallèles (celui de Tripoli, issu du Congrès général national, et l'Assemblée élue qui siège à Tobrouk et internationalement reconnue). L'Algérie accueille, quant à elle, les partis politiques libyens, toutes tendances confondues, tandis que l'Egypte a été choisie pour recevoir les discussions des chefs des tribus, dont le pouvoir politique n'est pas à négliger dans ce pays voisin. Mais il faudra, pour avancer dans cette voie de la paix, réussir à associer les milices libyennes, faute de quoi, le dialogue interlibyen sera voué à l'échec, ont averti les membres de la médiation internationale. L. M.