Deux chasseurs de sangliers ont été surpris, dans la nuit de dimanche à lundi dernier, vers 22h, par des tirs nourris sur les hauteurs d'El-Mardj-Ouamane dans la commune d'Amizour. L'un d'eux a été tué sur le coup, alors que son compagnon a été grièvement blessé. Les deux victimes ont été évacuées vers l'hôpital d'Amizour. Forcément mauvaise, la nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre dans la région. À chacune des sources locales ses supputations. La rue est divisée, a-t-on confirmé au niveau de diverses sources : bavure militaire, d'un côté, attentat terroriste, de l'autre. Et c'est le flou total qui entoure ce drame en l'absence d'une version officielle. Cependant, la version d'un attentat terroriste est jugée la plus probable pour trois raisons, ont indiqué nos sources. Primo : le drame est survenu sur les hauteurs d'El-Mardj-Ouamane, un lieu où l'armée a découvert, le 14 juillet dernier, un arsenal de guerre, et qui avait fait l'objet, quelques années auparavant, d'une opération de ratissage, qualifiée des plus importantes. Secundo : selon des Patriotes de la région, il n'y a aucune opération de ratissage sur ces hauteurs. Traduction : une bavure militaire est, de ce fait, improbable, dans la mesure où les militaires ne sont pas en opération dans cette région. Tertio : selon des sources locales dignes de foi, le chasseur blessé aurait témoigné qu'après avoir été surpris, lui et son compagnon, par une attaque armée, un élément parmi les assaillants s'est approché de lui afin de l'achever. Selon toujours le témoignage de ce rescapé d'une mort certaine, confirmé de sources locales concordantes, il n'a pas été achevé parce que les éléments du groupe armé se sont rendus à l'évidence qu'ils étaient en présence de chasseurs... de sangliers. L. O