Le vernissage de l'exposition intitulée "La mélodie des papillons" de Mounira Bouras a eu lieu jeudi soir, à la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa, en présence des autorités locales, d'élus et de personnalités du monde de l'art et de la culture. Plus d'une quarantaine de tableaux de l'artiste ont été accrochés sur les murs de la grande salle des expositions de la maison de la culture, reflétant les nombreuses facettes de la peinture de Mme Bouras. Autodidacte, cette dernière qui se dit influencée par divers courants qui font l'art moderne, a trouvé son inspiration dans les faits qui caractérisent sa société. Mais pas seulement, puisque cela lui a permis d'exprimer son intériorité et parler, d'une manière générale, de tout ce qui touche à l'être humain. À travers ses œuvres, il est aisé de trouver l'influence de plusieurs écoles, car celles-ci mêlent expressionnisme symbolique, surréalisme et semi-figuratif où les traits géométriques et les dessins de personnes humaines sous forme longiligne emplissent ses tableaux. D'ailleurs, Mme Bouras, qui croit avoir été marquée par l'environnement de son enfance, a toujours fait des dessins représentant la nature morte avant de se mettre à la reproduction des maîtres, tels que Van Gogh et enfin trouver son propre style. On décèle dans ses tableaux l'abstrait géométrique et le cubisme comme le montrent certains dessins fait de brisures et de traits, où seules les couleurs noire et blanche sont utilisées. Ayant commencé à faire de la création en 1990, elle attendra une décennie pour se faire connaître en organisant des expositions individuelles et en participant aux manifestations publiques et aux expositions collectives. Ce fut aussi sa consécration en tant qu'artiste peintre en ayant obtenu un prix au Salon des arts plastiques à Oum El-Bouaghi et d'autres prix décernés par le ministère de la Culture à l'occasion du 1er novembre et de la journée de l'artiste. Son amour pour son art est si grand qu'elle a préféré quitter ses études universitaires en architecture pour se sacrifier à son métier et ouvrir son propre atelier dans sa ville natale, Tébessa. Invitée par la direction de la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa, à l'occasion de la célébration du 11 Décembre, elle se réjouit d'avoir trouvé l'ambiance conviviale qui favorise l'échange avec les amateurs de l'art et de culture. M.EB.